Traitement des déchets : De nouveaux sites de stockage à l’échelle des territoires

C’est la cinquième du genre à Corti. La réunion de lundi a permis d’y voir un peu plus clair et d’avancer en matière notamment de définition de sites. L’option temporaire de l’exportation des déchets sur le continent ayant été définitivement écartée, celle de l’incinérateur n’ayant jamais vraiment été à l’ordre du jour, ne reste sur la table des négociations - qui se jouent entre l’Exécutif corse et les représentants de l’Etat, du Syvadec et des intercommunalités - que le plan de traitement des déchets de la Collectivité de Corse basé essentiellement sur le tri à la source et l’économie circulaire. Lors de la dernière réunion fin février, le point avait été fait sur les moyens humains et financiers à mettre en œuvre ou à renforcer pour généraliser le tri à la source. Une méthodologie avait été adoptée pour identifier de nouveaux sites de stockage des déchets inertes ou pouvant accueillir des plateformes de compostage, des sites aux dimensions plus réduites que les sites existants.
 
Le modèle ajaccien
Les intercommunalités regroupées en cinq territoires ont, donc, fait part de leurs propositions. La CAPA (Communauté d'agglomération du pays ajaccien) a présenté, avec le Celavu Prunelli, la Pieve de l’Ornano et du Taravo, et la Spelunca Liamone, son projet complet basé sur le modèle du tri mécano-biologique (TMB). Le projet consiste à implanter, sur ces territoires, deux à quatre centres de compostage, une usine de tri et de valorisation des déchets sur le territoire de la CAPA et un site d'enfouissement pour les déchets restants. La CAPA, qui refuse la collecte des bio-déchets au porte-à-porte, pose l’obtention de l’usine de surtri comme condition sine qua non pour accepter de composter et de stocker les déchets ultimes. Ce qui ne semble pas du goût de l’Exécutif territorial. Néanmoins, à l’issue de la réunion, le président de la CAPA et maire d’Aiacciu, Laurent Marcangeli, a semblé optimiste : « Nous sommes satisfaits du fait que madame la Préfète de Corse et monsieur le Président du Conseil exécutif se soient félicités de la qualité de notre travail et de la démarche poursuivie ».

Des sites proposés
Les autres groupes d’intercommunalités ont présenté, chacun, des sites potentiels de compostage et de stockage des déchets ultimes, comme le confirme toujours en sortie de réunion, le président de l’Exécutif corse, Gilles Simeoni : « Chaque groupe d’intercommunalités a proposé au minimum un ou deux sites de stations de compostage. C’est très important puisque, sans station de compostage, il ne peut pas y avoir de généralisation du tri. Les intercommunalités ont proposé, de la même façon, quatre ou cinq sites potentiels de stockage de dimension réduite ou moyenne. La condition posée par les intercommunalités est que, d’abord, des engagements soient pris et tenus sur la généralisation du tri et du sur-tri ». Reste maintenant à étudier la faisabilité juridique des sites. Ce point sera vraisemblablement abordé lors de la prochaine réunion qui est prévue le 29 avril.
 
N.M.