- Vous avez été nommément cité dans un faux-document concernant le grand banditisme, comment réagissez-vous à cela ?
- J’ai été très étonné de figurer dans cette liste. Mon nom a été opportunément rajouté. Dans quel but ? Me nuire ? Me mettre une cible dans le dos ? Je l’ignore mais j’ai décidé de déposer plainte car je n’ai pas l’intention de me taire, ni de cesser mon activité publique et politique. Cela semble déranger certains, dont des candidats nationalistes ajacciens, que je sois un ami proche de certains militants nationalistes connus. Je suis fier de cette amitié ancienne d’ailleurs. Je suis inquiet pour mon île et je l’ai déjà dit depuis longtemps. La thèse complaisamment entretenue par certains que tous les Corses, et spécialement les élus, sont des mafieux, me révulse profondément. Cela engendre ce genre de manipulations. J’espère que la police et la justice trouveront les auteurs de ce document. Je souhaite ardemment que les acteurs en charge de ces missions régaliennes les exercent avec rigueur, efficacité et constance.
- Considérez-vous que les élus bénéficient aujourd’hui d’une protection suffisante face aux fausses informations ou aux montages malveillants ?
- Aujourd’hui, je considère que les élus ne sont pas suffisamment protégés. Ils sont en première ligne, exposés et à portée de baffes comme l’a dit un jour quelqu’un. La réponse pénale est insuffisante et nullement dissuasive. J’en veux pour preuve le nombre considérable d’élus municipaux, au premier rang desquels les maires, qui démissionnent ou ne se représentent plus, qui balancent leur écharpe. Nous sommes pris en étau entre une judiciarisation excessive concernant les décisions quotidiennes que nous sommes amenés à prendre et un laxisme voire un abandon quand nous sommes nous-mêmes atteints ou victimes de malveillance ou d’incivilités.
- Vous affirmez que ce document constitue « un échec pour la justice ». Qu’attendiez-vous précisément des institutions pour éviter qu’un faux document puisse circuler et prendre de l’ampleur ?
- Je note que par deux fois un rapport émanant du SIRASCO a opportunément fuité. Dans quel but ? Quelle a été la réaction de ce service ? Quelle action pénale a été entreprise pour chercher les auteurs de ces fuites ? Pour quel résultat ? La conséquence de ces premières fuites impunies a engendré ce fameux document qui reprend curieusement beaucoup de ce qu’il y avait précédemment écrit. Et là, la Justice se réveille. Mais c’est trop tard et le mal est fait. C’est en cela que c’est un échec. Je sais d’ailleurs qu’à Paris, à la Chancellerie ou à Beauvau, cela a engendré des crispations et des interrogations.
- Vous évoquez des relations amicales familiales anciennes avec certaines personnes citées. À quel point un élu peut-il préserver sa vie privée lorsque chaque relation peut être interprétée politiquement ?
- Pierre Paoli, pour qui j’ai amitié et estime, m’a appris la boxe et toutes les valeurs ce sport noble il y a plus de 15 ans. Je lui ai écrit quand il était en prison. Je suis très lié avec plusieurs membres de sa famille connue honorablement et composée de commerçants et de travailleurs. Nos familles sont proches depuis des décennies. Et je m’en honore. Ils sont aussi pour certains des militants politiques indépendantistes. Cette amitié dérange visiblement beaucoup. Qui et pourquoi ? Ce rapport barbouzard ne va rien changer à mes fréquentations. Au contraire.
- Ce faux document a été diffusé quelques semaines après les manifestations anti-mafia d’Ajaccio (et Bastia), à laquelle ni vous, ni Stéphane Sbraggia, le maire d’Ajaccio,n’avez pris part. Y voyez-vous un lien de causalité ?
- Peut-être. A ce stade je n’exclus rien. Mais je voudrais revenir sur mon absence à ces manifestations. Primo : je n’ai pas la culture des manifestations et des défilés derrières des slogans, Deuxio : je me voyais mal défiler derrière certaines personnalités appelant à ces rassemblements et dont chacun connait soit le passé, soit l’entourage familial. Ce qui aurait dû les disqualifier pour porter certains combats, d’où l’échec probable des mobilisations et la faible adhésion des Corses. Tertio : j’ai détesté ce discours manichéen visant à culpabiliser les élus qui seraient complices de collusion avec une prétendue mafia. L’immense majorité des élus de cette ile est honnête, désintéressé et investie. Il y a certainement des brebis galeuses comme chez les magistrats, les policiers, les journalistes et les citoyens. Mais cela ne constitue pas la loi du genre.
