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Corte : Projection de « Brusgiature », film culte du cinéma corse


le Lundi 7 Octobre 2013 à 17:55

Pour lancer la session «Vaghjime» de la chaire «Développement des Territoires et Innovation», toujours placée sous la responsabilité scientifique d’Augustin Berque, la Fondation de l’Université de Corse propose, au cinéma L’Alba, une projection du film culte « Brusgiature» de Dominique Degli,Esposti, en présence de toute l’équipe du film.



Corte :  Projection de « Brusgiature », film culte du cinéma corse

Le Synopsis  ?
Un jeune couple qui s’ennuie dans une soirée entre amis parvient à s’isoler et se projette dans une longue rêverie amoureuse et symbolique. En 1983, Brusgiature sort au festival du Film des Cultures Méditerranéennes de Bastia et obtient le prix du conseil International pour le Cinéma et la Télévision (UNESCO).
Deux ans après, le film est sélectionné au Festival de 
Cannes dans la section Perspectives du Cinéma Français.

Dominique Degli-Esposti  est un artiste plasticien qui s’exprime et puise tour à tour à travers le théâtre, le cinéma, la photographie ou la peinture. Né en 1946 à Venzolasca, il vit et travaille à Castellare-di-Casinca.


Ils ont écrit
«Grandes images de traditions mythiques emportées par un flux plastique où l’auteur se révèle être un peintre de première grandeur dans l’invention baroque et l’onirisme sarcastique. Une leçon qui dépasse de loin le monde des séductions visuelles auxquelles il accorde beaucoup : le merveilleux de l’amour authentique fait craquer l’écran du factice pour s’ouvrir au surréel.»

René Passeron, peintre et historien de l’art spécialiste du surréalisme 

«La révolte d’un jeune artiste contre l’étouffement provoqué par une société où la cohésion familiale a pour contrepartie une surveillance constante de l’enfant et de l’adolescent par les tantes, les oncles, les aînés, les cousins... Sans doute aussi la révolte contre une morale chrétienne qui, dans les pays méditerranéens, a souvent pris la forme d’une méfiance extrême vis-à-vis du

corps, d’une pudeur souvent maladive, d’une censure angoissée de tout ce qui a trait à la sexualité. Contre cet étouffement socioculturel et contre ces pesanteurs religieuses, le jeune Dominique Degli-Esposti, qui rappelons-le, n’avait que 25 ans lorsqu’il tourna Brusgiature, utilise des armes esthétiques souvent proches de celles des grands iconoclastes italiens : le délire onirique d’un Fellini, la provocation d’un Pasolini, ont profondément marqué l’auteur qui ne s’en cache nullement.»

Philippe GRANAROLO, philosphe
 
A Corte, cinéma L'Alba le 14 octobre à 20 heures. Tarif unique : 2€