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In Lisula : Sicondi scontri per pensà l'avvene cù Henri Malosse


Jean-Paul-Lottier le Samedi 5 Août 2017 à 16:56

Hier en début de soirée, à la résidence hôtelière Benista, Route de Monticello à l'Ile-Rousse, s'est tenue la 2e édition di I scontri per pensà l'avvene. Un cercle de réflexion regroupé autour de Henri Malosse sur le thème "éthique et émancipation" de la Corse.



In Lisula : Sicondi scontri per pensà l'avvene cù Henri Malosse
Plus de cinquante participants actifs pour ces rencontres 2017 sur le thème "éthique et émancipation" de la Corse se sont retrouvés, vendredi soir, dans la salle de conférence de la résidence hôtelière "Benista in Lisula.
Aux  côtés d'Henri Malosse et de Raynaldu Amadei, Président et secrétaire général, des invités à la tribune : Jean Christophe Angelini, conseiller exécutif et Président de l'ADEC (Agence de développement économique de la Corse), Vincent Carlotti, leader de la Gauche autonomiste, Ghjuseppu Maestracci d'Ava Basta, Marc Antoine Campana de Pudemu, Thierry Dominici de Resistenza Paolina. Parmi ceux qui ont pris la parole, il convient de citer aussi Joseph Colombani, Président de la Chambre Régionale d'Agriculture.

La coupure des liens de dépendance
De ce  débat très riche, il est ressorti le fait que « l'émancipation était le préalable à toute marche vers l'autonomie et/ou l'indépendance ». Celle-ci « passe par la coupure des liens de dépendances et la dénonciation des pratiques claniques, d'assistanat et clientélistes ainsi que le refus de la tolérance vis à vis de toute forme de criminalité, y compris en matière économique. Toutefois, cette émancipation implique avant tout un travail sur soi-même et des actions vers l'éducation ». Pour les participants, « La France jacobine ne peut favoriser cette émancipation qui doit partir d'une alliance entre forces politiques de progrès et société civile de Corse. L'Europe, par contre, est un cadre qui, s’il est perçu comme un élément d'ouverture et non comme une simple vache à lait, peut y contribuer par les échanges d'expériences, les échanges et les coopérations transfrontalières ».

Un projet pour tous
Tous sont tombés d’accord sur un certain nombre de points. « L'émancipation doit être un projet pour tous, destiné à forger une communauté de destin. Mais pour constituer une majorité autour d'un tel projet, il est nécessaire de proposer un choix de société. En premier lieu, nous plaçons la protection de notre environnement, patrimoine naturel et culturel aujourd'hui fortement menacés par de graves atteintes (non respect du littoral, érosion, crise des déchets, désertification de l'intérieur, gaspillage de nos ressources en eau  ..) et par une tendance à l'uniformisation et la banalisation de notre cadre de vie (lotissements sans caractère, profusion des grandes surfaces etc ..). En second lieu, il ne saurait y avoir de majorité sans un socle social qui associe l'ensemble des populations, avec la cohésion sociale comme priorité. Le développement des inégalités en Corse est, à cet égard, un souci majeur qui ne peut être passé sous silence tout comme toutes les formes de rejets de l'autre et de racisme ».

La marche vers le bonheur
Enfin, « la création d'activités pérennes pour créer des emplois durables dans tous les secteurs d'activité, traditionnels comme innovants, doit nous projeter dans une Corse qui connaîtrait dans une dizaine d'années le plein emploi et donnerait des emplois à tous nos jeunes qui le souhaiteraient. Il s'agit de passer d'une économie d'assistanat, de cueillette (tourisme) en s'appuyant sur quelques niches fonctionnent en monopoles, vers une vraie économie diversifiée grâce à des filières et des pôles d'activités performants », conclut le document commun.
Ainsi, la Corse pourrait évoluer vers une sorte de Benista - bien être, bonheur - comme l'a prophétisé Joseph Colombani.