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Femu a Corsica : Chjama per l’unità


Jose FANCHI le Mercredi 26 Juillet 2017 à 23:16

Les élections territoriales de Corse auront lieu en décembre prochain et les forces politiques s’organisent. Cette fois-ci, il n’est plus question de coalition entre les nationalistes modérés, comme c’est le cas depuis les territoriales de 2010, mais de «fusion» des trois entités qui composent Femu a Corsica. Gilles Simeoni souhaite en effet créer un grand parti de coalition fusionnant les modérés Chjama, Inseme per a Corsica et le Partidu di a Nazione ainsi que les indépendantistes de Corsica Libera. Avant la grande concertation de ce samedi 29 juillet à Corte, un point presse a eu lieu mercredi matin à Ajaccio



Femu a Corsica : Chjama per l’unità
« Femu a Corsica doit donc évoluer fortement, rapidement et devenir un véritable parti de gouvernement, adossé à un fonctionnement respirant et démocratique, ouvert à la société civile, présent sur tous les terrains de lutte et d’action, au plan interne comme au plan international » a précisé Gilles Simeoni, rappelant que cette évolution était conforme à la volonté exprimée la Chjama, Inseme per a Corsica et le PNC qui ont à plusieurs reprises ces derniers mois acté la nécessité de fusionner au sein d’une seule et même structure et se sont souvent regroupés en comités régionaux « Femu » pour accélérer ce processus.

En attendant la réunion de samedi
Une assemblée constitutive de ce nouveau parti est donc prévue ce samedi 29 juillet à 10h30 à l’Université de Corse. Hier, devant une salle copieusement garnie, Gilles Simeoni, Jean Biancucci, Jean-Christophe Angelini, Mattea Casalta et les représentants d’Inseme, se sont exprimés tout à tour pour évoquer l’avenir et la constitution du nouveau mouvement.

Jean-Christophe Angelini, secrétaire national du Partitu di a Nazione Corsa semble accepter l’idée mais ne veut pas se voir imposer un calendrier : « Je suis favorable à un parti de gouvernement, à la condition expresse qu’il soit un parti de militants. Je pense qu’il est fondamental que nous affirmions une ligne politique qui ne saurait pas se confondre en tout point avec la majorité territoriale. Je pense que le parti à venir a vocation à être un parti structuré, autonome. Ce qui est important aujourd’hui, c’est moins les mouvements d’où nous venons que la direction commune que nous avons décidé d’emprunter. Cette réunion de samedi doit permettre une chose : C’est d’associer le plus largement et en même temps le plus étroitement possible, celles et ceux qui, très majoritairement, ne sont ni au PNC ni à Inseme mais dans les rangs de ces milliers de femmes et d’hommes qui, depuis l’origine, à un moment où personne ne pariait sur notre victoire, nous ont rejoint, quand bien même n’étaient-ils pas nationalistes à l’époque ou ne le sont-ils toujours pas aujourd’hui, pour construire cette force. Ce sera sous le contrôle de tous, un parti de militants et de gouvernement. Pareille entreprise ne peut être réussie sans l’implication de tous les militants, quel que soit leur degré de contribution, d’animation, d’implication. Nous sommes les héritiers de ce mouvement et nous voulons le porter à termes. Nous voulons que la France reconnaisse les droits qui sont les nôtres. On parle d’ouverture, toujours au cœur de notre identité politique, mais également avec l’idée que le mouvement national et la tendance que nous représentons en particulier doivent étroitement être associés à la construction qui est en train de s’opérer aujourd’hui. »

Jean Biancucci : le contrat de confiance
En ce qui concerne la fusion de Femu a Corsica, chacun a son point de vue concernant les modalités.
Jean Biancucci explique :
"Nous avons bien entendu évalué toutes les possibilités, aujourd’hui il n’en reste qu’une, c’est de constituer Femu a Corsica, c’est le premier niveau, le deuxième niveau étant bien entendu l’union avec Corsica Libera. Cette réunion va permettre, je l’espère, de faire ce saut et de rassembler autour de Femu à Corsica, le maximum de personnes. Les élections ont validé l’offre nationaliste mais aussi l’union qui s’est faite entre Femu à Corsica et Corsica Libera. Au-delà de cette validation, il y a un contrat de conscience qui s’installe au fil des jours. On disait de nous : « on verra si un jour vous êtes au affaires ce que serez capables de faire… » Voilà qu’aujourd’hui nous y sommes aux affaires et je pense que de l’avis de techniciens, que ce soit au niveau financier ou de la simple administration, nous avons rempli toutes les conditions et mieux encore car nous avons redressé la barque qui prenait l’eau de toutes parts…Il y a ce contrat de confiance qu’il faut prendre en compte, non pas comme un message politique mais aussi et surtout un message éthique. Le rapport de confiance va vers des gens qui sont susceptibles d’avoir cette confiance et de la développer. Parallèlement, il y
a une certaine défiance qui a été marquée par l’opinion en général, envers un certain nombre d’élus. Il faut que tous les nationalistes soient unis mais au-delà des nationalistes, essayer de rassembler le plus de monde à la fois des militants politiques mais pas que, pour construire ensemble la Corse de demain.
»