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Trois cas importés de chikungunya confirmés en Corse


VL le Lundi 28 Avril 2025 à 11:41

L'Agence régionale de santé (ARS) de Corse a confirmé trois cas de chikungunya détectés chez des patients récemment revenus de l'étranger. Aucun cas autochtone n'a été recensé sur l'île depuis 2018.



Photo Pixabay
Photo Pixabay

Alors que La Réunion est confrontée à une épidémie de chikungunya d'une ampleur inédite, avec plus de 100 000 personnes infectées depuis août 2024 et plusieurs décès recensés, la vigilance reste de mise en Corse. Si aucun foyer local de transmission n’a été identifié à ce jour, l’Agence régionale de santé de Corse a confirmé que « trois cas importés de chikungunya ont été déclarés sur l’île » depuis le début de l’année 2025. Ces patients, récemment revenus de l’étranger, ont été pris en charge selon les procédures en vigueur. D’autres signalements sont actuellement en cours d’analyse. L’agence insiste : « À ce jour, aucun cas autochtone de chikungunya n’a été recensé en Corse depuis 2018 ». En 2020, quelques cas importés avaient également été enregistrés, mais sans qu'aucune transmission locale ne soit observée.

Une surveillance renforcée et aucun moustique vecteur détecté
Concernant l’activité du moustique tigre (Aedes albopictus), principal vecteur du virus, l’ARS se veut rassurante : « Aucun moustique Aedes n’a été retrouvé dans les pièges pondoirs actuellement surveillés. » L'activité vectorielle est donc considérée comme faible en ce début de printemps.

Comme chaque année, la Corse s’apprête à activer son dispositif de surveillance renforcée des arboviroses à partir du 1er mai. Les professionnels de santé insulaires ont été sensibilisés à la nécessité de « signaler tout cas suspect importé » et à informer les patients sur les mesures de protection individuelle : vêtements longs, usage de répulsifs, et prévention des piqûres pendant la période de virémie, soit les sept jours suivant l’apparition des premiers symptômes.

En cas de suspicion d’un cas de chikungunya, de dengue ou de zika, l’ARS rappelle que « le dossier est analysé en lien avec les laboratoires pour confirmation biologique (sérologie ou PCR), avant la mise en œuvre d’une évaluation du risque et, si nécessaire, d’opérations de lutte antivectorielle. »

Conseils aux voyageurs et recommandations locales
Pour les voyageurs, l’ARS recommande de consulter les Centres de vaccination internationale (CVI) d’Ajaccio ou de Bastia avant un départ en zone tropicale. La vaccination contre le chikungunya, bien qu’existante pour certaines destinations comme La Réunion, « n’est pas prise en charge » et doit être évaluée au cas par cas.
Au retour, les consignes de prévention figurent dans la fiche « Vous revenez de voyage », disponible auprès de l’ARS. L’objectif est d’éviter toute dissémination accidentelle du virus via des voyageurs en période de virémie.

Pour la population résidente, la lutte contre le moustique passe par des gestes simples mais essentiels : éviter l’eau stagnante (soucoupes, récipients dans les jardins), protéger les habitations avec moustiquaires, répulsifs ou climatisation.