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Week-end chanson-cabaret à l'Aghja


Marilyne SANTI le Jeudi 25 Avril 2013 à 21:53

Ce week-end, l’Aghja et la Ville d’Ajaccio mettent la chanson française à l’honneur avec deux artistes aux univers forts et atypiques. Première soirée avec un auteur-compositeur interprète tout à la fois déjanté et émouvant Guillaume Paul.



Vendredi 26 et samedi 27 à l'AGHJA
Vendredi 26 et samedi 27 à l'AGHJA
Nous proposons aux personnes assistant aux deux concerts un tarif préférentiel de 22 € pour les deux soirs ou de 15 € (pour les bénéficiaires du tarif réduit).
Guillaume Paul débarque en chanteur… Alternance avec le temps passé à faire le comédien, le metteur en scène, à écrire du théâtre musical, à mener sa troupe… il revient à ce rapport direct et intime avec le public : ses chansons. Le revoilà avec son air dégagé, ses mots engagés et ses rythmes endiablés, son énergie communicative, son humour, sa fougue, sa poésie. Son concert est un spectacle, dans l’ambiance à la fois tamisée et débridée d’une scène à cheval entre cabaret louche et scène rock. D’une voix profonde, envoûtante, il chante la foule ardente, le peuple fier, il est l’amoureux qui ne sait plus aimer, le bougre trompé par ses maîtresses… Rebelle, touchant, décapant, et tout cela sur fond de musiques plutôt rock, avec des couleurs blues façon « old style », un univers musical qui rappelle parfois Tom Waits et aussi quelques pointes de jazz juste pour donner du goût à ses compositions, ses trouvailles, adaptations et autres reprises relevées à sa sauce pimentée (Brassens, Richepin, Ferrat, Appolinaire)  Les multi-talentueux musiciens et chanteuses qui tournent avec lui font bien plus que l’accompagner, ils défendent eux aussi ses textes veloutés, chauds, acides ou glacés, couchés sur des rythmes suaves et brûlants…
« Les textes sont d’une étrange beauté surréaliste et si réaliste… et l’interprète principal, Guillaumne Paul, grâce à une forte personnalité, une passion évidente de la poésie et de la chanson qui n’est pas sans rappelerJacques Brel arrive à faire vibrer les spectateurs et la rencontre est déjà là. » (Le Dauphiné Libéré)
Vendredi 26 avril 2013, 21heures
Programmation commune Aghja / Ville d’Ajaccio
Guillaume Paul : Chant et accordéon
Loul Perrin : Guitares Quentin Allemand : Percussions, batterie, bugle, basse, claquettes
Fabrice Lelong : Claviers, piano, trompette, chœurs Violette
Jullian et Camille Pasquier : Comédie et chant Jean Bourgeois :
Son Production : Vox International Théâtre, compagnie en résidence avec L’Heure Bleue, la Ville de Saint Martin d’Hères, le Conseil Général de l’Isère, la Région Rhône-Alpes

Deux Dames pour Damei : Piaf et Barbara

Deuxième temps fort du week-end consacré à la chanson française avec un magnifique interprète qui fit ses premières scènes à l’Aghja. Eh oui, quelques années et de nombreux spectacles plus tard, Lionel Damei revient au nid, avec les deux dames qui lui ont donné, entre autres, cette passion dévorante à donner de la voix n’importe où et n’importe quand. « Deux disques reçus de plein fouet dans deux périodes de ma vie, l’enfance et l’adolescence, et qui m’ont aidé à moins me sentir seul, c’est là la force de la chanson : la consolation. Le premier est celui d’Édith Piaf, son visage peint blanc cadavérique cerné de mauve, elle me fait peur, m’attire, je l’écoute, la réécoute, et je chante dessus, à tue-tête, surtout un titre Les blouses blanches, et je deviens cette pauvre femme internée, c’est l’une de mes premières incarnations. La chanson est théâtre. Ma mère ouvre la porte de ma chambre, me demande d’arrêter mes hurlements, dès qu’elle tourne le dos, je reprends de plus belle, ma petite voix sur la grande : Piaf à l’Olympia 1961.
Le second disque est noir et blanc, il tranche avec le reste, Barbara sous tous les profils, de très près, comme s’il fallait d’emblée pénétrer l’âme, s’en envelopper et renier tout le reste, la variété française et les grands shows télé. Le regard est aigu, il ordonne de laisser derrière soi fanfreluches et chinchillas. Je n’ai jamais entendu ça de ma vie, c’est tellement différent, il faut d’ailleurs se faire à cette voix venue d’ailleurs, j’ai du mal à la suivre, je me fonds et me confonds, au fil de son grand huit vocal, ses montagnes russes, ses hauts le cœur, ses marées basses : Barbara la Fleur d’amour. Si je chante, c’est grâce à ces deux femmes qui m’ont donné l’envie, le rêve et la folie, cela dépend des fois et des regards. L’heure est venue pour moi de les chanter, de me jeter à corps perdu dans leur souffle continu. Je ne chanterai pas comme elles, mais j’espère qu’elles seront là, avec moi, avec vous, Mes Deux Dames à moi. » Lionel Damei.

« La grâce féroce d’une voix qui bouscule les tessitures, et puis un foudroyant sens de la scène, entre délicatesse et tempête. Il faut le voir. Le découvrir sur scène, entouré de ses musiciens à la complicité virtuose. (…) Damei, allez-y, vous serez conquis. » Claudine Galea, auteure.
 

Samedi 27 avril 2013, 21 heures
Programmation commune Aghja / Ville d’Ajaccio
Lionel Damei : Chant
Claude Gomez : Piano et accordéon
Pascale Giraud : Violoncelle, piano, accordéon
Production : Alpes Concerts