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Pourquoi les lycéens et étudiants corses n'ont pas rejoint la grève pour le climat ?


Rémi Di Caro le Samedi 23 Février 2019 à 08:00

Alors que ce vendredi 22 février à Paris, et auparavant dans d'autres villes de France, des milliers d'étudiants se sont unis pour manifester contre le dérèglement du climat, sur l'île c'est le calme plat.
Pourquoi les lycéens corses ne semblent pas intéressés à la lutte contre le changement climatique ?



C'est à l'initiative de Greta Thunberg, jeune suédoise de 16 ans et déjà une figure de la lutte contre le changement climatique, que s'est amorcé un collectif d'étudiants " Fridays For Future : Vendredis pour l'avenir. " 

Ce vendredi des milliers d'étudiants réunis dans les rues de Paris, devant le ministère de la Transition écologique, ont délaissé le système scolaire le temps d'une journée pour faire entendre leur cri d'alerte :  " Le futur commence ici : Ceci est la crise la plus grave que l'humanité ait jamais subi ! "

En Corse, les étudiants semblent loin de se préoccuper de ce sujet, pourtant essentiel pour leur avenir car notre île aussi est loin d'être immunisée ou épargées par ce danger.
 " Ca devrait être quelque chose de prioritaire, mais les gens ici s'en foutent " a indiqué Léa, élève du lycée Giocante de Casabianca de Bastia. " Pour la plupart des gens ici, ce qu'il se passe en France ne les touche pas directement, ils se disent que la Corse n'est pas la France, c'est un peu bête comme mentalité. " nous a-t-elle expliqué.

Pour preuve, sur l'île, aucun lycée n'a affiché ce vendredi son soutien a une lutte d'ordre planétaire, bien loin des idéaux politiques de chacun, tout aussi louables soit-il.

Une prise de conscience semble impérative, tant la Corse semble déjà bel et bien impactée par ces dérèglements climatiques.

En effet, il y a déjà un moment que des experts ont constatés ce changement : augmentation des températures dans des villes pourtant situées en altitudes, augmentation de jours chauds durant la période annuelle, des épisodes de crues et de sécheresses récurrentes : le constat est déjà alarmant et ne cesse de prendre de l'ampleur. Par exemple, en 2015, déjà, la température de l'eau du Lac de Ninu a battu un triste record, atteignant les 27,1C°.


Sans parler des impacts sur l'agriculture locale, ou pire encore, des catastrophes naturelles comme des inondations, des feux de forêts et d’autres mouvements de terrain.

Il semblerait qu'il soit vitale aujourd'hui que chacun, se penche réellement sur le sujet afin de préserver ce qui peux encore l'être.