Le communiqué
Cette manière de procéder est néfaste et met à mal non seulement l’agriculture Corse, mais tout un pan de la vie économique et sociale des territoires de montagne de l’île.
Plus globalement, ne pas considérer des espaces pastoraux traditionnels productifs comme étant éligibles aux aides européennes, c’est, par nature, remettre en cause l’histoire des pratiques et systèmes productifs ancestraux, et donc, toute une culture multi-séculaire.
A ce stade, s’il convient de contrôler les aides européennes en Corse comme dans tout territoire qui en bénéficie et de s'assurer de leur conjonction avec une réalité d'élevage et de production, il convient également, d’une part, de créer les conditions de discernement du « bon grain de l’ivraie » et d’autre part, de ne pas supprimer purement et simplement les espaces pastoraux spécifiques, propres aux territoires méditerranéens, qui sont la source de productions typées et authentiques viables.
Aussi, nous apportons, dans ce contexte, tout notre soutien aux agriculteurs, à l’ODARC, aux syndicats, aux chambres d’agriculture, et à leurs représentants dans les craintes fondées qu'ils manifestent.
En tant que députés « Pè a Corsica » et au sein du groupe « Libertés et Territoires », nous prendrons rapidement l’initiative de réunir les députés des territoires méditerranéens soumis aux mêmes remises en cause, afin de fédérer les forces pour atteindre la juste reconnaissance de la spécificité de nos agricultures.
Il s’agit de faire en sorte que l’Etat défende sérieusement l’agriculture méditerranéenne avec la Commission européenne dans le cadre des contrôles actuels mais aussi et surtout, au travers des négociations liées à la future PAC. A cet effet, il faut enfin trouver un accord pérenne et légitime sur la codification des espaces pastoraux traditionnels et les activités auxquelles ceux-ci se rattachent.
Pour l’heure, la concertation rapide entre l’Etat, la CdC et les Chambres d’agriculture doit prévaloir, pour donner une solide perspective d’espoir pour l’agriculture Corse, les acteurs et les territoires qui en vivent. Il faut impérativement sortir de la logique conflictuelle et construire ce chemin."