Comment s’annonce cette année universitaire 2025-2026 à l’Université de Corse ?
Pour le moment, elle se présente plutôt bien. Une partie des étudiants est rentrée à partir du 1er septembre. Depuis, il y a des rentrées progressives dans chacune des composantes. Chaque année, environ 5000 étudiants s’inscrivent à l’Université de Corse.
Certains cursus attirent-ils plus cette année ?
De nouveaux diplômes ont été mis en place l’an dernier avec la nouvelle carte de formations. Certaines filières sont toujours très plébiscitées par les étudiants. Par exemple, nous avons beaucoup de demandes d’inscription en première année de médecine, en droit ou dans des filières telles que STAPS ou celles sélectives de l’IUT. Bien entendu, nous avons une capacité d’accueil limitée par laquelle nous sommes un peu contraints. Mais nous essayons, avec nos services d’orientation, de répondre à l’ensemble des requêtes qui nous parviennent. L’offre de formation est très riche à l’Université de Corse, puisque nous proposons plus de 100 diplômes.
La deuxième année de médecine ouverte
Des nouveautés viennent-elles marquer cette rentrée à l’Université de Corse ?
La rentrée 2024-2025 avait été assez riche, puisque marquée par une nouvelle carte de formations. Il y a eu une refonte de certains diplômes et des innovations telles que la 1ère année de la spécialité d’école d’ingénieur en agronomie. Cette année, nous ouvrons la 2ème année. Et puis, la nouveauté propre à cette rentrée universitaire, c’est bien sûr l’ouverture de la 2ème année de médecine.
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Jusqu’à présent, les étudiants qui achevaient la 1ère année de médecine étaient obligés de partir dans une de nos universités partenaires. Pour la première fois, les 41 étudiants qui ont réussi le concours de médecine poursuivront la 2ème année à Corte grâce à un partenariat avec Aix Marseille Université. Et l’année prochaine, la 3ème année de médecine sera lancée. de la sorte l’université de Corse sera doté d’un premier cycle complet. Dans les autres nouveautés, au niveau de la faculté des lettres, nous avons ouvert l’an dernier un Master dédié à la direction des projets et des établissements culturels. Nous ouvrons en 2025 la 2ème année. Et puis, à l’IAE, a lancé un master banque et assurance en alternance dédié aux conseillers financiers.
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Avec la révision de sa carte de formations l’an dernier, l’Université a-t-elle eu la volonté d’accroître son offre dans des domaines stratégiques que sont par exemple l’énergie, l’environnement, ou encore le numérique ?
La stratégie de l’Université, c’est tout d’abord de proposer aux étudiants un cursus d’enseignement supérieur et de recherche en Corse qui puisse jouer un rôle d’ascenseur social pour les néo-bacheliers. Dans le même temps, on essaye de répondre à des besoins qui trouvent une résonance au niveau des problématiques que peuvent rencontrer le territoire. En matière d’énergie par exemple, nous avons une spécialité, ouverte depuis plus de 10 ans maintenant, qui forme des ingénieurs en énergétique. Dès la rentrée prochaine, nous allons de plus nous atteler à monter une formation de niveau Bac+1, avec un Bachelor universitaire de technologie à l’IUT sur les transitions énergétiques. Sur le numérique, nous avons un Master qui existe maintenant depuis près de 30 ans afin de former des Bac+5 en informatique, qui a été refondé l’année dernière. Il y a par ailleurs une spécialité qui est portée autour de la gestion des données en lien direct avec tout ce qui est intelligence artificielle. La volonté de l’Université, pour les années qui viennent, c’est de pouvoir se servir de cette expérience dans ce domaine pour proposer une spécialité d’école d’ingénieurs sur les sciences de la donnée et le numérique à l’horizon 2028. Tout cela permettra de créer des profils très intéressants qui seront recherchés, à l’heure où il y a des changements majeurs dans l’ensemble des domaines. Nous essayons toujours de réfléchir à des formations qui permettent de déployer des métiers d’avenir.
La précarité est bien présente à l’université
L’Université continue également plus que jamais ses actions en faveur de la langue corse…
Oui, c’est un projet essentiel en termes d’enseignement et de développement de recherche pour venir équiper la langue. Nous allons fêter cette année les 40 ans des premiers diplômés de licence de corse. Cela va se concrétiser en novembre par un voyage pédagogique de ces étudiants à Naples qui s’inscrit dans la commémoration du tricentenaire de la naissance de Pascal Paoli. Il y aura également une journée dédiée à cet anniversaire des 40 ans des premières licences de corse. Nous avons aussi plusieurs projets qui sont déjà déployés pour la langue corse, avec l’ouverture du master bilingue unique pour former les professeurs des écoles cette année. En recherche, nous poursuivrons notre travail sur l’équipement de la langue, justement pour venir accompagner la croissance au niveau des dispositifs qui peuvent être mis en place.
