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​Un jour, un film : « Michel-Ange » d’Andrey Konchalovsky


Laurent Hérin le Jeudi 10 Décembre 2020 à 12:43

Alors que le premier Ministre s’exprime ce jeudi à 18h pour savoir si les salles obscures vont enfin rouvrir le 15 décembre, CNI vous propose un tour d’horizon des films qui seront à l’affiche des cinémas insulaires : les reprises comme les nouveautés. Avec en prime, chaque jour, l’avis d’un professionnel – aujourd’hui, Michèle Corrotti du Festival Arte Mare – pour vous donner envie de retourner au cinéma ! #oniratousaucinéma




L’histoire
« Michel-Ange à travers les moments d’angoisse et d’extase de son génie créatif, tandis que deux familles nobles rivales se disputent sa loyauté. »
 
Réalisateur
Andrey Konchalovsky, 83 ans, réalisateur russe à la renommée internationale, a longtemps travaillé aux Etats-Unis. De retour en Russie depuis quelques années, il tourne dans son pays ou pour des productions internationales. C’est le cas avec Michel-Ange, co-production russe et italienne, sortie sur les écrans le 21 octobre dernier. Le réalisateur s’attaque à ce biopic de l’immense artiste toscan qui était à la fois peintre, architecte, sculpteur, poète, etc. Il propose surtout le portrait d’un homme torturé et tiraillé entre deux grandes familles, en pleine période trouble.
 
Acteur
La force de Michel-Ange repose en grande partie sur la prestation éblouissante d’Alberto Testone dans le rôle titre. L’acteur italien s’est réellement « transformé » physiquement mais sans artifices. C’est peu dire qu’il est littéralement entré dans la peau du personnage. Plus connu de l’autre côté de la méditerranée qu’ici, l’acteur a beaucoup travaillé pour le théâtre et la télévision. On l’a notamment vu dans Suburra de Stefano Sollima.
 
L’avis
Nous avons demandé l'avis à Michèle Corrotti, présidente du Festival Arte Mare : « Deux raisons, entre beaucoup d’autres, de découvrir cette fresque épique, fantasmagorique et réaliste à la fois.
Pour le gigantesque bloc de marbre que Michel-Ange appelle le Monstre, arraché à grand-peine à la montagne et qui illustre concrètement et de manière originale le travail de l’artiste en le confrontant à la matière, au petit peuple des tailleurs de pierre, aux grandes familles maîtresses des lieux, et à ses propres démons. D’autant plus que nous, Bastiais, les jours de Libecciu, voyons miroiter sur l’horizon l’éclatante blancheur des carrières de Carrare et de la Versilia.
Parce que, venu présenter le film en octobre lors du festival Arte Mare, Alberto Testone qui succède dans le rôle à Charlton Heston, incarne avec une rare puissance le génie tourmenté de Michel-Ange.
»
 
Michel-Ange, d’Andrey Konchalovsky
Avec Alberto Testone et Jakob Diehl. Italie, Russie. 2h10