Comme on pouvait s’y attendre, ce face-à-face entre le 6e et le 8e, distants de deux longueurs au classement, sera très serré. Avec six tie break lors des huit derniers matchs, le suspense se devait d’être au rendez-vous. Il l'a été...Partiellement tant le GFCA a dominé son sujet après une entame catastrophique. À l'arrivée, la certitude que cette équipe peut rivaliser avec n'importe qui et qu'elle compte sans doute avec Fred Ferrandez, le meilleur entraîneur de l'élite du volley français.
Les joueurs de la Capitale entrent le mieux dans le match et vont faire la course en tête dans un premier acte totalement maîtrisé (7-9, 8-10). Un avantage accentué face à des Ajacciens en dedans et dominés dans tous les compartiments du jeu (8-13). À dire vrai, le Gaz n’y est pas trop. Moyen au service et dominé en réception et au contre, il subit complètement la loi d’un adversaire qui n’en demande pas tant (10-15, 11-16). Malgré une réaction sporadique (+3), il ne peut que constater les dégâts (14-20). Et si les « rouge et bleu » retrouvent, de temps à autre, un peu de puissance au service et de solidité au block, il est trop tard, malgré deux balles de set sauvées, pour combler le handicap (18-23). Résultat, le Paris Volley remporte logiquement le premier acte sans qu’il n’y ait rien à redire (20-25).
Un +9 historique
Retrouver une qualité de service performante, tel est l’enjeu de la seconde manche. Pourtant, c’est encore le contraire qui va se produire. Bis repetita du premier acte. Les Parisiens sont toujours devant alors que les Gaziers, peu inspirés sur le plan offensif, sont contraints de courir après le score (6-8, 8-10) dans un scénario similaire au précédent. Dans cette grisaille, le GFCA trouve, on ne sait où, les ressources pour recoller et reprendre la main pour l’une des rares fois depuis le début (11-10). C’est alors un autre match qui débute. Avec un Truhtchev qui revient au bon moment. Le GFCA présente son véritable visage. Celui qu’on aime avec une grinta enfin retrouvée au contre et en bout de filet, témoin, un point rageur de Radic. Enfin dans son match, le Gaz enfile un +9 historique (20-11 !). Plus rien n’arrête Truhtchev qui enfile les points (cinq en fin de manche). Un avantage que Milivojevic conclut en un peu plus de 20 minutes (25-15).
Encore un point litigieux
Au retour de la pause, c’est encore une fois Paris qui prend les devants mais le Gaz n’a guère perdu sa ferveur du second set endiablé. Costaud en réception, il répond du tac au tac dans un débat qui est monté d’un cran au niveau de l’intensité. À ce jeu, les Ajacciens poussent leurs adversaires à la faute et prennent, de nouveau, les rênes de la partie (8-5). Pour ne plus les lâcher. Un écart qu’ils maintiennent et parviennent même à accentuer sur une attaque plein axe de Bruckert (14-9). En totale confiance, le Gaz poursuit sur sa lancée grâce à deux nouveaux points de Jaumel (16-12). D’un magistral service flottant, Truhtchev fait vaciller le Palatinu (18-13). Tous les gestes techniques du volley sont passés en revue. En face, le PV ne sait plus à quel Saint se vouer. C’est pourtant un fait de jeu- point accordé puis enlevé aux Ajacciens à 20-15- qui remet les joueurs de la Capitale en selle (21-17). La fin de set est palpitante et serrée (22-20, 23-21). D’un contre, Truhtchev offre trois balles de 3e manche au GFCA. Gjorgiev sauve la première. Sur la seconde, Fukuzawa met la balle dehors. Juste récompense (25-23).
Encore mal embarqué dans une quatrième manche où le niveau est encore monté (2-5), le Gaz, héroïque en réception, recolle (8-8). Signe qu’il n’a rien perdu de sa détermination. Bien au contraire. Et le PV va de nouveau en faire les frais. Si le débat s’équilibre, chaque équipe se rendant coup pour coup (11-11, 12-12), le GFCA finit par prendre l’ascendant grâce à Radic, qui effectue sans doute l’un de ses meilleurs matchs en « rouge et bleu » et enfile trois points consécutifs (14 depuis le début de la rencontre). À 18-13, le PV met un genou à terre. La messe est dite ! Les Parisiens n’y sont plus. Comme un symbole, c’est Déjan Radic qui offre cinq balles de match au Gaz. Truhtchev, l’autre bonhomme du match, termine le boulot ! Le Gaz grimpe à la sixième place du classement à trois points du podium...
Volley Ligue A 11e journée
Salle du Palatinu
GFCA-Paris
Spectateurs : 500 environ
Arbitres : MM. Marchoisne et Collados
Evolution du score :
20-25 (24’), 25-15 (22’), 25-23 (33’), 25-21 (27’)
GFCA
7 aces, 61 attaques gagnantes, 7 contres, 21 fautes dont 14 au service
Six de départ
Radic (cap) (15), Truhtchev (16), Ben Tara (20), Bruckert (9), Jaumel (3), Milivojevic 12) puis Lomba- Libero : Kroiss-ent : F. Ferrandez
Paris Volley
2 aces, 55 attaques gagnantes, 9 contres, 21 fautes dont 10 au service
Six de départ
Overbeeke (cap.) (20), Kreek (13), Gjorgiev, Lafitte (6), Barreto Silva (12), Fukuzawa (9) puis Poda (2), Weil (2)- Libero : Lavagne-ent : D. Rougeyron.