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Xavier Bertrand inaugure à Lumio l'antenne Balagne de "La Manufacture"


Jean-Paul-Lottier le Samedi 2 Mars 2019 à 19:07

Plus de 150 personnes se sont déplacées en fin d'après-midi au Clos Colombu de Lumio pour assister au lancement de l'antenne Balagne de "La Manufacture" par Xavier Bertrand. Inauguration suivi d'un échange sur les sujets d'actualité



Xavier Bertrand toujours aussi populaire
Xavier Bertrand toujours aussi populaire


La côte de popularité de Xavier Bertrand est toujours aussi forte en Balagne où il est chez lui.
Nul n'a oublié l'engagement de l'ancien ministre de la Santé et du Travail, aujourd'hui président des Hauts de France, où il accomplit un travail remarquable, en étant au plus près de ses administrés et en leur proposant des solutions dans la vie de tous les jours.
Xavier Bertrand  a souhaité effectuer ce déplacement en Balagne, au cœur de la basse saison,  pour  mettre en place une antenne, la première en Corse, de son association relancée en 2017 "Avec pour objectif de voir ensemble comment faire émerger des idées et propositions de bon sens, issues de la connaissance des territoires, pour répondre aux grands enjeux de demain, tout comme aux problèmes du quotidien, et rendre plus pertinentes les politiques, trouver des solutions concrètes, réalistes et applicables qui font avancer la France".

"On remet le Pays d'aplomb comment?"

En raison des obsèques de "Mimi" Luciani", figure marquante de l'Ile-Rousse à laquelle de nombreux Balanins assistaient, ce rendez-vous avec Xavier Bertrand était légèrement décalé mais nombreux ont été ce à répondre à l'invitation. Ils étaient en effet près  de 150 à prendre place dans la salle d'accueil du "Clos Colombu", mis à disposition de Xavier Bertrand par son ami  et maître des lieux Etienne Suzzoni, également maire de Lumio.
Dans la salle on notait la présence de nombreux élus, au premier rang desquels Jean-Martin Mondoloni, conseiller territorial, leader de l'opposition à l'Assemblée de Corse, Jean-Marie Seité, maire de Galeria, Dominique Andreani, maire de Cateri, Jean-Jo Allegrini-Simonetti, maire de l'Ile-Rousse, de nombreux adjoints et conseillers municipaux.....
Avant de débattre, face à la presse, Xavier Bertrand annonçait la couleur en  précisant qu'il n'était pas là pour faire un discours mais bien pour faire travailler son auditoire en lui posant beaucoup de questions et d'essayer ensemble de trouver les solutions.
" Certes il y a eu le Grand Débat National mais au final, à la fin de celui-ci on sort avec quelle solution?, on remet le Pays d'aplomb comment?.
Pour ma part j'ai des idées en tête et je voudrais voir avec mes amis ici en Balagne ce qu'ils ont en tête pour avancer ensemble. Hier j'étais à Cambrai. On a fait une très belle réunion et, encore une fois, on a cherché une solution à la situation d'aujourd'hui. Et ça passera avant tout par la prise en compte le ras-le-bol fiscal,  prendre moins d'argent dans la poche des français. Il va falloir aussi où l'on peut faire des économies"

Xavier Bertrand s'est ensuite défendu de classer "La Manufacture" dans un parti politique: " Il n'y aura pas de candidature, ni aux élections européennes, ni départementales, ni régionales, ni municipales. Aujourd'hui, dans les partis politiques, tout le monde est obsédé par une chose: le pouvoir, garder le pouvoir, conquérir et ne ne sait quoi encore.
Pour ma part, j'ai décidé avant tout de travailler sur les idées et sur les solutions" .

Et de poursuivre: "Vous savez, on a beaucoup parlé de la fameuse aide au transport pour les gens qui travaillent que l'on a mis en place dans les Hauts de France. La fameuse prime que j'ai proposée ou quand un chef d'entreprise donne 100 € à son salarié et bien celui-ci a 100 € dans la poche. j'avais demandé aux grands patrons ils auraient peut-être  hoché de la tête. J'ai testé tout ça à "La Manufacture". Aujourd'hui, il y a  des millions de français qui aujourd'hui en bénéficient. Il y a des idées qui me remontent et il y a des idées que je teste. Et, vous savez quoi: c'est mieux que les sondages"

Les seuls qui ne sont pas aidés ce sont les gens qui travaillent

La discussion se poursuit sur le mouvement des Gilets jaunes. Le président des Hauts de France revient sur l'origine de ce mouvement au 17 novembre dernier: " Ce sont des  revendications de gens qui travaillent ou qui ont travaillé. et qui disent on y arrive plus. Et ça, c'est une vérité. Un Pays dans lequel les gens qui bossent, ou qui ont bossé n'y arrivent pas, c'est un Pays qui va droit dans le mur. C'est vrai en France, c'est vrai dans tous les Pays du monde. Aujourd'hui on fait toujours des grands discours sur le travail mais, la réalité, c'est que les seuls qui ne sont jamais aidés, ce sont les gens qui travaillent. C'est la triste réalité et c'est la raison pour laquelle, moi dans ma région j'aide ces gens qui travaillent avec notamment l'aide au transport;, l'aide à la garde d'enfants...
 Ce sont des dizaines de milliers de personnes qui en bénéficient. Vous savez, on a un beau Pays, mais il serait temps  à la fois que l'on casse la bureaucratie qui étouffe, même les fonctionnaires et puis surtout que l'on ne se trompe pas sur les priorités".


Xavier Bertrand  ne travaillera pas dans le Gouvernement Macron

Xavier Bertrand est revenu sur le combat qu'il a mené en tant que ministre de la Ssanté pour que la Balagne ait son Centre Hospitalier, égratignant au passage les détracteurs qui disaient que tout compte fait Bastia n'était pas si loin que ça.
Revenant sur les Gilets jaunes et la politique verticale de Macron, le président des Hauts de France était catégorique: " ça ne marche plus cette politique verticale où tout se décide à Paris et où tout s'applique. C'est fini ça, ce n'est pas Paris qui décide pour le reste de la France. Que déjà l'Etat s'occupe de ce qu'il devrait faire: la sécurité, la justice, la Défense... mais qu'ils arrêtent d'être toujours derrière notre dos comme si on était des "ploucs" de Province".
Pour étayer son propos, Xavier Bertrand égratignait au passage cette belle institution qu'est l'ENA : " Ce sont des gens qui au demeurant sont très compétents mais qui sont déconnectés de la réalité. Il faut supprimer l'ENA. Quand vous pensez qu'il y a pour cette école un budget de 40 M€ et qu'ils trouvent le moyen de faire 2 M€ de déficit. Et ce sont eux qui vont diriger. L'école en elle même ils sont incapables de la diriger sans faire de déficit".
Xavier Bertrand terminait non sans évoquer  la Corse si chère à son cœur et en approuvant le refus de Gilles Siméon,i de se rendre à Paris.
" Il y a des dossiers qui ont été mis sur la table par les élus corses. On se demande si parfois à Paris ils ouvrent leur courrier.
Le Président de la République va venir en Corse, mais là il ne faut pas qu'il fasse comme la dernière fois. Là, il faut que les dossiers avancent. Si le dialogue tourne court ce n'est pas bon pour personne. Les solutions pour les Corses, ce sont les Corses eux-même qui les ont en tête".

Avant de rejoindre  la salle, à la question de savoir si demain il pouvait travailler dans le gouvernement du Président Macron, la réponse a été cinglante: « Non! »