La station SNSM de Calvi est contrainte de cesser ses activités. En cause : l’absence de financement pour son nouveau bateau de sauvetage, le Guardianu, qui devait remplacer le Marius, un navire de 38 ans devenu trop vétuste et dangereux pour assurer les interventions en mer. Faute de solution budgétaire, la SNSM nationale a décidé de réaffecter ce bateau à la station de Lège-Cap-Ferret. "La situation aujourd’hui n’est ni conflictuelle ni en opposition avec qui que ce soit. Mais l’Etat se désengage vis à vis de la SNSM nationale", explique Paul Allard, président de la station calvaise.
En effet, la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), reconnue d’utilité publique depuis 1970, repose sur un financement partagé entre l’État, la SNSM nationale, les antennes locales et les collectivités territoriales. Mais aujourd’hui, la station de Calvi fait face à une impasse. "L’État alloue actuellement une subvention de 10 millions d’euros, mais après révision, celle-ci pourrait être réduite à 6 ou 7 millions d’euros. Une baisse qui compliquerait fortement le financement des opérations de la SNSM, y compris la nôtre. Habituellement, l’achat d’un bateau repose sur quatre sources de financement : l’État, la SNSM nationale, la SNSM régionale et la collectivité concernée. Ces contributions font l’objet d’une négociation, aujourd’hui interrompue. L’enjeu est désormais de trouver une solution pour rétablir un équilibre financier et permettre l’acquisition de notre nouveau navire.", continue Paul Allard.
Un vide inquiétant sur le littoral
Le "Guardianu" devait être livré au printemps 2025, avant le gros de la saison. Malheureusement, avec le manque de financement, il sera redirigé vers une autre station, celle de Lège-Cap Ferret Mais leur bateau, le Marius, cumule les pannes et ne garantit plus la sécurité des sauveteurs ni des naufragés. « Lors de la tempête du 18 août 2022, le bitton de remorquage a été arraché, affaiblissant la structure du pont. Nous avons aussi constaté des faisceaux électriques brûlés et une surchauffe moteur inexpliquée. Ces défaillances ont conduit la station à prendre la décision difficile de cesser les missions avec ce navire pour des raisons de sécurité et de fermer la station jusqu à nouvel ordre », détaille Paul Allard.
Dans une région où les interventions en mer sont fréquentes, cette fermeture soulève des inquiétudes. « En Corse, nous avons 1000 km de côtes pour seulement 10 stations SNSM, contre 35 stations sur la même distance en Méditerranée continentale. Ici, notre façade maritime est immense et les secours les plus proches sont à San Fiurenzu (60 km, soit deux heures de navigation) ou à Aiacciu (140 km, soit quatre heures) », souligne Laura Iborra, vice-présidente de la station. À Calvi, les 40 bénévoles de la SNSM couvrent une zone de 140 km de côte, entre la Pointe de l’Acciolu et le golfe de Portu, l’une des plus vastes de France. En 2023, ils ont effectué une cinquantaine d’interventions de sauvetage, en plus des entraînements. Mais avec un unique navire hauturier à bout de souffle, l’inquiétude grandit. "Notre bateau est le plus vieux de la flotte SNSM. Il y a un décalage entre les besoins et les moyens. La flotte vieillit, et un plan de renouvellement était prévu depuis longtemps. Calvi devait en faire partie. Aujourd’hui, nous travaillons avec la CdC, qui est aussi en difficulté, pour tenter de trouver une solution acceptable pour tous", précisent les deux bénévoles.
Un appel à la mobilisation
En effet, la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), reconnue d’utilité publique depuis 1970, repose sur un financement partagé entre l’État, la SNSM nationale, les antennes locales et les collectivités territoriales. Mais aujourd’hui, la station de Calvi fait face à une impasse. "L’État alloue actuellement une subvention de 10 millions d’euros, mais après révision, celle-ci pourrait être réduite à 6 ou 7 millions d’euros. Une baisse qui compliquerait fortement le financement des opérations de la SNSM, y compris la nôtre. Habituellement, l’achat d’un bateau repose sur quatre sources de financement : l’État, la SNSM nationale, la SNSM régionale et la collectivité concernée. Ces contributions font l’objet d’une négociation, aujourd’hui interrompue. L’enjeu est désormais de trouver une solution pour rétablir un équilibre financier et permettre l’acquisition de notre nouveau navire.", continue Paul Allard.
Un vide inquiétant sur le littoral
Le "Guardianu" devait être livré au printemps 2025, avant le gros de la saison. Malheureusement, avec le manque de financement, il sera redirigé vers une autre station, celle de Lège-Cap Ferret Mais leur bateau, le Marius, cumule les pannes et ne garantit plus la sécurité des sauveteurs ni des naufragés. « Lors de la tempête du 18 août 2022, le bitton de remorquage a été arraché, affaiblissant la structure du pont. Nous avons aussi constaté des faisceaux électriques brûlés et une surchauffe moteur inexpliquée. Ces défaillances ont conduit la station à prendre la décision difficile de cesser les missions avec ce navire pour des raisons de sécurité et de fermer la station jusqu à nouvel ordre », détaille Paul Allard.
Dans une région où les interventions en mer sont fréquentes, cette fermeture soulève des inquiétudes. « En Corse, nous avons 1000 km de côtes pour seulement 10 stations SNSM, contre 35 stations sur la même distance en Méditerranée continentale. Ici, notre façade maritime est immense et les secours les plus proches sont à San Fiurenzu (60 km, soit deux heures de navigation) ou à Aiacciu (140 km, soit quatre heures) », souligne Laura Iborra, vice-présidente de la station. À Calvi, les 40 bénévoles de la SNSM couvrent une zone de 140 km de côte, entre la Pointe de l’Acciolu et le golfe de Portu, l’une des plus vastes de France. En 2023, ils ont effectué une cinquantaine d’interventions de sauvetage, en plus des entraînements. Mais avec un unique navire hauturier à bout de souffle, l’inquiétude grandit. "Notre bateau est le plus vieux de la flotte SNSM. Il y a un décalage entre les besoins et les moyens. La flotte vieillit, et un plan de renouvellement était prévu depuis longtemps. Calvi devait en faire partie. Aujourd’hui, nous travaillons avec la CdC, qui est aussi en difficulté, pour tenter de trouver une solution acceptable pour tous", précisent les deux bénévoles.
Un appel à la mobilisation
Une décision difficile à accepter pour la station de Calvi. "Nous demandons à la SNSM nationale et à la Collectivité de Corse de trouver une solution pour que ce navire revienne à Calvi, sa destination initiale, afin de permettre à nos bénévoles de poursuivre leur mission vitale en mer", plaide le président.