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Héritage du Luxe, la start-up corse qui donne une seconde vie aux articles de luxe


Léana Serve le Jeudi 29 Mai 2025 à 12:49

À seulement 20 ans, Tom Vincent-Bartoli, étudiant à l’Université de Corse, a choisi de conjuguer passion et engagement en cofondant « Héritage du Luxe », une plateforme de vente en ligne consacrée aux articles de luxe de seconde main. À travers ce projet, il ambitionne de redonner vie à des pièces iconiques – sacs, chaussures, vêtements – tout en inscrivant le secteur du luxe dans une démarche plus durable.



Tom Vincent-Bartoli et Nissrine Mahraoui ont créé Héritage du Luxe, qui propose des articles de luxe de seconde main
Tom Vincent-Bartoli et Nissrine Mahraoui ont créé Héritage du Luxe, qui propose des articles de luxe de seconde main

Rendre le luxe accessible au plus grand nombre. C’est le défi que s’est lancé Tom Vincent-Bartoli, étudiant en troisième année de gestion management à Corte. À 20 ans, il a lancé, avec Nissrine Mahraoui, étudiante à Annecy, Héritage du Luxe, une boutique en ligne qui propose des pièces de luxe de seconde main. Un choix évident pour ces deux passionnés. “Le luxe de seconde main est un secteur en plein essor. On a créé cette entreprise parce que j’ai acheté une jolie pièce de seconde main, mais je trouvais que le service n’était pas adapté à la pièce. Quand on achète un tel produit, on a envie d’avoir un service premium, comme si on était en boutique. C’est comme ça qu’on a eu l’idée. On s’est alors dit qu’on pourrait se partager les tâches : Nissrine fait des études dans le luxe, donc elle authentifie les pièces et elle les met en valeur, et je m’occupe de toute la partie informatique, à savoir mettre les produits en ligne, et toute la communication qu’il y a autour”, explique Tom Vincent-Bartoli.
 

Aujourd’hui, leur entreprise propose sacs, chaussures et vêtements provenant de marques de luxe, parfois 50 % moins cher que le prix d’un article neuf. “On détermine le prix en fonction du modèle, de l’année, de l’état, mais aussi du prix du marché. On essaie d’avoir le prix le plus compétitif, tout en arrangeant le vendeur. Concernant les pièces qu’on propose, on a beaucoup de sacs à main qui ont 25 ou 30 ans, et qui ne se font plus du tout, ou alors dans des modèles totalement différents, ce qui représente une certaine exclusivité. On a aussi beaucoup de pièces neuves, que nos clients n’ont jamais portées.”

Pour autant, Tom Vincent-Bartoli et Nissrine Mahraoui ne possèdent pas les pièces qu’ils mettent en vente. “On fonctionne sous forme de consignation. Après une première estimation à distance, on récupère la pièce pour l’authentifier. On signe ensuite un contrat de quatre mois, et on garde la pièce pour la mettre en avant sur notre site et nos réseaux sociaux. Une fois la pièce achetée, on transfère directement l’argent au vendeur. On est vraiment un intermédiaire entre le vendeur et l’acheteur”, précise Tom Vincent-Bartoli, qui indique qu’ils gardent 20 % du prix du vente.


Donner une seconde vie à des pièces de luxe

Derrière Héritage du Luxe, Tom Vincent-Bartoli et Nissrine Mahraoui ont une volonté de redonner vie à des pièces parfois oubliées. “Certains de nos clients ont une belle pièce qu’ils aimeraient vendre pour pouvoir en acheter une autre, et d’autres vendent des pièces de famille. Notre volonté, c’est de donner une seconde vie à ces sacs, chaussures, vêtements, et transmettre leur héritage.” Pour eux, c’est aussi une manière de partager une mode plus éthique. “L’industrie du luxe pollue énormément, c’est aussi pour ça qu’on a souhaité prendre ce créneau de la seconde main. Aujourd’hui, on sait ce qu’il se passe dans le monde, on fait attention à la planète, et c’est important d’accrocher les acheteurs. Au départ, il a fallu expliquer la seconde main, et on a ensuite amené le côté écologique”, souligne Tom Vincent-Bartoli.

Récemment, ils se sont rendus à Paris pour participer à un pop-up store, une boutique éphémère, sur le thème “vintage et seconde main de luxe”. Tom Vincent-Bartoli espère maintenant pérenniser son entreprise, et organiser un événement en Corse. “Ça me tient à cœur de faire quelque chose ici. Je pense à un showroom, où les clients peuvent prendre rendez-vous comme dans une boutique de luxe, pour avoir une expérience exclusive. On aurait quasiment les mêmes services, sauf qu’on vient acheter de la seconde main.”