C'en est trop pour les agriculteurs corses. Après avoir essuyé 800 contrôles par satellite en juin dernier, les éleveurs ont manifesté leur mécontentement ce lundi après-midi sur les ronds-points de la périphérie de Bastia.
Barrages filtrants, pneus et palettes incendiés avec d'énormes embouteillages sur les routes de la périphérie bastiaise ont rythmé toute l'après-midi de ce lundi.
En septembre dernier, ils s'inquiétaient déjà de la situation, mais cette semaine les sanctions sont tombées.
Les contrôles de l'ASP (Agence de service et de paiement) ont révélé que les surfaces agricoles étaient "peu productives". De ce fait, certains agriculteurs se sont vus retirer les aides de la PAC (politique agricole commune) versées par l'Union Européenne.
C'est inacceptable pour la FDSEA de Haute-Corse et Ghjovani agricultori indipendente.
Johanna Barazzoli, exploitante agricole caprine, explique.
"En juin nous étions en pleine sècheresse, les images des satellites ne peuvent pas faire foi. Nos champs étaient secs, nous avons demandé des contre-expertises mais rien ne nous a été accordé."
Selon elle, les contrôles européens ne prennent pas en compte la spécificité de la Corse et de son maquis.
L'éleveuse rajoute. "Avec le changement climatiques mes chèvres ont chaud, elles n'iront pas dans mes terrains de plaine, elles n'aiment pas, c'est dans le maquis à l'ombre des arbres qu'elles se sentent le mieux."
Des aides indispensables aux agriculteurs
L'absence d'aides met gravement en difficulté les agriculteurs qui, sans elles, ne peuvent pas nourrir leur bétail, payer leur assurance-maladie, nourrir leur famille ou encore rembourser les crédits...
Ces pénalités auront sans aucun doute des répercutions sur l'économie corse.
Pour exemple Marie-Jo et Ange-Paul, éleveurs caprins, à Pietricaggio ont vu le nombre d'hectare pris en compte par la PAC diminué de 111 à 15 hectares.
Il faut savoir qu'en moyenne un agriculteur corse reçoit 14 000 euros par an de la PAC (Politique agricole commune). Ce ne sont pas moins de 2 000 agriculteurs qui bénéficient de cette aide.
Cette année, les contrôles ont été très importants en Corse. Ce sont 40% des exploitants qui ont été vérifiés contre 10% en moyenne sur le territoire national.
Les jeunes agriculteurs indépendants en première ligne
La suspension des aides aura de graves conséquences sur les jeunes agriculteurs qui viennent de s'installer.
En effet, pour pouvoir commencer une activité agricole, un jeune agriculteur contracte un prêt qui prend en compte les aides de la PAC. Il reçoit également la DJA (dotation jeune agriculteur) qui varie entre 40 et 60 000 euros.
Si l'exploitation n'est pas viable au bout de 5 ans, il devra rembourser la dotation qu'il a reçue. L'absence d'aide fait réfléchir, aujourd'hui, certains jeunes qui voulaient se lancer dans le domaine agricole.
En fin de journée, le préfet de Haute-Corse a reçu une délégation des jeunes agriculteurs indépendants.
D'après ces derniers, la réunion n'a débouché sur rien de véritablement concret. Ils maintiendront la pression jusqu'à ce mardi après-midi où ils seront reçus une nouvelle fois à la préfecture.
En attendant, sur le terrain la pression, qui est soudainement montée dans le courant de la matinée dans les locaux de la direction départementale des territoires et de la mer, demeure.
CNI est allé pour vous à la rencontre de deux agricultrices...
Barrages filtrants, pneus et palettes incendiés avec d'énormes embouteillages sur les routes de la périphérie bastiaise ont rythmé toute l'après-midi de ce lundi.
En septembre dernier, ils s'inquiétaient déjà de la situation, mais cette semaine les sanctions sont tombées.
Les contrôles de l'ASP (Agence de service et de paiement) ont révélé que les surfaces agricoles étaient "peu productives". De ce fait, certains agriculteurs se sont vus retirer les aides de la PAC (politique agricole commune) versées par l'Union Européenne.
C'est inacceptable pour la FDSEA de Haute-Corse et Ghjovani agricultori indipendente.
Johanna Barazzoli, exploitante agricole caprine, explique.
"En juin nous étions en pleine sècheresse, les images des satellites ne peuvent pas faire foi. Nos champs étaient secs, nous avons demandé des contre-expertises mais rien ne nous a été accordé."
Selon elle, les contrôles européens ne prennent pas en compte la spécificité de la Corse et de son maquis.
L'éleveuse rajoute. "Avec le changement climatiques mes chèvres ont chaud, elles n'iront pas dans mes terrains de plaine, elles n'aiment pas, c'est dans le maquis à l'ombre des arbres qu'elles se sentent le mieux."
Des aides indispensables aux agriculteurs
L'absence d'aides met gravement en difficulté les agriculteurs qui, sans elles, ne peuvent pas nourrir leur bétail, payer leur assurance-maladie, nourrir leur famille ou encore rembourser les crédits...
Ces pénalités auront sans aucun doute des répercutions sur l'économie corse.
Pour exemple Marie-Jo et Ange-Paul, éleveurs caprins, à Pietricaggio ont vu le nombre d'hectare pris en compte par la PAC diminué de 111 à 15 hectares.
Il faut savoir qu'en moyenne un agriculteur corse reçoit 14 000 euros par an de la PAC (Politique agricole commune). Ce ne sont pas moins de 2 000 agriculteurs qui bénéficient de cette aide.
Cette année, les contrôles ont été très importants en Corse. Ce sont 40% des exploitants qui ont été vérifiés contre 10% en moyenne sur le territoire national.
Les jeunes agriculteurs indépendants en première ligne
La suspension des aides aura de graves conséquences sur les jeunes agriculteurs qui viennent de s'installer.
En effet, pour pouvoir commencer une activité agricole, un jeune agriculteur contracte un prêt qui prend en compte les aides de la PAC. Il reçoit également la DJA (dotation jeune agriculteur) qui varie entre 40 et 60 000 euros.
Si l'exploitation n'est pas viable au bout de 5 ans, il devra rembourser la dotation qu'il a reçue. L'absence d'aide fait réfléchir, aujourd'hui, certains jeunes qui voulaient se lancer dans le domaine agricole.
En fin de journée, le préfet de Haute-Corse a reçu une délégation des jeunes agriculteurs indépendants.
D'après ces derniers, la réunion n'a débouché sur rien de véritablement concret. Ils maintiendront la pression jusqu'à ce mardi après-midi où ils seront reçus une nouvelle fois à la préfecture.
En attendant, sur le terrain la pression, qui est soudainement montée dans le courant de la matinée dans les locaux de la direction départementale des territoires et de la mer, demeure.
CNI est allé pour vous à la rencontre de deux agricultrices...