Dans un autre registre, il y a quelques jours, l’association Aiutu Studientinu a tiré la sonnette d’alarme face à une précarité étudiante grandissante, affirmant que près de 10 % des étudiants bénéficient désormais de son aide. Qu’est-ce que cela dit de l’évolution de la précarité étudiante ces dernières années ? Comment travaillez-vous à lutter contre ce fléau au niveau de l’Université de Corse ?
Selon les indicateurs, on voit qu’effectivement la précarité est bien présente à l’Université de Corse, comme elle l’est malheureusement dans toutes les universités.
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C’est un sujet sur lequel on travaille depuis de nombreuses années. Il y a un certain nombre de dispositifs et d’aides portées par tous les partenaires qui permettent de répondre à ces situations très délicates dans ce domaine. Là où il faut que nous soyons peut-être un peu plus présents, c’est sur la communication autour de ces mesures. Aiutu Studientinu se positionne sur la question des denrées alimentaires, hygiéniques, mais peut également donner des vêtements aux étudiants qui en ont besoin. Avec le Crous, nous venons bien entendu apporter notre contribution à l’association, soit par des dons qui sont récoltés, soit par des subventions données par la Fondation de l’Université de Corse, mais aussi par la mise à disposition de locaux ou de matériel. Nous sommes en lien permanent avec l’Aiutu Studientinu pour faire en sorte qu’ils puissent répondre au mieux aux demandes des étudiants. Sur la précarité alimentaire, il y a aussi des dispositifs du Crous.
Mais il ne faut pas oublier qu’il existe aussi de la précarité dans les domaines de la santé ou au niveau du numérique. Avec la Fondation de l’Université de Corse et notre service aux étudiants, nous apportons également des mécanismes qui leur permettent de trouver des moyens de ne pas être en difficulté, que ce soit du point de vue sanitaire ou même au niveau du matériel, pour poursuivre une vie universitaire et un cursus dans les meilleures conditions. Il y a par exemple un prêt d’ordinateur, l’Ordi Sulidariu, qui a été mis en place. Nous avons aussi un service de médecine préventive avec un médecin à temps plein qui est présent à l’Université de Corse ainsi qu’une infirmière. Nous essayons de répondre à toutes les demandes, via notre service aux étudiants qui les aiguille au mieux dans les problèmes qu’ils rencontrent. Cela est très important car le bien-être des étudiants est un des critères essentiels qui leur permet de réussir leur cursus.
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Un observatoire du logement étudiant a été créé
Face à des situations extrêmes — on a par exemple beaucoup entendu parler d’étudiants qui dormaient dans leur voiture — l’Université de Corse peut-elle se coordonner avec ses partenaires pour apporter des solutions d’urgence ?
Les étudiants qui dorment dans leur voiture ne sont malheureusement pas un fait nouveau. Cela se produit souvent à la rentrée, compte tenu du manque d’offres de logements ou même de l’arrivée tardive de certains étudiants. À chaque rentrée, le Crous et les services de la vie étudiante de l’Université essaient de prendre en compte chaque cas particulier et de leur offrir de manière transitoire des solutions, à travers des offres de logement soit sur le parc hôtelier, soit dans les campings, pour essayer d’éviter que l’on se retrouve avec des situations délicates pour les étudiants. Sur le plus long terme, avec nos partenaires, on va tenter de trouver des solutions, par exemple en colocation. Avec nos partenaires que sont le Crous, la ville de Corte et les services de la Collectivité de Corse, un observatoire territorial du logement étudiant a été monté pour essayer de faire en sorte de travailler sur une perspective et une dynamique qui nous amènerait à proposer des solutions durables pour éviter que ce type d’incident ou d’accident puisse intervenir.
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Dans un tout autre domaine, on connaît la dynamique de l’Université sur la recherche. Quels grands projets se distinguent en ce moment ?
Nous avons deux programmes qui ont été retenus dans le cadre de France 2030 avec des montants de subvention assez élevés. Le premier est lié aux ressources naturelles et culturelles. Nous travaillons, également, dans le cadre du PIA qui est porté par la commune de Porto-Vecchio sur le pilotage d’un territoire par la donnée. Les thématiques de recherches que soutient l’Université sont assez nombreuses et ont toutes été labellisées par les grands organismes de recherches, comme le CNRS de manière majoritaire. Nous réfléchissons sur différents programmes qui ont un écho au niveau du territoire corse, comme par exemple les risques naturels avec un projet sur les feux de forêt, mais aussi sur la question de la biodiversité marine avec la plateforme Stella Mare. On œuvre également sur l’aspect santé pour essayer de valoriser toutes les actions que nous avons développées dans ce domaine et d’aller plus loin, notamment en travaillant sur les mathématiques et l’informatique appliquées à la santé. Cette année, l’une des nouveautés, c’est que nous montons une plateforme qui va permettre de regrouper toutes les initiatives de recherche santé, pour essayer de la rendre plus visible à l’extérieur, dans le cadre du projet de CHU. Nous allons y fédérer également les actions de recherches cliniques qui existent dans les centres hospitaliers de Bastia et d’Ajaccio, pour faire en sorte de faire travailler tout le monde sur des thématiques ou sur des projets communs.
