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J.-C. Angelini : "Les Corses ont, à travers l’Office Foncier, un exemple de gestion maîtrisée, d’économie des deniers publics et d’efficacité partagée"


Vincent Marcelli le Mardi 31 Juillet 2018 à 19:21

La Chambre Régionale des Comptes a rendu son rapport concernant l’Office Foncier de Corse. Un rapport et des conclusions sur lesquels revient Jean-Christophe Angelini, président de l’OFC.



(Photo M. L)
(Photo M. L)
- Quelle analyse faites- vous du rapport délivré par la Chambre Régionale des Comptes ?
- On peut dire, de prime abord, que la gestion que j’ai voulu imprimer avec M. Vallée, directeur général de l’ADEC est reconnue comme étant positive. Nous n’avons ni remarques, ni observations, ni recommandations, ni préconisations, ce qui, au vu des conclusions de la Chambre, est assez rare pour être souligné. Pour nous et pour l’ensemble des salariés, des administrateurs et de l’équipe, c’est une profonde satisfaction. Nous n’avons que deux rappels aux lois qui portent, d’une part, sur le décompte des administrateurs de l’Office Foncier lors de certaines réunions, et, d’autre part, sur la communication des primes aux salariés et aux administrateurs. Deux points que nous avons d’ores et déjà rectifiés puisqu’avant de faire parvenir ses conclusions définitives, la Chambre des Comptes se tenait à un certain nombre d’éléments que nous avons la possibilité de corriger. A ce stade, les deux rappels au droit ont été intégrés et l’ensemble de la gestion de l’Office est reconnue comme étant exemplaire.


- Concernant les prévisions d’achats sur la période, la Chambre précise néanmoins qu’elles ne seront pas atteintes. Que répondez-vous ?
- Nous avons un léger contentieux sur ce point avec l’Office qui s’en tient aux achats effectués devant notaire. Or, nous assimilons, à raison, aux acquisitions, celles qui ont donné lieu à des délibérations du conseil d’administration. Il y en près d’une vingtaine et nous n’en avons passé que quelques-unes devant notaire. Il y a là, une petite divergence d’appréciation mais les administrateurs et les Corses savent très bien que nous avons acquis de nombreux biens depuis deux ans et même si nous n’avons pas conclu les transactions devant notaire, ces biens sont parties prenantes du patrimoine collectif des Corses. C’est un point de divergence quant à la façon d’énumérer les biens qui ont été acquis. Soit on considère qu’ils sont acquis devant notaire, soit, ce qui est notre cas, ils ont été validés en conseil d’administration.

- L’Office fonctionne donc conformément à vos attentes ?
- Tout à fait ! Avec deux points essentiels. La gestion de l’Office a été reconnue comme étant exemplaire et à généraliser. Chacun sait qu’en ma double qualité de président de l’ADEC et de l’Office Foncier, par délégation du président de l’exécutif, et avec son accord, j’ai souhaité favoriser le partage et la mutualisation des compétences. Dans un souci, à la fois, de meilleure intégration des politiques économiques avec les politiques foncières et d’économie des deniers publics. Cela fonctionne très bien et je pense que l’on pourrait expérimenter pareille mesure dans le temps à l’échelle de tous les autres offices et agences. Cela me paraît intéressant et la Chambre reconnaît, encore une fois, l’expérience comme telle. Par ailleurs, l’Assemblée de Corse a voté des effectifs cibles et me permet, toujours en accord avec le conseil exécutif, de recruter jusqu’à huit personnes. Nous ne sommes actuellement que quatre ! C’est un point qui a été relevé par l’Office et je trouve cela plutôt cocasse dans le bon sens du terme. Si on se remémore les dérives des Offices et Agences, on est face aujourd’hui à un rapport de la Chambre Régionale des Comptes qui nous reprocherait quasiment de ne pas recruter assez. C’est un très bon signe et les Corses ont, à travers l’Office Foncier, un exemple de gestion maîtrisée, d’économie des deniers publics et d’efficacité partagée.