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Visite présidentielle : Per l'Avvene et La Corse dans la République regrettent l'ambiguïté de l'Exécutif


Michela Vanti le Lundi 1 Avril 2019 à 18:41

"A la suite de l’initiative prise par le président du Conseil exécutif auprès des maires de Corse afin d’appeler au boycott du déplacement présidentiel" les élus territoriaux des groupes Per l’Avvene et La Corse dans la République jugent dans un communiqué commun "irresponsable et incohérente" la décision de la majorité nationaliste qui "exacerbe toute situation en cherchant à distendre les liens entre la Corse et la République".



Visite présidentielle : Per l'Avvene et La Corse dans la République regrettent l'ambiguïté de l'Exécutif
Le communiqué :

« L’initiative prise par le Président du Conseil Exécutif que nous jugeons irresponsable et incohérente à bien des égards, outrepasse ses prérogatives. Le déplacement présidentiel du 4 avril s’opérant dans le cadre du grand débat, cette initiative illustre une fois de plus la tendance de la majorité nationaliste à systématiquement exacerber toute situation en cherchant à distendre les liens entre la Corse et la République. 

 

Nous ne pouvons que regretter l’ambiguïté dont fait preuve l’attitude de l’Exécutif.

 

Il prône d’une part le dialogue alors même qu’il a  refusé une rencontre à Paris et un rendez-vous téléphonique et qu’il appelle aujourd’hui au boycott du déplacement du Président de la République. 

Quelles relations de confiance peut-on bâtir dans ces conditions ?

 

Il appelle à une contestation pacifique via l’opération Isula Morta après avoir pris soin de mobiliser une partie de la population contre le débat qui aura lieu à Cozzano, méprisant ainsi les efforts déployés par son maire pour recevoir dignement le plus haut représentant de l’Etat. 

Y-a-t-il du reste une meilleure façon de diviser les Corses entre eux, de les dresser face à l’Etat et d’exciter davantage encore ceux qui veulent en découdre ? 

 

Nos deux groupes, d’essence libérale, ne sont pas constitués d’hommes et de femmes soutenant activement et historiquement Emmanuel Macron mais respectent la fonction qu’il occupe. Ils considèrent que la Corse doit renouer des relations sereines et fécondes avec l’Etat dans une logique partenariale et non conflictuelle. C’est pourquoi nous déplorons le boycott alors même que les maires, élus de proximité par excellence ont des positions à faire valoir auprès du Chef de l’Etat pour lui exprimer leur découragement face aux difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur mandat mais surtout pour faire remonter les difficultés grandissantes de leurs administrés dans leur vie au quotidien et en particulier celles des Corses qui vivent dans l’intérieur de l’île.

 

La Collectivité ayant été réactive sur la question sociale qui agite la France depuis novembre par la signature d’une Charte sur les produits de première nécessité, il aurait été opportun que la majorité participe au débat pour exposer cette première étape élaborée et validée unanimement à l’Assemblée de Corse. C’eut été plus responsable. 

 

Enfin, la propension de l’exécutif à toujours rechercher l’unanimité autour des positions que seule la majorité nationaliste défend, révèle une volonté de caporalisation que nous ne saurions accepter. En l’occurrence, nous sommes persuadés que les maires et les présidents d’intercommunalités, qui œuvrent au quotidien et de façon concrète et désintéressée auprès des Corses, n’entendent pas se faire dicter une ligne de conduite politique, d’autant plus que le chemin que les nationalistes veulent leur faire emprunter ne peut nous mener collectivement que dans l’impasse. 

 

Per contu nostru, vulemu custruì un’isula viva per oghje è per dumane »