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​Mickaël Torre (président de l’ACA) : « Il est impensable que notre R2 ne puisse pas jouer cette année »


Patrice Paquier Lorenzi le Mardi 30 Septembre 2025 à 15:42

Interdit de recruter par la FIFA, à la suite de l’affaire Belaïli, l’AC Ajaccio a demandé le report de son premier match de R2, qu’il devait disputer face à Furiani, ce dimanche. Le club ajaccien assure par l’intermédiaire de Mickaël Torre, son nouveau président, qu’il se battra jusqu’au bout auprès des instances internationales, pour faire valoir son bon droit.



L'AC Ajaccio est en conflit avec la FIFA concernant l'affaire Belaïli. (photos Paule Santoni)
L'AC Ajaccio est en conflit avec la FIFA concernant l'affaire Belaïli. (photos Paule Santoni)
« Mai Morti » : malgré les difficultés, l’AC Ajaccio continue de se battre pour retrouver le chemin de la sérénité. Interdit de recruter par la FIFA, suite à l’affaire Belaïli, le club ajaccien ne peut enregistrer les nouvelles licences pour étoffer son effectif de R2.  Une situation qui a conduit le club ajaccien à demander le report de son match prévu dimanche à Furiani. Selon les règlements, l’ACA peut encore demander un report et dispose de la possibilité de déclarer deux fois forfait, ce qui lui laisse un peu plus d’un mois pour régler ce litige.
 
« Persuadés d’être dans notre bon droit »

Une hérésie selon Mickäel Torre, le nouveau président de l’AC Ajaccio, qui a annoncé son intention de se battre jusqu’au bout pour sauver l’institution : « On est très combatifs, on va se battre, on ne lâchera pas car nous sommes persuadés d’être dans notre bon droit. C’est un coup dur de plus que nous devons encaisser. C’est un dossier dont on avait entendu parler durant la tempête de l’été. Mais, nous avons vraiment découvert cette affaire quand nous avons repris le club le 8 septembre. En parcourant le dossier, nous avons pris connaissance de cet avenant, qui s’avère être un faux document ».

Pour rappel, Youcef Belaïli avait été justement condamné par le TAS à payer 380 000 € à son ancien club d’Al Ahly pour l’avoir quitté prématurément alors qu’il était encore engagé. En 2024, le joueur saisissait la Fifa pour réclamer ce même montant au club acéiste, en présentant un protocole d’accord prétendument signé par l’ancien directeur général, M. Alain Caldarella et par Al-Ahli. Or, aussi bien l’ancien directeur général que le club saoudien réfutent avoir signé un tel document, prouvant ainsi l’escroquerie du joueur algérien. « Malheureusement, devant la tempête estivale, l’ancienne direction n’a pas fait appel dans les délais et ne s’est même pas vraiment défendue en première instance », regrette le président de l’AC Ajaccio. 

« La morale n’a pas de délai »

Aujourd’hui, les dirigeants ajacciens, ont souhaité alerter l’opinion publique en adressant une lettre ouverte à destination de la FIFA et de Gianni Infantino, mais qui reste toujours sans réponse : « On est toujours dans l’attente de leur réponse. Nous sommes écoutés par la FFF et nous espérons rencontrer prochainement Philippe Diallo, le président, pour voir ce qu’il est possible de faire. On a bien compris que le délai d’appel est dépassé mais la vérité et la morale n’ont pas de délai. Est-ce que ce sont ces valeurs que nos instances veulent inculquer aux jeunes ? Veut-on que l’escroquerie triomphe ? On se battra jusqu’au bout. Il est impensable que notre R2 ne puisse pas jouer cette année ».
 

Malgré les embûches, le club poursuite toutefois sa réhabilitation avec le retour sur les terrains pour les jeunes de la catégorie débutants aux U16 : « Revoir jouer nos enfants le week-end, c’est la plus grande de nos satisfactions ». Des discussions sont également en cours avec Jean-Noël Fattaccioli, le propriétaire des terrains, pour permettre un retour à moyen-terme sur les installations du stade Michel-Moretti. Concernant la dette, évaluée aujourd’hui à 350 000 €, « lourde mais pas insurmontable », elle passera forcément par une procédure collective de redressement judiciaire avec un étalement progressif. La nouvelle direction discute également avec la Ville d’Ajaccio pour honorer le paiement des dernières échéances concernant le fameux terrain du tir à l’arc. Les chantiers sont énormes mais la volonté de sauvegarder l’institution semble intacte : « C’est tout le sens de notre engagement. C’est la passion qui parle avant notre pragmatisme de chef d’entreprise. L’humain est au cœur de notre projet. On va y arriver ».