Figari Sud-Corse : "maillage et questionnements stériles"
Photo d'illustration
En novembre 2022, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) de Corse, Jean Dominici, a adressé une lettre à la présidente de la Chambre régionale des Comptes afin de lui communiquer les réponses qu'il souhaitait formuler afin de les joindre aux rapports d'Observations Définitives de la CRC concernant les concessions des aéroports de Calvi et Figari portant sur le maillage aéroportuaire pour les exercices 2017 à 2022.
Pour l'aéroport de Figari, la chambre régionale des comptes reconnait que la structure a connu une croissance significative entre 2017 et 2021, mais pointe un manque d'investissements et le retard accumulé pour adapter les infrastructures à l'augmentation de la fréquentation.
Dans ce courrier Jean Dominici indique que la CCI de Corse a pris des mesures pour soutenir la dynamique de reprise, notamment en prorogant la concession de l'aéroport de Figari pour une durée de quatre années et en instaurant un plan d'urgence audacieux et rigoureux qui a donc permis de maintenir voire de dépasser ses indicateurs financiers pré-pandémiques. "Un plan qui a porté ses fruits puisque l'aéroport de Figari a amorti la chute de trafic en 2020 et stimulé l'activité en 2021, à un niveau supérieur aux autres aéroports de la même strate. Ainsi, l'aéroport a connu un nouveau record historique de 900 000 passagers en 2022, et les prévisions pour 2023 devraient atteindre 970 000 passagers." détaillait le président selon lequel "Ces résultats permettent d’envisager sereinement un solide plan d’investissement, en
concertation avec la Collectivité de Corse, pour le développement, la mise aux normes, le
maintien du potentiel et la transition écologique de cette plateforme aéroportuaire."
Dans ce courrier Jean Dominici indique que la CCI de Corse a pris des mesures pour soutenir la dynamique de reprise, notamment en prorogant la concession de l'aéroport de Figari pour une durée de quatre années et en instaurant un plan d'urgence audacieux et rigoureux qui a donc permis de maintenir voire de dépasser ses indicateurs financiers pré-pandémiques. "Un plan qui a porté ses fruits puisque l'aéroport de Figari a amorti la chute de trafic en 2020 et stimulé l'activité en 2021, à un niveau supérieur aux autres aéroports de la même strate. Ainsi, l'aéroport a connu un nouveau record historique de 900 000 passagers en 2022, et les prévisions pour 2023 devraient atteindre 970 000 passagers." détaillait le président selon lequel "Ces résultats permettent d’envisager sereinement un solide plan d’investissement, en
concertation avec la Collectivité de Corse, pour le développement, la mise aux normes, le
maintien du potentiel et la transition écologique de cette plateforme aéroportuaire."
Retrouvez toutes les observations de la CCI en pièce jointe
Calvi Sainte-Catherine : spécificités, contraintes et handicaps
Concernant l'aéroport de Calvi la juridiction financière a constaté des manquements à plusieurs niveaux comme "un éloignement de la CCI de Corse de ses obligations contractuelles en matière d'information du concédant, une absence de dialogue avec la Collectivité de Corse et une information délivrée par le concessionnaire perfectible." Par ailleurs, selon la Chambre régionales des comptes, les plans stratégiques sont lacunaires et ne répondent pas aux exigences du contrat, et les rapports annuels ne sont pas produits régulièrement et ne sont pas conformes aux prescriptions légales, réglementaires et contractuelles.
Dans ce même courrier adressé en novembre 2022 à la présidente de la Chambre régionale des Comptes, Jean Dominici a pris le temps d'analyser point par point les observations faites par la CRC sur la structure calvaise et défend l'action de la Chambre consulaire qu'il préside. En rappelant que l'aéroport de Calvi Sainte-Catherine se singularise par ses contraintes aéronautiques, spécifiques et inédites, le président rappelle que "l'infrastructure est seulement exploitable en approches à vue et de jour, ce qui a des conséquences économiques importantes et une plage horaire d'exploitation réduite". Les spécificités du secteur viennent également dissuader les compagnies de s'y rendre en raison des coûts de qualification et des risques de déroutement.
