Vous venez de déposer votre liste pour le second tour, quels sont pour vous les enjeux de ce scrutin ?
Quoi qu’il advienne, une majorité de l’Assemblée sera composée de nationalistes, je suis donc aujourd’hui la seule offre qui ne l’est pas. Je porte, avec la démarche qui est la nôtre, une offre de pluralisme, parce qu’il n’y a rien de pire que d’être dans un entre-soi.
Nous, nous avons une offre politique qui est une offre concrète, nous voulons régler le problème des Corses, et pas être dans la théorisation et dans les effets d’annonce. On sera dans le concret et l’efficacité quoi qu’il advienne, on le sera si nous gagnons comme si nous perdons.
Nous avons aujourd'hui un grand risque de dérive autocratique. Cela concerne surtout une liste, celle du sortant, qui est aujourd’hui dans une volonté de tenir entre ses mains tous les pouvoirs sans proposer la création de contre-pouvoirs. Ça, c’est inquiétant parce que ce n’est pas la Corse. Ce n’est pas son histoire, ce n’est pas son identité, tous les pouvoirs entre les mêmes mains, fussent-elles les miennes, ce n’est pas bon.
Ce sont pour moi les enjeux de l’élection et au regard du premier tour, le meilleur contre-pouvoir à un pouvoir qui pourrait avoir une dérive autoritaire et autocratique, c’est de donner à la liste qui est arrivée en deuxième position le plus de force possible.
Nous, nous avons une offre politique qui est une offre concrète, nous voulons régler le problème des Corses, et pas être dans la théorisation et dans les effets d’annonce. On sera dans le concret et l’efficacité quoi qu’il advienne, on le sera si nous gagnons comme si nous perdons.
Nous avons aujourd'hui un grand risque de dérive autocratique. Cela concerne surtout une liste, celle du sortant, qui est aujourd’hui dans une volonté de tenir entre ses mains tous les pouvoirs sans proposer la création de contre-pouvoirs. Ça, c’est inquiétant parce que ce n’est pas la Corse. Ce n’est pas son histoire, ce n’est pas son identité, tous les pouvoirs entre les mêmes mains, fussent-elles les miennes, ce n’est pas bon.
Ce sont pour moi les enjeux de l’élection et au regard du premier tour, le meilleur contre-pouvoir à un pouvoir qui pourrait avoir une dérive autoritaire et autocratique, c’est de donner à la liste qui est arrivée en deuxième position le plus de force possible.
Vous avez déclaré : « Ce sera Gilles Simeoni ou moi ». Lui aussi fera cavalier seul pour le second tour, cela renforce t-il l’idée d’un duel entre vous deux ?
Je ne veux pas réduire l’élection à deux personnes. Ce serait manquer de respect aux milliers de gens qui n’ont pas voté pour lui ou pour moi. Cela dit, oui, j’ai prononcé cette phrase et je continue de penser que selon toute vraisemblance, le choix des électeurs sera lui ou moi.
Après il y a deux méthodes, deux manières de concevoir le développement de la Corse et le débat public en Corse. Il y a une manière "d’accaparement" de tous les leviers, celle de Gilles Simeoni, et puis une autre, plus partageuse, à l’image de ce que je fais à la CAPA, de pouvoir travailler avec les autres, y compris ceux qui ne pensent pas de la même manière que moi et avec une volonté très forte de ma part de ne pas être dans une dérive personnelle du pouvoir.
Après il y a deux méthodes, deux manières de concevoir le développement de la Corse et le débat public en Corse. Il y a une manière "d’accaparement" de tous les leviers, celle de Gilles Simeoni, et puis une autre, plus partageuse, à l’image de ce que je fais à la CAPA, de pouvoir travailler avec les autres, y compris ceux qui ne pensent pas de la même manière que moi et avec une volonté très forte de ma part de ne pas être dans une dérive personnelle du pouvoir.
Quel discours allez-vous tenir aux Corses pour ce second tour ?
J’en appelle à la Corse qui va devoir se déterminer surtout en fonction des projets et des bilans. Un bilan, le sortant en a un, il a bien pris soin de ne pas trop en parler durant cette campagne de premier tour puisqu’il s’est concentré sur d’autres choses... Mais là on va quand même arriver à un moment où on juge l’action - ou l’inaction de l’Exécutif sur des sujets bien précis, qui sont des échecs. Je les ai relevés pendant la campagne et d’ailleurs les membres de la majorité sortante les ont relevés également pour certains d’entre eux.
Ensuite, il y a le projet. Je ne sais pas où veut aller Gilles Simeoni. On est dans l’enfumage, dans des phrases de prêt-à-penser, des punchlines, des éléments de langage qu’un cabinet parisien de communication peut donner, mais je ne retrouve pas les miens là-dedans. Et cela me semble particulièrement important de le dire pour cette campagne de second tour. Moi, je resterai dans une ligne qui est la mienne. J’ai défendu un certain nombre de principes et d’idées pour sortir la Corse de cette situation, je continuerai à le faire... et tout va bien se passer.
Ensuite, il y a le projet. Je ne sais pas où veut aller Gilles Simeoni. On est dans l’enfumage, dans des phrases de prêt-à-penser, des punchlines, des éléments de langage qu’un cabinet parisien de communication peut donner, mais je ne retrouve pas les miens là-dedans. Et cela me semble particulièrement important de le dire pour cette campagne de second tour. Moi, je resterai dans une ligne qui est la mienne. J’ai défendu un certain nombre de principes et d’idées pour sortir la Corse de cette situation, je continuerai à le faire... et tout va bien se passer.