- Considérez-vous que les élus bénéficient aujourd’hui d’une protection suffisante face aux fausses informations ou aux montages malveillants ?
- Aujourd’hui, je considère que les élus ne sont pas suffisamment protégés. Ils sont en première ligne, exposés et à portée de baffes comme l’a dit un jour quelqu’un. La réponse pénale est insuffisante et nullement dissuasive. J’en veux pour preuve le nombre considérable d’élus municipaux, au premier rang desquels les maires, qui démissionnent ou ne se représentent plus, qui balancent leur écharpe. Nous sommes pris en étau entre une judiciarisation excessive concernant les décisions quotidiennes que nous sommes amenés à prendre et un laxisme voire un abandon quand nous sommes nous-mêmes atteints ou victimes de malveillance ou d’incivilités.
- Vous affirmez que ce document constitue « un échec pour la justice ». Qu’attendiez-vous précisément des institutions pour éviter qu’un faux document puisse circuler et prendre de l’ampleur ?
- Je note que par deux fois un rapport émanant du SIRASCO a opportunément fuité. Dans quel but ? Quelle a été la réaction de ce service ? Quelle action pénale a été entreprise pour chercher les auteurs de ces fuites ? Pour quel résultat ? La conséquence de ces premières fuites impunies a engendré ce fameux document qui reprend curieusement beaucoup de ce qu’il y avait précédemment écrit. Et là, la Justice se réveille. Mais c’est trop tard et le mal est fait. C’est en cela que c’est un échec. Je sais d’ailleurs qu’à Paris, à la Chancellerie ou à Beauvau, cela a engendré des crispations et des interrogations.
- Vous évoquez des relations amicales familiales anciennes avec certaines personnes citées. À quel point un élu peut-il préserver sa vie privée lorsque chaque relation peut être interprétée politiquement ?
- Pierre Paoli, pour qui j’ai amitié et estime, m’a appris la boxe et toutes les valeurs ce sport noble il y a plus de 15 ans. Je lui ai écrit quand il était en prison. Je suis très lié avec plusieurs membres de sa famille connue honorablement et composée de commerçants et de travailleurs. Nos familles sont proches depuis des décennies. Et je m’en honore. Ils sont aussi pour certains des militants politiques indépendantistes. Cette amitié dérange visiblement beaucoup. Qui et pourquoi ? Ce rapport barbouzard ne va rien changer à mes fréquentations. Au contraire.
- Ce faux document a été diffusé quelques semaines après les manifestations anti-mafia d’Ajaccio (et Bastia), à laquelle ni vous, ni Stéphane Sbraggia, le maire d’Ajaccio,n’avez pris part. Y voyez-vous un lien de causalité ?
- Peut-être. A ce stade je n’exclus rien. Mais je voudrais revenir sur mon absence à ces manifestations. Primo : je n’ai pas la culture des manifestations et des défilés derrières des slogans, Deuxio : je me voyais mal défiler derrière certaines personnalités appelant à ces rassemblements et dont chacun connait soit le passé, soit l’entourage familial. Ce qui aurait dû les disqualifier pour porter certains combats, d’où l’échec probable des mobilisations et la faible adhésion des Corses. Tertio : j’ai détesté ce discours manichéen visant à culpabiliser les élus qui seraient complices de collusion avec une prétendue mafia. L’immense majorité des élus de cette ile est honnête, désintéressé et investie. Il y a certainement des brebis galeuses comme chez les magistrats, les policiers, les journalistes et les citoyens. Mais cela ne constitue pas la loi du genre.
- D’autres membres de la majorité municipale (élus/directeurs) sont également cités dans ce document, faut-il craindre une multiplication des fake news et des coups bas alors même que la campagne des élections municipales se profile à l’horizon ?
- Hélas, certains candidats en mal de sensation et d’existence politique pratiquent assez largement l’amalgame, la désinformation voire la délation et surfent toute honte bue sur des prétendues affaires judiciaires. Je trouve cela misérable, minable et peu en adéquation avec le combat politique qui s’il peut être viril parfois doit se situer à une certaine hauteur. Me concernant je ne redoute rien mais je rendrai chaque coup au centuple.
- Vous critiquez la place accordée aux lanceurs d’alerte et aux associations dans la presse. Comment concilier leur utilité dans une démocratie et le risque d’abus lorsque des informations non vérifiées se diffusent ?
