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Syvadec : Dès 2016 il manquera à la Corse 69.000 t environ de capacités de stockage autorisées


le Mardi 26 Avril 2016 à 21:55

Au terme du conseil syndical qui s'est réuni mardi matin au siège de la communauté des communes du Centre-Corse à Corte, François Tatti a présenté un certain nombre de proposition de mesures du SYVADEC pour sécuriser le traitement des déchets et accompagner le déploiement du tri sélectif sur la période 2016-2024.



Syvadec : Dès 2016 il manquera à la Corse 69.000 t environ de capacités de stockage autorisées
Le Syvadec a, ainsi, souhaité partager un ensemble de propositions relatives à la gestion globale des déchets ménagers à court et moyen terme.
Les propositions portent sur les compétences directes du syndicat, à savoir le traitement et le recyclage, qui sont étroitement liées aux politiques de tri sélectif qui seront mises en place par les communes et les intercommunalités.
"En effet, il est impératif d’envisager conjointement des politiques de tri et de traitement, sans les opposer, car, loin d’être contradictoires, ces deux notions sont
complémentaires : l’objectif est d’augmenter la part de tri pour réduire l’enfouissement, tout en assurant des capacités de stockage des déchets résiduels qui subsisteront inévitablement"
a notamment souligné François Tatti..

"Ainsi, en toute cohérence, ces deux notions relèvent bien d’une planification de la gestion des déchets au niveau régional, comme leurs déclinaisons relèvent des institutions compétentes pour leur mise en œuvre".
"Dans la perspective de la feuille de route actualisée de la Collectivité territoriale de Corse, seule institution compétente pour la planification, ce document a donc vocation à alimenter les réflexions de toutes les parties prenantes à la gestion des déchets en Corse" a t-on souligné mardi matin à Corte.


Que retenir des divers points qui ont été évoqués par François Tatti et les membres du bureau ?
Ils sont tous recensés dans la synthèse du document développé mardi à la communauté des communes du Centre-Corse.
Premier constat : tout le monde poursuit des objectifs communs et partagés : "augmenter la part de tri pour réduire ’enfouissement, tout en assurant des capacités de stockage des déchets résiduels qui subsisteront inévitablement."
Pour le Syvadec "le développement du tri sélectif est fondamental et doit être poussé à son maximum, il peut permettre de réduire de plus de 50 %les quantités de déchets à enfouir. Les retours d'expériences des territoires pilotes montrent qu'il faut entre 5 et 8 ans pour atteindre une réduction significative. En complément, il est nécessaire d’assurer la création des capacités d’enfouissement suffisantes pour traiter les déchets résiduels".

Car dès 2016, a souligné le syndicat de valorisation " il manquera à la Corse 69.000 t environ de capacités de stockage autorisées. Ce déficit sera aggravé dans les années à venir. Et même si les Corses triaient 100% des déchets actuellement valorisables, il resterait 89.000 t de déchets à enfouir chaque année soit l’équivalent de 1 à 2 centres d'enfouissement."

En conséquence, pour réduire l'enfouissement, le SYVADEC "propose une stratégie complémentaire à celle portée par ses collectivités adhérentes : le développement de la prévention et de la filière biodéchets, la création d'unités de tri valorisation et des actions pour faciliter le tri et le recyclage"
Et pour garantir le traitement du résiduel, le SYVADEC "propose à court terme l’ouverture d’un ou deux nouveaux casiers et l’augmentation des autorisations administratives des sites existants".
Le Syvadec estime par ailleurs qu'une "mise en balles avec stockage provisoire peut être mise en œuvre dans le cas où la création de nouvelles capacités d’enfouissement serait validée, mais ne peut s’envisager sans exutoire. Afin de se préparer à toute éventualité, un marché d'exportation sera lancé en complément de la mise en balles."

Cet ensemble de mesures, proposé au débat et à la validation de la CTC, vise non seulement à éviter de nouvelles crises mais également à réduire l’impact environnemental et financier du traitement des déchets par la réduction des transports intérieurs et l’augmentation des recettes provenant des éco-organismes etde la revente des matières premières.