« Vous savez, je suis corse, on essaie de mettre en place une Gay Pride à Ajaccio et il n’est pas sûr qu’on y arrive… » c’est ce que la la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les hommes et les femmes a déclaré dans une interview du 21 février au magazine Valeurs Actuelles.
En effet sur l'île où le mot d'ordre est discrétion, il parait difficile d'imaginer une telle marche arc en ciel.
Dans sa Une, l’hebdomadaire Valeurs actuelles aborde, sur 7 pages, avec Marlène Schiappa le féminisme, le sexisme et l'antisémitisme.
La secrétaire d’Etat, chargée de la lutte contre les discriminations, répond au journaliste qui déclare combien il est difficile de vivre librement son homosexualité dans les banlieues homophobes :
« Je partage ce que vous dites sur le fait que c’est extrêmement difficile d’assumer son homosexualité, mais honnêtement, ce n’est pas seulement le cas dans les quartiers de banlieue. Vous savez, je suis corse, on essaie de mettre en place une Gay Pride à Ajaccio et il n’est pas sûr qu’on y arrive… » la faute aux réticences des quelques associations LGTB corses, rapporte le quotidien L’Opinion.
D’après le magazine La Marianne qui ce mardi parle de cette Gay Pride, une boutade serait à l’origine de ce projet.
« Le 22 novembre 2018 - écrit le journal - le président de la République Emmanuel Macron, reçoit à l’Élysée l'Inter-LGBT, fédération regroupant une soixante d'associations luttant pour les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres. Au cours de la discussion, les régions dans lesquelles il reste difficile d'assumer son homosexualité sont énumérées. Et la question de la Corse est abordée, en présence de la secrétaire d’État.
Présent lors de cette rencontre, le préfet en charge de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) émet l'idée d'organiser une Marche des fiertés à Ajaccio. "Comme une boutade", se souvient Aurore Foursy, la présidente de l'Inter-LGBT, auprès du quotidien. Et pourtant, depuis près de trois mois, Marlène Schiappa a pris au mot le représentant de la Dilcrah et planche ardemment à son organisation. ».
Selon L’Opinion, à l'heure actuelle, cette parade est loin de voir le jour car le Gouvernement n'est qu'au stade de l'étude des financements possibles et au "recensement des forces en présence" pour évaluer la faisabilité de l'évènement.
Envoyer à un ami
Version imprimable
