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La CGT s'invite au Congrès de l'ANEM pour dénoncer la fermeture des services publics


Nicole Mari le Vendredi 16 Octobre 2020 à 16:38

La CGT finances publiques de la Haute-Corse s’est invitée, vendredi en fin de matinée, au 36ème congrès de l'ANEM, l'association des élus de montagne réunis à l'université de Corse. Le syndicat dénonce la fermeture des trésoreries, notamment à Calvi et à Corte, et une casse sociale, en totale contradiction avec les annonces du Premier ministre sur la montagne. Une rencontre informelle s’est tenue devant l’Université avec le président Gilles Simeoni, le député Jean-Félix Acquaviva, et la toute nouvelle présidente de l’ANEM, Jeanine Dubie.



Une délégation de la CGT Finances publiques de Corse devant l'entrée du Congrès de l'ANEM sur le parvis de l'Université de Corse. Photo CNI.
Une délégation de la CGT Finances publiques de Corse devant l'entrée du Congrès de l'ANEM sur le parvis de l'Université de Corse. Photo CNI.
C’est sur le parvis de l’université de Corse devant l’entrée du congrès de l’ANEM, association nationale des élus de montagne, que la CGT Finances publiques s’est mobilisée pour dénoncer la fermeture des trésoreries de Haute-Corse, la destruction du service public et des emplois correspondants. Au même moment, le Premier ministre, Jean Castex, annonçait un plan national pour la montagne et la nécessité d’y maintenir des services publics pour rendre la ruralité et les territoires de l’intérieur attractifs, mais à travers les Maisons France service dont 9 ont été labellisées en Corse. « Alors que la Corse bénéficie de la loi montagne,  le 1er ministre vient de valider la suppression de presque toutes nos structures de proximité, notamment à Corte et Calvi », déclare la CGT. Une incohérence, pour Dominique Vivarelli, secrétaire CGT Finances Publiques, comme elle l’explique au micro de CNI :

Un dommage majeur
La veille, dans un communiqué, l'intersyndicale CGT, FO et Solidaires avait fustigé cette incohérence : « Malgré de nombreuses mobilisations, avec le soutien des élus et des populations, la Direction vient de confirmer la suppression de nombreux services et l’accélération des suppressions d’emplois... La concertation que tente de vendre notre direction locale pour convaincre et soumettre les élus se fera dans un cadre contraint sans pouvoir déroger au dogme imposé. Remplacer des services de pleine compétence notamment dans le rural, par de simples points de «contact» virtuels, constitue un dommage majeur pour nos territoires et leurs populations. La dématérialisation et la diminution voir l’abandon de l’accueil physique constitue un axe  inacceptable imposé à nos concitoyens. Comment la Direction peut-elle affirmer répondre à l’attente des usagers et remplacer 10 trésoreries par seulement 2 centres de gestion ? Comment affirmer le soutien aux communes rurales et fermer la trésorerie de Corte ainsi que son service des entreprises ».

L'application de la Loi Montagne
L’intersyndicale demande « l'arrêt des fermetures, la reconnaissance des particularités fiscales et foncières de la Corse, l’application de la Loi Montagne qui préserve et développe l’implantation de services publics partout sur le territoire. Enfin, un moratoire sur les suppressions d’emplois et l’ouverture d’une négociation sur les besoins de services publics des Finances en Corse ».
Les syndicalistes présents ont, ensuite, rencontré de manière informelle, le président de l’Exécutif corse, Gilles Simeoni, le député Jean-Félix Acquaviva, et la toute nouvelle présidente de l’ANEM, Jeanine Dubie. Celle-ci a promis de présenter une motion pour défendre les services publics et les emplois.

Rencontre des syndicalistes de la CGT avec le président de l'Exécutif territorial, Gilles Simeoni, le député Jean-Félix Acquaviva, et la nouvelle présidente de l'ANEM, Jeanine Dubié. Photo CNI.
Rencontre des syndicalistes de la CGT avec le président de l'Exécutif territorial, Gilles Simeoni, le député Jean-Félix Acquaviva, et la nouvelle présidente de l'ANEM, Jeanine Dubié. Photo CNI.