Face aux nombreuses contraintes liées à la sécurité liées à l’environnement montagneux enserrant l’aéroport de Calvi Sainte-Catherine, la CCI de Corse a pris des initiatives en deux directions: économique et aéronautique. "D’un côté, elle a mis en place des mesures spécifiques pour accompagner les compagnies face aux risques de déroutements et aux frais de qualification, et a lancé un plan de reconnexion avec des contributions adaptées aux compagnies candidates à la desserte. De l’autre, elle a recherché des voies et moyens pour alléger les contraintes en conservant le haut niveau de sécurité. Des études réalisées avec des cabinets internationaux ont permis d’intégrer le bénéfice des évolutions technologiques récentes en matière de GPS tridimensionnel, et des mesures ont été prises pour autoriser l’approche et l’atterrissage du site par des aéronefs de moins de 15 tonnes sans essai sur simulateur ou approche préalable." explique Jean Dominici qui souligne que "La CCI de Corse continue donc d’œuvrer pour offrir à l’activité de l’aéroport et à son développement les bénéfices de dispositifs adaptés et proportionnés à ces contraintes, et pour réduire les contraintes de sécurité tout en préservant leur légitimité."
"Ces deux directions de travail et les mesures qui les composent ne sont pas sans conséquences budgétaires, et les résultats positifs mais tassés de la concession sont là pour traduire à la fois l’extrême difficulté que présente la gestion d’un aéroport de taille réduite, hyper-saisonnalisé, fortement limité dans son activité aéronautique et son développement, qui doit toutefois assurer ses équilibres et trouver néanmoins pour cela les ressources permettant de desserrer le champ de contraintes qui le corsète… et enfin ainsi parvenir à éclaircir son avenir." détaille dans le courrier Jean Dominici en rappelant à la CRC que "La CCI de Corse s'efforce donc de trouver les ressources nécessaires pour desserrer les contraintes et éclaircir l'avenir de cet aéroport."
Dans ce même courrier adressé en novembre 2022 à la présidente de la Chambre régionale des Comptes, Jean Dominici a pris le temps d'analyser point par point les observations faites par la CRC sur la structure calvaise et défend l'action de la Chambre consulaire qu'il préside. En rappelant que l'aéroport de Calvi Sainte-Catherine se singularise par ses contraintes aéronautiques, spécifiques et inédites, le président rappelle que "l'infrastructure est seulement exploitable en approches à vue et de jour, ce qui a des conséquences économiques importantes et une plage horaire d'exploitation réduite". Les spécificités du secteur viennent également dissuader les compagnies de s'y rendre en raison des coûts de qualification et des risques de déroutement.
Face aux nombreuses contraintes liées à la sécurité liées à l’environnement montagneux enserrant l’aéroport de Calvi Sainte-Catherine, la CCI de Corse a pris des initiatives en deux directions: économique et aéronautique. "D’un côté, elle a mis en place des mesures spécifiques pour accompagner les compagnies face aux risques de déroutements et aux frais de qualification, et a lancé un plan de reconnexion avec des contributions adaptées aux compagnies candidates à la desserte. De l’autre, elle a recherché des voies et moyens pour alléger les contraintes en conservant le haut niveau de sécurité. Des études réalisées avec des cabinets internationaux ont permis d’intégrer le bénéfice des évolutions technologiques récentes en matière de GPS tridimensionnel, et des mesures ont été prises pour autoriser l’approche et l’atterrissage du site par des aéronefs de moins de 15 tonnes sans essai sur simulateur ou approche préalable." explique Jean Dominici qui souligne que "La CCI de Corse continue donc d’œuvrer pour offrir à l’activité de l’aéroport et à son développement les bénéfices de dispositifs adaptés et proportionnés à ces contraintes, et pour réduire les contraintes de sécurité tout en préservant leur légitimité."
"Ces deux directions de travail et les mesures qui les composent ne sont pas sans conséquences budgétaires, et les résultats positifs mais tassés de la concession sont là pour traduire à la fois l’extrême difficulté que présente la gestion d’un aéroport de taille réduite, hyper-saisonnalisé, fortement limité dans son activité aéronautique et son développement, qui doit toutefois assurer ses équilibres et trouver néanmoins pour cela les ressources permettant de desserrer le champ de contraintes qui le corsète… et enfin ainsi parvenir à éclaircir son avenir." détaille dans le courrier Jean Dominici en rappelant à la CRC que "La CCI de Corse s'efforce donc de trouver les ressources nécessaires pour desserrer les contraintes et éclaircir l'avenir de cet aéroport."
