Cela fait maintenant plusieurs mois que les boulangers de Corse et du continent alertent le gouvernement au sujet de leur situation précaire. Hausse du coût des matières premières, augmentation du prix de l’électricité… Des facteurs qui poussent certains professionnels à imaginer une simple baguette vendue contre 1,5 euro dans un futur proche. Face à la détresse d’un secteur emblématique de la culture française, plusieurs mesures ont donc été annoncées depuis le début de la semaine.
Mardi 3 janvier, la Première ministre Élisabeth Borne a d’abord ouvert le débat, en évoquant la possibilité, pour les 33 000 boulangers de France, de « demander le report du paiement de leurs impôts et cotisations sociales ». Une proposition qui n’a pas du tout contenté Marc Ventura, propriétaire de deux établissements à Bastia, mais également président du syndicat boulangerie-pâtisserie en région Corse. « Ça, c’est de la poudre aux yeux. Si les commerçants ne peuvent pas payer maintenant, je ne vois pas comment ils le pourraient dans six mois. Il y aura des crédits qu’on ne pourra plus jamais rembourser. On retarde juste la mort de l’artisanat. »
Mardi 3 janvier, la Première ministre Élisabeth Borne a d’abord ouvert le débat, en évoquant la possibilité, pour les 33 000 boulangers de France, de « demander le report du paiement de leurs impôts et cotisations sociales ». Une proposition qui n’a pas du tout contenté Marc Ventura, propriétaire de deux établissements à Bastia, mais également président du syndicat boulangerie-pâtisserie en région Corse. « Ça, c’est de la poudre aux yeux. Si les commerçants ne peuvent pas payer maintenant, je ne vois pas comment ils le pourraient dans six mois. Il y aura des crédits qu’on ne pourra plus jamais rembourser. On retarde juste la mort de l’artisanat. »
Des mesures trop peu concrètes ou déconnectées de la réalité
Très véhément sur la question, Marc Ventura déplore plus globalement des « pseudo solutions », trop peu concrètes ou simplement déconnectées de la réalité. Car le discours tenu par le ministre de l’Économie, ce mercredi 4 janvier, ne l’a pas non plus convaincu. Visiblement préoccupé par le problème énergétique, Bruno Le Maire a annoncé la possibilité pour les boulangers de résilier leur contrat d’électricité « sans frais », en cas de hausse de prix « prohibitive ». « Le problème, c’est le délai », reprend Marc Ventura. « Cette mesure aurait été un vrai plus si les entreprises avaient pu y avoir accès avant l’inflation. Là, les factures tombent, et il faut les payer. C'est un peu tard pour renégocier. »
Justement, dans ses deux établissements, et alors qu’il affirme consommer autant qu’avant, Marc Ventura note « des facture doublées par rapport à 2022, à la même époque ». Et ce qui l’inquiète le plus, ce sont les prochaines augmentations, « qui devraient arriver en février ». « On a fait une étude rapide. Et avec les différentes hausses qui s'annoncent, pour avoir une marge convenable sur le pain, il faudrait vendre la baguette en moyenne à 3,2 euros ! » Une situation qui pourrait avoir raison de certains commerçants de l’île. « En Corse, on a déjà des signes très clairs de la tension financière des entreprises. »
Dans le cas de ces boulangeries rencontrant des difficultés particulièrement importantes, Bruno Le Maire a également mis en avant la possibilité de bénéficier d’une remise sur l’énergie, pouvant aller jusqu’à 40 %. « Ça, c’est vraiment dans le meilleur des cas », nuance le président du syndicat boulangerie-pâtisserie en région Corse. « Cet abattement, il concerne certains dossiers, vraiment pas tout le monde. » Loin d’être satisfait, Marc Ventura se projette maintenant sur la suite, faisait fi des récentes annonces. « Une manifestation des professionnels est prévue le 23 janvier à Paris. Ça fait partie des choses à faire. On a vraiment besoin d’aide. »
Justement, dans ses deux établissements, et alors qu’il affirme consommer autant qu’avant, Marc Ventura note « des facture doublées par rapport à 2022, à la même époque ». Et ce qui l’inquiète le plus, ce sont les prochaines augmentations, « qui devraient arriver en février ». « On a fait une étude rapide. Et avec les différentes hausses qui s'annoncent, pour avoir une marge convenable sur le pain, il faudrait vendre la baguette en moyenne à 3,2 euros ! » Une situation qui pourrait avoir raison de certains commerçants de l’île. « En Corse, on a déjà des signes très clairs de la tension financière des entreprises. »
Dans le cas de ces boulangeries rencontrant des difficultés particulièrement importantes, Bruno Le Maire a également mis en avant la possibilité de bénéficier d’une remise sur l’énergie, pouvant aller jusqu’à 40 %. « Ça, c’est vraiment dans le meilleur des cas », nuance le président du syndicat boulangerie-pâtisserie en région Corse. « Cet abattement, il concerne certains dossiers, vraiment pas tout le monde. » Loin d’être satisfait, Marc Ventura se projette maintenant sur la suite, faisait fi des récentes annonces. « Une manifestation des professionnels est prévue le 23 janvier à Paris. Ça fait partie des choses à faire. On a vraiment besoin d’aide. »