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Le Festival du film de Lama sur son rythme de croisière


Laurent Hérin le Jeudi 3 Août 2017 à 18:22

Suite des aventures de ce petit village de Balagne, objet de toutes les attentions cinématographiques pendant la durée du Festival.



Le Festival du film de Lama sur son rythme de croisière
Lundi, journée chargée avec le colloque « La Corse est-elle véritablement une terre de cinéma ? » qui a vu s’enchainer les interventions passionnantes, avec des styles totalement différents, de Jean-Pierre Mattei, fondateur de la Casa di Lume, de Gérard Guerrieri, réalisateur corse « underground » et du docteur Edmond Simeoni le matin. Après une coupure à midi, le temps de déguster un délicieux aïoli, les présentations et débats ont repris l’après-midi avec l’historien Dominique Taddei puis Gabriel LeBomin, scénariste et réalisateur bastiais pour enfin se conclure avec l’intervention du comédien Jean-François Perrone.
Le soir, projection du film événement du dernier Festival de Cannes, 120 Battements par Minute. L’occasion de recevoir à Lama, la productrice du film, Marie-Ange Luciani et l’acteur Arnaud Valois. Une projection suivie d’un silence impressionnant lors de la traditionnelle remontée du site de la Piscine vers le village. Pendant ce temps, sur le site de l’Umbria était projeté les courts-métrages corses rassemblant la foule des grands soirs. Avec, entre autre Plaine Orientale, l’étonnant film d’animation Beyond The Books et l’ambitieux Diquà dai Monti.
 
Mardi, c’est Arnaud Valois et Marie-Ange Luciani qui  participent à la rencontre sous le platane. Un moment fort permettant de revenir sur 120 Battements par Minute et son sujet fort autour des combats d’Act Up dans les années 90. Un emploi du temps chargé pour les deux protagonistes du film qui enchainent le soir même avec une projection au cinéma Le Régent de Bastia suivi d’un débat animé par Delphine Leoni.
Le soir, projection de Petit Paysan d’Hubert Charuel, étonnant drame sur le milieu des éleveurs, à la limite du thriller. Drame aussi à l’Umbria avec la projection de Makala d’Emmanuel Gras, grand Prix Nespresso à Cannes cette année. Un film difficile mais puissant qui suit les traces d’un jeune villageois au Congo qui fait tout pour offrir un meilleur avenir à sa famille. Un film à la limite du documentaire.
 
Mercredi, la pression monte dans le petit village de Balagne. L’équipe d’Une Vie Violente est attendue pour présenter le deuxième long-métrage de Thierry de Peretti. Une projection qui dépasse les attentes des organisateurs. Le site de la Piscine est rapidement complet obligeant l’équipe à organiser une deuxième projection à minuit. Sont présents, Thierry de Peretti mais aussi les acteurs Jean Michelangeli et Henri-Noël Tabary et le producteur Jean-Etienne Brat.
Pendant ce temps, à l'Umbria, Faute d'Amour, un film russe ayant obtenu le Prix du Jury au dernier Festival de Cannes. Une œuvre magnifique par le réalisateur de Elena et Leviathan.

A venir

Deux derniers jours, déjà, du Festival, avec la projection ce jeudi, à la Piscine, du dernier film, toujours inédit, de Sofia Coppola, Les Proies, remake d’un classique de Don Siegel de 1971. Un exercice de style un peu vain de la jeune réalisatrice avec un gros casting : Colin Farrel, Nicole Kidman, Kirsten Dunst et Elle Fanning. A l’Umbria s’enchaineront les courts métrages internationaux, choisis par le comité de sélection du village. Enfin, pour les plus jeunes, l’occasion de découvrir un classique de Buster Keaton, Cadet d’Eau Douce.
Vendredi enfin, la clôture s’articulera autour de Brigsby Bear, étonnant « petit » film indépendant américain, très touchant, bourré de référence autours du cinéma et de la télévision. A l’Umbria, Le Jour où la Terre s’arrêtera, un grand classique de la science-fiction réalisé par Robert Wise. Ce soir là, les deux films étant accessibles au plus grand nombre, pas de projection au Mercatu.
Il sera alors temps de tirer un bilan de cette très belle édition 2017 du Festival de cinéma sous les étoiles !