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Ajaccio : La disparition de José de Nobili


José Fanchi le Mercredi 19 Décembre 2018 à 15:50

Compagnon de route, journaliste dans l’âme et épicurien d’une vie consacrée à son travail, à sa famille, à la vie tout simplement, José de Nobili, ancien chef des sports de Corse-Matin à Ajaccio, s’en est allé quelques jours avant Noël retrouver nombre de nos confrères partis également dans un monde que l’on dit meilleur, parmi lesquels Dominique Figarella, disparu il y a un peu plus d’un an.



Ajaccio : La disparition de José de Nobili
C’était un battant, déterminé dans son travail comme il l’était dans sa vie. Professionnel, jusqu’au bout de sa plume avec laquelle il a relaté l’évolution du monde sportif insulaire avec passion et maîtrise.
Sur les stades, dans les salles avec la discipline qui lui tenait à cœur, son cher handball, pour lequel il a consacré une grande partie de sa vie, José était devenu le reporter de toute une génération de sportifs, tant son travail lui tenait à cœur, tant il savait doser son enthousiasme pour nos équipes qu’il suivait avec une régularité de métronome.


José était entré très jeune à Nice-Matin Corse et s’était très vite orienté vers la chronique sportive  avec laquelle il arrosa le quotidien plus de quarante années durant. « J.d.N. » était plus qu’une signature, une ADN ancrée dans sa personnalité tant la réputation avait franchi les frontières. José pouvait relater une rencontre de football et passer au sport automobile avec une facilité déconcertante tant il maîtrisait ses sujets. Personne n’a oublié ses rubriques hebdomadaires, qu’il s’agisse de sport auto et moto avec « Sur deux et quatre roues » ou encore le handball (il fut à l’origine de la création du HAC) et bien entendu le foot pour lequel il a sillonné la France profonde des décennies durant.


Je me suis trouvé souvent à ses côtés lors de déplacements  aux quatre coins de l’hexagone. Je garde le souvenir d’un homme affable, bon compagnon de route, joyeux drille et passionné par son métier. Il savait diffuser sa bonne humeur dans la tribune de presse et dans les vestiaires surtout, il savait trouver les mots pour remonter le moral des troupes en cas de coup dur. 
En plus de sa famille qu’il couvait avec un infini amour, José avait son jardin secret, l’ornithologie. La passion des oiseaux et des couleurs, avec des cages plein le jardin et le garage. Pendant des décennies, José a vécu avec les chants d’oiseaux. C’est vraisemblablement là qu’il puisait sa force et sa passion, sa bonne humeur et son moral qu’il répercutait dans son travail. Je l’ai rencontré il y a quelques semaines, souriant comme toujours, prenant soin de sa personne malgré quelques ennuis de santé, il tenait le coup, il avait gardé sa légendaire bonne humeur. Le mal a été plus fort et l’a emporté. Il est parti sans doute heureux et fier d’une vie menée tambour battant, accompagné par le chant de ses chers oiseaux et entouré de l’affection des siens. Il va beaucoup nous manquer.
A son épouse, Marie-Antoinette, ses enfants, Stéphane et Christian, son petit fils Raphaël, sa famille, Corse Net Infos présente ses condoléances émues.
Salut l’ami.
J. F.