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Les Républicains David Lisnard et François-Xavier Bellamy à Bastia : « la Corse a eu une culture et une histoire fortes »


Pierre-Manuel Pescetti le Mardi 27 Juillet 2021 à 19:10

Le maire de Cannes et le député européen étaient en visite dans la région bastiaise ce 27 juillet invités par Les Républicains de Haute-Corse. L'occasion pour eux de donner, sans langue de bois, leur point de vue sur "une France en proie au délitement culturel" et évoquer la place de la culture dans les débats politiques.



Les élus Les Républicains ont longuement échangé avec les personnes présentes sur la place de la culture dans le débat politique. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Les élus Les Républicains ont longuement échangé avec les personnes présentes sur la place de la culture dans le débat politique. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Il planait comme un air de campagne électorale ce mardi 27 juillet à Lucciana. Le tout nouveau musée archéologique de Mariana recevait la visite de David Lisnard, maire Les Républicains de Cannes, et de François-Xavier Bellamy, euro député pour le même parti et professeur agrégé de philosophie. Ils étaient accompagnés de François-Xavier Ceccoli, maire de San Giulianu et président de la fédération les Républicains de Haute-Corse.

Après avoir bénéficié d’une visite guidée du Musée de la Mariana, les deux élus de droite ont consacré près d’une heure à présenter leur vision d’une France en déclin, en proie à « un délitement culturel », origine, selon eux, de beaucoup de maux dont la violence croissante dans la société, l’abstentionnisme électoral et la perte de repères civilisationnels. Sans oublier quelques tacles au Président de la République. Une heure également consacrée à l’échange avec les personnes présentes pour un débat plus axé sur les particularités de la Corse.

Un abandon de la culture pointé du doigt

De gauche à droite : le maire de Cannes David Lisnard, le maire de Lucciana Joseph Galletti, le président de la fédération Les Républicains de Haute-Corse François-Xavier Ceccoli et le député européen François-Xavier Bellamy. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
De gauche à droite : le maire de Cannes David Lisnard, le maire de Lucciana Joseph Galletti, le président de la fédération Les Républicains de Haute-Corse François-Xavier Ceccoli et le député européen François-Xavier Bellamy. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
« La France doit et peut être une super puissance éducative et cela passe par une prise de conscience culturelle » martèle David Lisnard. Pour lui, pas de doute, « la culture nous sauvera ». D’où l’importance pour les deux Républicains de faire étape au musée de Mariana. Il est en convaincu, « l’abandon de la culture et la crise éducative que connait le pays » est en grande partie responsable d’un « renversement historique de la société ». Un phénomène contre lequel les deux élus veulent lutter en « intégrant la culture, trop longtemps absente même à droite, dans les débats politiques ».

Pour régionaliser le débat que pensent-ils de la place de la langue corse dans l’école de la République ? « Je suis révolté par le recours de certains députés de la majorité contre la proposition de Loi Molac ! Bien sûr que la langue corse à sa place à l’école et l’enseignement immersif encore plus » lance François-Xavier Bellamy avant d'exposer des explications philosophiques empreintes de lyrisme pour expliquer l’importance des racines et de la diversité culturelle dans la société moderne.

Lire aussi : Le Conseil constitutionnel retoque deux articles essentiels de la proposition de loi Molac.

La Corse et sa force culturelle

Tous deux le reconnaissent bien volontiers : « la Corse a eu une culture et une histoire fortes ». Et le musée de Mariana en est un des témoignages. Un passé perçu comme « des racines essentielles » par François-Xavier Bellamy qui ne manque pas de tacler les prises de position d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle de 2017 : « Nous avons fait l’erreur de croire qu’il y avait un nouveau monde contre un ancien et Emmanuel Macron est un des symptômes de ce refus de reconnaître notre culture ».

Un débat philosophique, sociétal sur le fond, mais qui laissait fortement transparaitre un parfum de conquête électorale, comme une bouée de sauvetage lancée au parti Les Républicains dans les eaux corses.