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Âne corse : la race, enfin, reconnue


Maria-Serena Volpei-Aliotti le Jeudi 25 Juin 2020 à 07:30

Après plusieurs années de bataille, alors que l'âne corse faisait partie intégrante de la race française originaire de Corse, aujourd'hui, u sumere di Corsica est officiellement reconnue comme race. C'est la 8ème en France.



Grâce à Olivier Fondacci, éleveur d'ânes à Santa-Reparata-di-Balagna, après cinq ans de bataille menés sans relâche, l'âne Corse a été officiellement reconnu ce 17 juin comme une race à part entière.
" Pour nous c'est une grande fierté. C'est historique. È u fattu chì u sumere sia ricunnisciutu ghjè un'affarone. Cette reconnaissance donne plus de valeur à l'animal, et permet de maintenir la race car ce sont des animaux magnifiques". 
Babbone di Corsica, avec ses nombreuses caractéristiques, devient ainsi le représentant officiel de la race  au concours général agricole qui se tiendra l'année prochaine. 
" Ce sera une première participation pour l'âne Corse ". 


L'âne corse est de taille moyenne. Il possède une robe grise " qui varie entre le clair et le foncé, mais le terme technique est le gris tourterelle". La croix de Saint André sur le haut du dos, des pattes zébrées et charnues. Une encolure large et bien proportionnée, une crinière hirsute et des nasaux ouverts. 
De plus, l'âne corse ne peut être considéré comme corse que s'il naît en Corse et porte un nom corse. " On oubliera donc les Pimponette et Cadichon" plaisante Olivier, avant d'ajouter, " nous avons un organisme de sélection renouvelable tous les trois ans. La race de l'âne Corse sera définie pour le portage, les randonnées, le maraichage, la traction animale. L'âne corse doit être polyvalent. Nous allons surtout sélectionner les ânesses qui donneront le plus de lait".


La reconnaissance est un plus pour l'âne corse. 
"Cela accentuera sa valorisation économique et patrimoniale. Et nous espérons surtout motiver les particuliers et les collectivités à travailler avec des animaux endémiques des élevages insulaires, développant ainsi les opportunités pour les personnes qui travaillent avec les ânes. 
Cela permettra de valoriser également tous les ustensiles patrimoniaux qui gravitent autour de l'âne corse. L'umbastu, u calizzone, les abreuvoirs, les anneaux..."
 
 
La toute prochaine étape pour Olivier Fondacci : la reconnaissance de la mule Corse. Affaire à suivre...