Quels sont vos grands objectifs en tant que président de l’Université pour cette année universitaire ?
Le premier, récurrent, c’est la réussite de nos étudiants. Et elle passe par un devoir de mieux orienter les étudiants qui viennent chez nous, puisqu’une bonne orientation permet de favoriser cette réussite. Et puis bien entendu, des formations de qualité, mais je fais totalement confiance aux équipes pédagogiques et administratives de l’Université pour amener les étudiants vers le succès. Il faut travailler également sur le domaine de l’insertion. Cela passe soit par des filières en alternance, soit par des stages, soit par des partenariats, y compris quand on est en recherche avec les pourvoyeurs d’emploi, pour justement faire en sorte que nos étudiants puissent trouver une insertion professionnelle.
Pour le moment, elle se présente plutôt bien. Une partie des étudiants est rentrée à partir du 1er septembre. Depuis, il y a des rentrées progressives dans chacune des composantes. Chaque année, environ 5000 étudiants s’inscrivent à l’Université de Corse.
Certains cursus attirent-ils plus cette année ?
De nouveaux diplômes ont été mis en place l’an dernier avec la nouvelle carte de formations. Certaines filières sont toujours très plébiscitées par les étudiants. Par exemple, nous avons beaucoup de demandes d’inscription en première année de médecine, en droit ou dans des filières telles que STAPS ou celles sélectives de l’IUT. Bien entendu, nous avons une capacité d’accueil limitée par laquelle nous sommes un peu contraints. Mais nous essayons, avec nos services d’orientation, de répondre à l’ensemble des requêtes qui nous parviennent. L’offre de formation est très riche à l’Université de Corse, puisque nous proposons plus de 100 diplômes.
La deuxième année de médecine ouverte
Des nouveautés viennent-elles marquer cette rentrée à l’Université de Corse ?
La rentrée 2024-2025 avait été assez riche, puisque marquée par une nouvelle carte de formations. Il y a eu une refonte de certains diplômes et des innovations telles que la 1ère année de la spécialité d’école d’ingénieur en agronomie. Cette année, nous ouvrons la 2ème année. Et puis, la nouveauté propre à cette rentrée universitaire, c’est bien sûr l’ouverture de la 2ème année de médecine.
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Jusqu’à présent, les étudiants qui achevaient la 1ère année de médecine étaient obligés de partir dans une de nos universités partenaires. Pour la première fois, les 41 étudiants qui ont réussi le concours de médecine poursuivront la 2ème année à Corte grâce à un partenariat avec Aix Marseille Université. Et l’année prochaine, la 3ème année de médecine sera lancée. de la sorte l’université de Corse sera doté d’un premier cycle complet. Dans les autres nouveautés, au niveau de la faculté des lettres, nous avons ouvert l’an dernier un Master dédié à la direction des projets et des établissements culturels. Nous ouvrons en 2025 la 2ème année. Et puis, à l’IAE, a lancé un master banque et assurance en alternance dédié aux conseillers financiers.
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La stratégie de l’Université, c’est tout d’abord de proposer aux étudiants un cursus d’enseignement supérieur et de recherche en Corse qui puisse jouer un rôle d’ascenseur social pour les néo-bacheliers. Dans le même temps, on essaye de répondre à des besoins qui trouvent une résonance au niveau des problématiques que peuvent rencontrer le territoire. En matière d’énergie par exemple, nous avons une spécialité, ouverte depuis plus de 10 ans maintenant, qui forme des ingénieurs en énergétique. Dès la rentrée prochaine, nous allons de plus nous atteler à monter une formation de niveau Bac+1, avec un Bachelor universitaire de technologie à l’IUT sur les transitions énergétiques. Sur le numérique, nous avons un Master qui existe maintenant depuis près de 30 ans afin de former des Bac+5 en informatique, qui a été refondé l’année dernière. Il y a par ailleurs une spécialité qui est portée autour de la gestion des données en lien direct avec tout ce qui est intelligence artificielle. La volonté de l’Université, pour les années qui viennent, c’est de pouvoir se servir de cette expérience dans ce domaine pour proposer une spécialité d’école d’ingénieurs sur les sciences de la donnée et le numérique à l’horizon 2028. Tout cela permettra de créer des profils très intéressants qui seront recherchés, à l’heure où il y a des changements majeurs dans l’ensemble des domaines. Nous essayons toujours de réfléchir à des formations qui permettent de déployer des métiers d’avenir.
