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Volley Ligue A 1ère journée : Le GFCA manque le coche face à Poitiers (2-3)


Vincent Marcelli le Mardi 17 Octobre 2017 à 22:08

Encore en rodage, privé de son passeur titulaire et irrégulier tout au long de la rencontre, le GFCA a dû s’incliner en cinq manches, deux heures et demi et un tie break insoutenable (5 balles de match) contre d’une coriace équipe de Poitiers.



(Photo Marcu-Antone Costa)
(Photo Marcu-Antone Costa)
Volley Ligue A 1ère journée
Salle du Palatinu
GFCA-Poitiers
Spectateurs : 1 500 environ
Arbitres : MM Chouman et Baklaki.
Six de départ 


Poitiers 
Geiler (cap.), Cardoso, Tranchot, Al Hachadi, Zimmermann- Libero : Barai-entraîneur : B. Donat


GFCA 
Dailey, Lacassie, Radic, Gonzalez, Carle- libero : Exiga-ent : F. Ferrandez

Evolution du score : 21-25 (27’), 25-23 (32’), 20-25 (31’), 25-17 (27’), 21-23 (26’)


C’est une nouvelle aventure qui débute pour le GFCA. Après sa défaite en Super Coupe, place au championnat avec les trois coups et une « première » pour le groupe 2017-2018 face à Poitiers, un adversaire dans les cordes. Le match est précédé de l’hymne du Gaz « l’eterna vultata » chanté par Ziu Micheli Solinas, auteur-compositeur de la chanson. Une façon de se mettre, dans l’ambiance. Privé de Takaniko, blessé, le GFCA va se chercher au cours d’une première manche mi-figue mi-raisin. S’il fait valoir, d’entrée les qualités qui seront les siennes cette saison, il va courir tout le set derrière des Poitevins plus solides sur leurs bases. La première manche reste serrée.  Si Poitiers prend, de suite les devants (1-3, 2-4), le Gaz, solide en contre et au service, vire en tête au premier temps mort technique (8-7).


Mais c’est un véritable mano à mano que vont se livrer les deux équipes. Gonzalez fait déjà parler ses qualités mais  en face Cardoso et Al Hachadi parviennent à trouver des contres meurtriers et des diagonales tranchantes qui prennent à revers le block « rouge et bleu ». Ils alignent un +5 qui fait mal (10-15). Et prennent logiquement une avance confortable au second temps mort technique (11-16). Le GFCA parvient à recoller sous l’impulsion d’un bon block et d’un Gonzalez tranchant (16-18, 17-19). Ce sont pourtant les Poitevins qui prennent les devants au money-time (18-20). Un avantage conforté par un service ajaccien dehors au mauvais moment et un filet (19-23). Le Gaz a le mérite de s’accrocher, toujours par Gonzalez (21-23). Mais Tranchot offre trois balles de set à ses couleurs (21-24). Et Poitiers conclut en moins de 30 minutes (21-25).


Sentant le danger, les « rouge et bleu » haussent le niveau de jeu retrouvent une liaison réception-attaque et prennent les devants d’entrée de seconde manche (3-1, 4-2, 5-3). Plus solides dans tous les compartiments du jeu, ils confortent leur avance au premier temps mort technique (8-5). Goric, appelé en joker médical suite à la blessure de Takaniko, signe son premier point d’un ace magistral et le GFCA donne l’impression de s’envoler (11-7). Mais il laisse revenir, peu à peu, un adversaire qui n’en demande pas tant (12-12). Dans cette baisse de régime, et en bon capitaine, Brett Dailey, sonne la révolte (15-13). Et le Gaz reste devant au deuxième temps mort technique (16-14).


Un avantage à défaut d’être décisif, qui reste psychologiquement important. Car cette équipe poitevine n’a pas dit son dernier mot. « Pepe » Gonzalez et Radic se chargent de maintenir la cadence (18-16). L’Argentin, homme clé de cette seconde manche permet aux « Diables Rouges » d’accentuer leur avance au money-time (20-17, 21-18). Une attaque du pointu est jugée faute par l’arbitre de la rencontre. Il en faut plus pour contrarier le collectif ajaccien. Au terme d’un superbe échange, Carle redonne trois longueurs d’avance aux « rouge et bleu » (22-19). Face à un adversaire particulièrement coriace, le Gaz doit s’arracher pour enlever la décision. Il peut compter sur un contre de Gonzalez qui arrive au bon moment pour donner deux balles d’égalisation (24-22).
Carle manque son service mais « Pepe » fait mouche d’une belle attaque tranchante (25-23). 

