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Edmond Simeoni : 82 ans. Merci...


le Jeudi 11 Août 2016 à 21:49

Sous ce titre, Edmond Simeoni, militant de la Corse depuis 1960 comme il se définit, remercie sur son blog tous ceux qui ont eu une pensée pour lui.



Edmond Simeoni : 82 ans. Merci...
Il y a quelques jours, j’ai eu 82 ans et j’ai remercié la Providence, mes médecins ; et aujourd’hui je remercie chaleureusement toutes celles et ceux -nombreux- qui m’ont souhaité un bon anniversaire ; je remercie aussi la Corse de m’avoir tant apporté et tant donné.
 
J’ai eu l’immense privilège de mener une vie passionnée et engagée qui a reposé sur trois piliers solides : ma famille, la médecine plus que gratifiante, et la Corse dont chacun connait mon  engagement, quasi obsessionnel, à la défendre, depuis 1960. L’heure du bilan approche ; il sera fait par le peuple quand l’heure sera venue.
IL est impossible de ne pas se retourner sur le chemin tourmenté, parcouru et de ne pas être assailli par les souvenirs, les décennies de souffrances, et de sacrifices,  d’interrogations, les disparitions de compagnons de lutte. Cependant, la perspective a radicalement changé depuis Mars 2010 où notre mouvance a accédé aux responsabilités à la Mairie de Bastia ; cette aspiration à la démocratie, à la justice, à la liberté s’est confirmée en Décembre 2015, quand la CTC a épousé, par la volonté de la population, cette vague de fond de la novation.
Aujourd’hui, le doute n’est plus permis ; la Corse a choisi désormais un chemin différent où la démocratie, la responsabilité, remplacent lentement le système d’aliénation et de soumission. Pas plus que les fleuves ne remontent à leur source, la Corse ne retournera à ses errements. Les alternances auront nécessairement lieu un jour mais le droit à la vie  du peuple corse – celui de l’île et celui de la diaspora- ne sera désormais plus menacé. IL s’agira banalement d’échéances normales dans un monde normal.
L’heure de la clarification et de la redéfinition, apaisées, concertées, de nos rapports avec l’Etat est en cours et inévitable ; notre place dans l’Union Européenne et dans la Méditerranée sera patiemment construite. 
L’heure de la réconciliation, donc de la fraternité, a sonné. Mais, aussi et ici, commence la tâche ardue, lente, complexe pour transformer la Corse, en un Pays moderne, solidaire, plus juste, mieux développé, en paix, enrichi par les valeurs de l’humanisme qui doit permettre, en réponse aux déchaînements  de violences à l’échelle planétaire, de construire, avec toutes et tous, indépendamment de leur nationalité, de leurs religions, de leurs opinions politiques, une « Communauté de destin », seule issue raisonnable pour l’homme. Et la société.
Je n’ai jamais douté de l’issue favorable de la lutte d’émancipation  en cours.