La précarité est bien présente à l’université
L’Université continue également plus que jamais ses actions en faveur de la langue corse…
Oui, c’est un projet essentiel en termes d’enseignement et de développement de recherche pour venir équiper la langue. Nous allons fêter cette année les 40 ans des premiers diplômés de licence de corse. Cela va se concrétiser en novembre par un voyage pédagogique de ces étudiants à Naples qui s’inscrit dans la commémoration du tricentenaire de la naissance de Pascal Paoli. Il y aura également une journée dédiée à cet anniversaire des 40 ans des premières licences de corse. Nous avons aussi plusieurs projets qui sont déjà déployés pour la langue corse, avec l’ouverture du master bilingue unique pour former les professeurs des écoles cette année. En recherche, nous poursuivrons notre travail sur l’équipement de la langue, justement pour venir accompagner la croissance au niveau des dispositifs qui peuvent être mis en place.
Dans un autre registre, il y a quelques jours, l’association Aiutu Studientinu a tiré la sonnette d’alarme face à une précarité étudiante grandissante, affirmant que près de 10 % des étudiants bénéficient désormais de son aide. Qu’est-ce que cela dit de l’évolution de la précarité étudiante ces dernières années ? Comment travaillez-vous à lutter contre ce fléau au niveau de l’Université de Corse ?
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Mais il ne faut pas oublier qu’il existe aussi de la précarité dans les domaines de la santé ou au niveau du numérique. Avec la Fondation de l’Université de Corse et notre service aux étudiants, nous apportons également des mécanismes qui leur permettent de trouver des moyens de ne pas être en difficulté, que ce soit du point de vue sanitaire ou même au niveau du matériel, pour poursuivre une vie universitaire et un cursus dans les meilleures conditions. Il y a par exemple un prêt d’ordinateur, l’Ordi Sulidariu, qui a été mis en place. Nous avons aussi un service de médecine préventive avec un médecin à temps plein qui est présent à l’Université de Corse ainsi qu’une infirmière. Nous essayons de répondre à toutes les demandes, via notre service aux étudiants qui les aiguille au mieux dans les problèmes qu’ils rencontrent. Cela est très important car le bien-être des étudiants est un des critères essentiels qui leur permet de réussir leur cursus.
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Nous avons deux programmes qui ont été retenus dans le cadre de France 2030 avec des montants de subvention assez élevés. Le premier est lié aux ressources naturelles et culturelles. Nous travaillons, également, dans le cadre du PIA qui est porté par la commune de Porto-Vecchio sur le pilotage d’un territoire par la donnée. Les thématiques de recherches que soutient l’Université sont assez nombreuses et ont toutes été labellisées par les grands organismes de recherches, comme le CNRS de manière majoritaire. Nous réfléchissons sur différents programmes qui ont un écho au niveau du territoire corse, comme par exemple les risques naturels avec un projet sur les feux de forêt, mais aussi sur la question de la biodiversité marine avec la plateforme Stella Mare. On œuvre également sur l’aspect santé pour essayer de valoriser toutes les actions que nous avons développées dans ce domaine et d’aller plus loin, notamment en travaillant sur les mathématiques et l’informatique appliquées à la santé. Cette année, l’une des nouveautés, c’est que nous montons une plateforme qui va permettre de regrouper toutes les initiatives de recherche santé, pour essayer de la rendre plus visible à l’extérieur, dans le cadre du projet de CHU. Nous allons y fédérer également les actions de recherches cliniques qui existent dans les centres hospitaliers de Bastia et d’Ajaccio, pour faire en sorte de faire travailler tout le monde sur des thématiques ou sur des projets communs.
Quels sont vos grands objectifs en tant que président de l’Université pour cette année universitaire ?
Le premier, récurrent, c’est la réussite de nos étudiants. Et elle passe par un devoir de mieux orienter les étudiants qui viennent chez nous, puisqu’une bonne orientation permet de favoriser cette réussite. Et puis bien entendu, des formations de qualité, mais je fais totalement confiance aux équipes pédagogiques et administratives de l’Université pour amener les étudiants vers le succès. Il faut travailler également sur le domaine de l’insertion. Cela passe soit par des filières en alternance, soit par des stages, soit par des partenariats, y compris quand on est en recherche avec les pourvoyeurs d’emploi, pour justement faire en sorte que nos étudiants puissent trouver une insertion professionnelle.
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