(Photo d'illustration)
C’est un secteur qui désigne un ensemble d’entreprises dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale, en plaçant l’humain avant le profit. En Corse, en 2022, l’économie sociale et solidaire (ESS) représentait 2700 établissements concentrant 9400 postes, soit 8,2% de l’emploi salarié régional (contre 11,3 en France de province). Mais selon une étude de l’Insee publiée ce mardi, l’ESS fait aujourd’hui face à un enjeu démographique : 25% des salariés étant âgés de 55 ans ou plus, « une vague de départs à la retraite est à prévoir à l’horizon 2032 », date à laquelle un quart des postes seront à renouveler.
Dans ce droit fil, la publication relève que le remplacement de ces postes sera un enjeu capital pour l’île, puisque l’ESS y est très majoritairement « portée par les associations » et « concentre ses emplois dans l’action sociale et l’hébergement médico-social », où ce sont 28% des salariés qui sont âgés de 55 ou plus. « Les services à la personne, tels que l’aide à domicile et les établissements spécialisés comme les Ehpad seront les plus exposés », précise l’étude. Au-delà du défi du renouvellement des effectifs, l’Insee souligne d’ailleurs que « la pauvreté et le vieillissement de la population sont en outre des facteurs d’accroissement des besoins en personnel ».
Par ailleurs, l’organisme note que « dans l’ESS, le recours au temps partiel est deux fois plus fréquent que dans l’ensemble de l’économie régionale ». « Il concerne deux salariés sur cinq, contre un sur cinq dans le tissu économique insulaire. Cette proportion est aussi plus élevée qu’en province où un tiers des salariés de l’ESS travaillent à temps partiel. Cette surreprésentation s’explique notamment par le poids des emplois dans l’aide à la personne, plus féminisés et à temps partiel. En outre, les emplois du temps des salariés sont souvent morcelés, concentrés en début et en fin de journée », détaille l’Insee, ajoutant que « l’ESS insulaire se distingue aussi par des emplois moins qualifiés qu’en France de province ». « Ce phénomène s’explique en grande partie par l’importance de l’action sociale, où les employés représentent les deux tiers des postes, essentiellement des aides à domicile ou des travailleuses familiales », observe encore l’institut.
De facto, face à des emplois peu qualifiés et à une quotité de travail réduite, « les salaires peinent à décoller ». Ainsi, selon l’Insee, dans l’ESS corse 8% des salariés – principalement des apprentis ou des bénéficiaires de contrats aidés – « perçoivent un salaire horaire net inférieur au Smic ». Et même si en excluant ces situations, « la moitié des salariés de l’ESS régionale gagne moins de 12,4 € de l’heure, un niveau semblable à l’ensemble du salariat insulaire (12,6 €) », l’étude met néanmoins en exergue que « les rémunérations sont nettement plus faibles dans l’action sociale ». « La moitié des salariés gagne moins de 10,6 € de l’heure, en lien avec une part importante d’emplois peu qualifiés », dévoile-t-elle.
À noter également que si l’emploi dans l’ESS est concentré au niveau de la communauté d’agglomération du Pays Ajaccien qui « regroupe un tiers des salariés de l’ESS, suivie par celle de Bastia qui en concentre un quart », son poids dans « l'économie y reste limité » selon l’Insee, alors que dans certaines intercommunalités rurales il « occupe une place importante dans le paysage économique ». « Dans ces territoires, la faiblesse du tissu productif augmente mécaniquement le poids de la filière. Ainsi, l’ESS représente 16 % des postes salariés dans la communauté de communes Spelunca-Liamone, et 11 % dans celle de l’Oriente », constate l’organisme.
Dans ce droit fil, la publication relève que le remplacement de ces postes sera un enjeu capital pour l’île, puisque l’ESS y est très majoritairement « portée par les associations » et « concentre ses emplois dans l’action sociale et l’hébergement médico-social », où ce sont 28% des salariés qui sont âgés de 55 ou plus. « Les services à la personne, tels que l’aide à domicile et les établissements spécialisés comme les Ehpad seront les plus exposés », précise l’étude. Au-delà du défi du renouvellement des effectifs, l’Insee souligne d’ailleurs que « la pauvreté et le vieillissement de la population sont en outre des facteurs d’accroissement des besoins en personnel ».
Par ailleurs, l’organisme note que « dans l’ESS, le recours au temps partiel est deux fois plus fréquent que dans l’ensemble de l’économie régionale ». « Il concerne deux salariés sur cinq, contre un sur cinq dans le tissu économique insulaire. Cette proportion est aussi plus élevée qu’en province où un tiers des salariés de l’ESS travaillent à temps partiel. Cette surreprésentation s’explique notamment par le poids des emplois dans l’aide à la personne, plus féminisés et à temps partiel. En outre, les emplois du temps des salariés sont souvent morcelés, concentrés en début et en fin de journée », détaille l’Insee, ajoutant que « l’ESS insulaire se distingue aussi par des emplois moins qualifiés qu’en France de province ». « Ce phénomène s’explique en grande partie par l’importance de l’action sociale, où les employés représentent les deux tiers des postes, essentiellement des aides à domicile ou des travailleuses familiales », observe encore l’institut.
De facto, face à des emplois peu qualifiés et à une quotité de travail réduite, « les salaires peinent à décoller ». Ainsi, selon l’Insee, dans l’ESS corse 8% des salariés – principalement des apprentis ou des bénéficiaires de contrats aidés – « perçoivent un salaire horaire net inférieur au Smic ». Et même si en excluant ces situations, « la moitié des salariés de l’ESS régionale gagne moins de 12,4 € de l’heure, un niveau semblable à l’ensemble du salariat insulaire (12,6 €) », l’étude met néanmoins en exergue que « les rémunérations sont nettement plus faibles dans l’action sociale ». « La moitié des salariés gagne moins de 10,6 € de l’heure, en lien avec une part importante d’emplois peu qualifiés », dévoile-t-elle.
À noter également que si l’emploi dans l’ESS est concentré au niveau de la communauté d’agglomération du Pays Ajaccien qui « regroupe un tiers des salariés de l’ESS, suivie par celle de Bastia qui en concentre un quart », son poids dans « l'économie y reste limité » selon l’Insee, alors que dans certaines intercommunalités rurales il « occupe une place importante dans le paysage économique ». « Dans ces territoires, la faiblesse du tissu productif augmente mécaniquement le poids de la filière. Ainsi, l’ESS représente 16 % des postes salariés dans la communauté de communes Spelunca-Liamone, et 11 % dans celle de l’Oriente », constate l’organisme.
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