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A Ajaccio, les commerçants du centre-ville prêts à aller vite pour relever le défi de la concurrence


José FANCHI le Mercredi 8 Novembre 2017 à 19:24

Cela n’a pas tardé. Au lendemain de l’inauguration de l’Atrium de Sarrola-Carcopino, la Fédération des associations de commerçants d’Ajaccio s’est manifestée à la salle des congrès au cours d’une conférence de presse. Les commerçants du cours Napoléon, de la rue Fesch, du cours Impérial et autre Triangle d’Or étaient représentés et surtout
conscients des enjeux face au développement des grandes surfaces à Ajaccio et dans la périphérie. Ils ont déterminés à relever le défi



Les commerçants ont répodu à l'appel de la FACCA
Les commerçants ont répodu à l'appel de la FACCA
Marina Fondacci, présidente de la Fédérations des associations de commerçants du centre-ville, Jöelle Scaglia, vice-présidente et représentante du cours Impérial, Jeanne Frassati, du Triangle d’Or et Rita Beveraggi de la rue Fesch ne vont pas rester les bras croisés alors que d’immenses points de vente se développent au quatre coins de la ville et de la périphérie. Mercredi elles se sont réunies pour donner une conférence de presse et bien établir la campagne à venir pour simplement relever le défi de la concurrence, comme l’a clairement souligné Marina Fondacci.


« Nous sommes là, aujourd’hui, pour dire tout haut que nous sommes conscients des enjeux qui s’imposent face au développement effréné des centres commerciaux en périphérie. Pour dire aussi que les commerçants du centre-ville sont prêts à relever le défi de la concurrence et de la complémentarité. Nous sommes véritablement déterminés à faire battre le cœur de notre cité pour qu’elle reste la zone de fréquentation et de shopping incontournable que beaucoup de villes nous envient. Notre dynamique est toujours au service de la clientèle et des citoyens pour qui le cœur de ville doit demeurer un endroit privilégié représentant l’image et l’histoire d’une ville. Nous ne sommes pas là pour dénoncer les initiatives commerciales mais nous savons que la concurrence et les évolutions multiples font partie intégrante de notre profession. »


Il faut réagir et vite !
Pour la présidente de la FACCA, il est urgent d’agir, ce qui ne l’empêche pas de rappeler que ce que les commerçants dénoncent, c’est le fossé déloyal des moyens qui rend impossible de faire jeu égal.
« Nous regrettons que la concertation et les moyens incontournables indispensables à la réussite de ce challenge ne soient pas au rendez-vous. Une politique commerciale efficace et adaptée doit émerger très vite car le tissu économique du centre-ville ne survivra pas à une gestion lente d’hypothétiques projets. Nous appelons toutes les forces de décision à agir rapidement pour accompagner l’avenir commercial du centre. Dans la lignée des 14 juillet et 15 août, nous resterons ouverts ce samedi 11 novembre. »


Stationnement et mobilité
Autre intervention musclée, celle de Rita Beveraggi, commerçante de la rue Fesch qui a évoqué la problématique du stationnement et de la mobilité. Elle a rappelé que les commerçants attendent depuis trente ans un véritable parking digne de ce nom. Elle n’a pas manqué de rappeler que cette promesse a été faite au fil des mandatures passées par la Maison Carrée.
« 30 ans plus tard, par petites phrases distillées, on nous prépare à la suppression du parking Campinchi (que le maire d’Ajaccio, on s’en rappelle, avait précisé provisoire NDLR) qui nous prive de nombreuses places. Toutes les villes connaissent ce genre de désertification du cœur de ville, Ajaccio reste curieusement dynamique, quand bien même l’offre commerciale aurait changé ! Ce sont des signes précurseurs du bouleversement. A cette problématique nationale, nous y ajoutons la difficulté d’accès à la ville et la difficulté à y stationner. L’heure est à la mobilité (des assises se sont tenues en début de semaine à la préfecture). Pourtant, je suis la présidente d’une rue piétonne, nous défendons l’art de vivre à l’Ajaccienne et le modèle piéton y participe. Mais à ce jour, la mobilité et l’important maillage qu’elle représente nous semble une douce utopie. Ce que nous contestons. Nous avons accumulé du retard en matière de transport en commun  et la ruralité prend une part importante dans notre région avec beaucoup de personnes âgées et à mobilité réduite"
Rita Béveraggi estime qu’il faut compter une bonne dizaine d’années pour faire basculer la ville dans ce schéma alléchant.
«  Les trains et les navettes, très positifs, ont néanmoins montré leurs limites au moment de la fermeture des parkings et les bus sont peu ou pas adaptés sans oublier les quartiers non desservis. Comment rejoindre le cinéma Ellipse si on habite au Salario ? Nous sommes partie prenante pour la mobilité et le covoiturage. Ce passage à une nouvelle façon de se déplacer doit être en urgence accompagné d’un plan de circulation et de mise en parc de stationnement. Le temps n’est plus à la tergiversation, des décisions urgentes doivent être prises… »