(Photos Marcu-Antone Costa)
Garder la cadence, rester solide en réception et au service, tels sont les enjeux de cette troisième manche dans un match qui s’annonce extrêmement serré. Les Ajacciens débutent la manche sur le même rythme que la précédente. Mieux, ils profitent d’une baisse poitevine pour enfoncer le clou (5-1, 6-2).
Le collectif ajaccien varie son jeu et met le feu dans une défense adverse qui, pour la première fois dans le match, donne des signes d’impuissance. Résultat (8-3) au premier temps mort technique. Pourtant, sans être virevoltants, les Poitevins, très solides en réception, résistent et refont même surface (9-7, 10-8). Fort heureusement, dans cette grisaille, les fautes directes adverses permettent de conserver l’avance (12-10).


On notera, dans une troisième manche pourtant bien partie, beaucoup de fautes techniques. Trop sans doute pour s’envoler vers le gain du set. Le Gaz est donc contraint à mettre le bleu de chauffe à l’image de ce contre rageur de Captain Dailey (14-13). Il faut même un sauvetage miraculeux d’Exiga et un contre gagnant de Mineiro pour que les Gaziers conservent leur avance au second temps mort technique (16-15). Le match monte, alors en intensité et l’on se rend coup pour coup (17-16, 18-17). Pourtant, le GFCA va connaître un coup de moins bien au mauvais moment. Il baisse sa garde et les temps morts demandés par Fred Ferrandez n’y font rien. Les Poitevins alignent un +6 et filent vers le troisième set (18-24). Le Gaz s’arrache pour réduire la marque (20-24) mais ne peut rien sur une attaque d’Al Hachadi plein axe (20-25).


Les Corses sont-ils capables d’inverser la tendance et de pousser un ensemble poitevin plus solide et surtout plus constant ? Telle est l’interrogation majeure à l’entame de la quatrième manche. Le Palatinu a senti le danger, il donne de la voix. Les Ajacciens retrouvent des couleurs et virent logiquement en tête au premier temps mort technique (8-5). Un avantage qu’ils parviennent à conserver et même à faire fructifier grâce à un service retrouvé, du mordant et des coups gagnants signés « Pepe » et Mineiro (13-8). Encore faut-il garder ce cap et retenir la leçon du set précédent. Les Poitevins tentent de grappiller mais le Gaz les maintient à distance respectable au second temps mort technique (16-12). Mineiro et Petrov un +6 qui semble décisif à ce moment de la partie (18-12, 19-13). De sorte que l’on s’achemine vers un tie-break. Encore faut-il conclure cette manche. Car le block est toujours aussi difficile à franchir (19-15, 20-16). Trois coups de pattes de Tim Carle et un contre de Radic plus tard, le Gaz file vers le tie-break (25-16).


Le tie-break restera indécis jusqu’au bout. Il se joue dans les têtes mais personne ne veut lâcher (2-2, 3-3, 4-4, 5-5, 6-6, 7-7). On se rend coup pour coup lors d’échanges épiques. Ludo Castard permet au Gaz, d’une attaque qu’on lui connaît, de virer en tête (8-7). Mais on en reste à un mano à mano au suspense intenable. (8-8, 9-9, 10-10).Un ballon dehors de Tranchot donne un avantage crucial aux Gaziers (11-9). Castard, l’homme du tie break et Carle conservent l’écart (12-10, 13-11). A l’image de son match, l’adversaire ne lâche rien (13-12). Et égalise (13-13). Tim Carle offre une balle de match au GFCA. Mais Petrov manque son service. Le GFCA sauve même trois balles de match (15-15, 16-16, 17-17). Dailey offre deuxième balle de match au GFCA.
Encore raté (18-18). Puis deux autres (19-19, 20-20). 
Dans un suspense haletant, les deux équipes se rendent coup pour coup.
C’est finalement sur un contre lors de sa 5e balle de match que Poitiers s’impose sur le fil (21-23).
Dommage…