- Le combat des collectifs est noble, légitime et respectable. En démocratie, chacun a le droit de s’exprimer librement. C’est le discours hargneux et suspicieux qu’ils ont choisi qui me déplait. Et ce faisant la place qu’ils s’arrogent dans la société ou ils sont mi-procureurs, mi enquêteurs. En Corse, peut-être plus qu’ailleurs, il serait bon que chacun reste à sa place. Et surtout que l’Etat y retrouve pleinement la sienne dans l’exercice efficient de ses missions régaliennes de police et de justice.
- Vous vous dites être « très inquiet ». Quelles sont aujourd’hui vos craintes principales : l’impact sur votre image, votre sécurité, ou la façon dont cet épisode pourrait perturber l’action municipale ?
- Vous vous dites être « très inquiet ». Quelles sont aujourd’hui vos craintes principales : l’impact sur votre image, votre sécurité, ou la façon dont cet épisode pourrait perturber l’action municipale ?
- Je suis inquiet pour la Corse, pour ses citoyens et surtout la jeunesse. Me concernant, je ne crains rien, ni personne. Aux côtés de Stéphane Sbraggia, l’action municipale continuera de se dérouler avec sérénité et détermination.
Est-ce que cela va changer votre manière d'exercer vos fonctions de premier adjoint ?
- En aucune manière, et je continuerai à fréquenter les mêmes amis.
Vous évoquez l’éventualité de déposer plainte. Que souhaitez-vous voir reconnaître ou réparer à travers cette démarche ?
- Mon avocat, Me Pascal Garbarini, va effectivement déposer plainte contre X afin que la vérité soit faite sur les écrivains anonymes, les délateurs masqués, les auteurs de cette barbouzerie. Je pense que c’est une œuvre collective de quelques-uns qui ont des intérêts en commun.
Quel regard portez-vous sur la rapidité avec laquelle de tels documents peuvent se diffuser, parfois avant même que les autorités n’aient pu les démentir ?
- Je suis affligé par ces fuites. En France, il n’y avait déjà plus depuis longtemps de secret de l’instruction, il n’y a plus de secret des enquêtes, des investigations. Tout est sur la place publique. Les rapports fleurissement et se diffusent, balançant des noms et des familles à l’opinion publique. C’est extrêmement grave. J’aurais aimé une parole forte de condamnation des plus hautes autorités politiques de l’ile, pourtant si promptes à communiquer pour tout et pour rien. Je remercie le maire d’Ajaccio et les maires de la CAPA (sauf un) pour leur soutien et tous ceux qui se sont manifestés pour me témoigner leur solidarité.
Dans un territoire comme la Corse, où les questions de criminalité organisée sont sensibles, comment un élu peut-il exercer sereinement son mandat ?
Il y a des matins parfois plus compliqués que d’autres, mais la passion de ma ville, de mon ile et de la République, la volonté de servir autrui et d’améliorer le quotidien de chacun l’emportent sur toute autre considération. C’est tout cela qui me sert de boussole.
Est-ce que cela va changer votre manière d'exercer vos fonctions de premier adjoint ?
- En aucune manière, et je continuerai à fréquenter les mêmes amis.
Vous évoquez l’éventualité de déposer plainte. Que souhaitez-vous voir reconnaître ou réparer à travers cette démarche ?
- Mon avocat, Me Pascal Garbarini, va effectivement déposer plainte contre X afin que la vérité soit faite sur les écrivains anonymes, les délateurs masqués, les auteurs de cette barbouzerie. Je pense que c’est une œuvre collective de quelques-uns qui ont des intérêts en commun.
Quel regard portez-vous sur la rapidité avec laquelle de tels documents peuvent se diffuser, parfois avant même que les autorités n’aient pu les démentir ?
- Je suis affligé par ces fuites. En France, il n’y avait déjà plus depuis longtemps de secret de l’instruction, il n’y a plus de secret des enquêtes, des investigations. Tout est sur la place publique. Les rapports fleurissement et se diffusent, balançant des noms et des familles à l’opinion publique. C’est extrêmement grave. J’aurais aimé une parole forte de condamnation des plus hautes autorités politiques de l’ile, pourtant si promptes à communiquer pour tout et pour rien. Je remercie le maire d’Ajaccio et les maires de la CAPA (sauf un) pour leur soutien et tous ceux qui se sont manifestés pour me témoigner leur solidarité.
Dans un territoire comme la Corse, où les questions de criminalité organisée sont sensibles, comment un élu peut-il exercer sereinement son mandat ?
Il y a des matins parfois plus compliqués que d’autres, mais la passion de ma ville, de mon ile et de la République, la volonté de servir autrui et d’améliorer le quotidien de chacun l’emportent sur toute autre considération. C’est tout cela qui me sert de boussole.
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