Situation financière
La crise sanitaire Covid-19 a fortement affecté la situation financière de la concession de l'aéroport de Calvi Sainte-Catherine, comme en témoigne le rapport de la Chambre Régionale des Comptes (CRC). Mais malgré ces difficultés, "les indicateurs financiers significatifs des exercices pré et post-pandémiques présentent des résultats positifs, très positifs même," selon Jean Dominici qui souligne par ailleurs que ces résultats sont particulièrement remarquables au regard des contraintes rencontrées par l'infrastructure, qui sont bien plus fortes que celles des autres aéroports de la même strate.
De plus, indique Jean Dominici dans le courrier, face à la crise sanitaire de 2020, la CCI de Corse a fait preuve de réactivité en mettant en œuvre un plan d'urgence destiné à connecter ou reconnecter l'ensemble de son réseau. "Cette mesure a été complétée par une prorogation de quatre ans de la concession de Calvi, afin de compenser la baisse des recettes en 2020. Grâce à ces mesures, l'aéroport de Calvi a pu amortir fortement la chute de trafic en 2020 et stimuler l'activité en 2021."
En effet, les trafics enregistrés en 2021 sont les deuxièmes meilleurs de tous les aéroports français avec un niveau de reprise très supérieur aux autres. Le plan d'urgence engagé par la CCI de Corse a donc constitué un élément fondamental et tangible pour soutenir la dynamique de reprise de 2021.
"Le plan de développement de l'aéroport de Corse porte ses fruits, avec un trafic estimé à 351 000 passagers en 2022, un nouveau record historique en progression de 4,40% par rapport à 2021, et une projection de 358 000 passagers pour 2023." se félicite le président de la CCI qui souligne la gestion rigoureuse "couplée à une audace sans précédent durant la pandémie, grâce auxquelles l'aéroport est parvenu à se relancer à des niveaux équivalents à ceux de 2019."
Pour lui, ces résultats sont une véritable opportunité pour développer, moderniser et mener la transition écologique de la plateforme aéroportuaire, en accord avec la Collectivité de Corse.
Enfin, il note que "les redevances perçues par la CCI de Corse, extournées auprès des passagers sur le prix des billets, sont et restent à un niveau totalement acceptable au regard des missions assurées de gestion et de développement de l’aéroport." Par exemple, pour un vol AR Calvi/Paris Orly/Calvi, la redevance CCI de Corse ne représente que 4% sur le prix global du billet.
De plus, indique Jean Dominici dans le courrier, face à la crise sanitaire de 2020, la CCI de Corse a fait preuve de réactivité en mettant en œuvre un plan d'urgence destiné à connecter ou reconnecter l'ensemble de son réseau. "Cette mesure a été complétée par une prorogation de quatre ans de la concession de Calvi, afin de compenser la baisse des recettes en 2020. Grâce à ces mesures, l'aéroport de Calvi a pu amortir fortement la chute de trafic en 2020 et stimuler l'activité en 2021."
En effet, les trafics enregistrés en 2021 sont les deuxièmes meilleurs de tous les aéroports français avec un niveau de reprise très supérieur aux autres. Le plan d'urgence engagé par la CCI de Corse a donc constitué un élément fondamental et tangible pour soutenir la dynamique de reprise de 2021.
"Le plan de développement de l'aéroport de Corse porte ses fruits, avec un trafic estimé à 351 000 passagers en 2022, un nouveau record historique en progression de 4,40% par rapport à 2021, et une projection de 358 000 passagers pour 2023." se félicite le président de la CCI qui souligne la gestion rigoureuse "couplée à une audace sans précédent durant la pandémie, grâce auxquelles l'aéroport est parvenu à se relancer à des niveaux équivalents à ceux de 2019."
Pour lui, ces résultats sont une véritable opportunité pour développer, moderniser et mener la transition écologique de la plateforme aéroportuaire, en accord avec la Collectivité de Corse.
Enfin, il note que "les redevances perçues par la CCI de Corse, extournées auprès des passagers sur le prix des billets, sont et restent à un niveau totalement acceptable au regard des missions assurées de gestion et de développement de l’aéroport." Par exemple, pour un vol AR Calvi/Paris Orly/Calvi, la redevance CCI de Corse ne représente que 4% sur le prix global du billet.
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