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Sporting-OM : Le final a été "bleu" (3-3)


le Samedi 9 Août 2014 à 17:22

Furiani a retrouvé son Sporting. Ils étaient plus de 15 000 spectateurs à s'être déplacés samedi soir pour découvrir le SCB made in Makélélé. Nul n'a été déçu. En effet, même au plus fort de la domination marseillaise le Sporting n'a jamais abdiqué et s'il a fait le dos rond plus souvent qu'à son tour, il a, néanmoins, trouvé les ressources nécessaires pour rétablir une situation qui était pour le moins compromise. Bravo



Et de deux pour Maboulou !
Et de deux pour Maboulou !
L'ambiance
Une affiche Sporting-OM sans ambiance ce ne serait pas un Sporting-OM. Et de l'ambiance il y en eut. Avant le match pour commencer quand le ton est est monté bien avant l'entrée des deux équipes sur le terrain. Avec essentiellement une belle "friction" entre une fraction de supporters bastiais et les CRS affectés au service d'orde de la rencontre. Un "face à face" musclé mais la tension qui est montée très vite est presque retombée aussi rapidement. Il est vrai que Pierre-Marie Geronimi était passé par là...

Le public
Curieux et impatient de découvrir le SCB version Makélé, Furiani l'a été. Chaud comme à son habitude aussi. Prêt à s'enflammer comme il sait le faire pour mettre la pression sur l'adversaire - surtout celui de ce samedi soir qu'il honnit tout particulièrement. Mais c'est un public que l'on aime avec ses qualités et ses défauts sans lesquels Furiani ne serait plus Furiani. Un Furiani qui aime encore à se recueillir ou à applaudir quand il s'agit d'honorer la mémoire de l'un qui fut des siens, André Luciani en l'occurrence, membre de Bastia 1905 tragiquement disparu dans un accident de la route en Juillet 2012. 

Le match
Le Sporting l'a entamé comme Makélé le lui avait demandé. Avec le mors au dent. Et un Ayité  bien en jambe qui s'en allait d'entrée de jeu poser des jalons sur le flanc droit de la défense marseillaise. C'est sur l'un de ses coups-francs que le Sporting se créa sa première véritable occasion de la partie mais ni Brandao, ni Gillet ne parvinrent à s'imposer devant Mandanda et si le ballon revint dans les pieds de Gillet, le Belge ne cadra pas davantage.
Certes l'OM ne manqua pas de solliciter Areola aux poings fermes sur un centre tendu de Payet mais c'était le Sporting était sur la bonne dynamique. Et qui à l'image de Maboulou osait une frappe lobée de 30 mètres qui laissait Mandada sans réaction.
Furiani était aux anges. Maboulou nous vous en parlons pas...
Mais la joie bastiaise fut de courte durée.
La faute à Pierre-André Gignac qui vint au premier poteau bastiais placer une tête décroisée qui avait raison de la belle autorité de Areola.
Et ça ne s'arrangeait pas pour le Sporting dans les deux minutes suivantes avec cette fois Djadjeje et Thauvin aux baguettes. Le premier s'imposait sur le côté droit bastiais puis remettait en retrait pour l'ancien bastiais. La frappe du gauche fulgurante et à ras de terre avait raison de Areola abusé cette fois par le pied de... Romaric qui déviait le ballon dans ses propres filets.
La barre devenait soudainement plus haute pour le Sporting.
On crut même qu'elle était devenue infranchissable quand à l'heure de jeu Gignac transforma ce penalty de fort belle manière.
Mais à Furiani, on le sait, un match n'est jamais terminé même lorsque l'adbversaire mène 3 à 1.
Ainsi après le penalty de Gignac, Junior Tallo s'imposait devant Brandao pour à son tour, à partir d'un penalty, abuser Mandanda.
A 3 à 2 tout redevenait possible.
D'autant que le Sporting sans faire dans l'académique se mettait à croire nouveau en ses chances.
Bien lui en prit.
En tout cas Maboulou ne se priva pas d'aller slalomer dans la défense visiteuse pour avec l'autorité d'un grand, égaliser.
Ouf, sans doute, mais c'était finalement mérité.

Le Sporting
On savait que ce Sporting s'attaquait à forte partie. Et si le début du match donna l'impression du contraire, les Marseillais ont vite fait pour ramener Furiani et son Sporting sur terre. En faisant donner son artillerie avec un étonnant Djadjedje comme rampe de lancement l'OM a vite refait son retard malgré les promesses de Areola, le talent de Maboulou et l'engagement de Gillet qui par bien des côtés fait penser à un Cahuzac qui aurait soudainement enfilé une perruque… blonde ! Oui, c'est un bon le Belge!
A la pause pourtant la force était marseillaise, le SCB de Makélélé n'ayant guère que sa volonté à opposer face à un adversaire qui ne disputait pas à ce moment-là le pas le même championnat que lui.
Mais cela n'allait pas durer.
Le SCB gagneur, accrocheur, volontaire était de retour. Comme le Sporting de toujours. Celui pour lequel Furiani est prêt à tout.
Et les Tallo et Maboulou lui donnaient l'occasion de laisser éclater, justement, sa joie d'autant qu'à 3 à 1 on ne semblait de ne plus se faire d'illusions côté corse.

L'adversaire
Les Marseillais ont visiblement hâte de ne plus naviguer dans l'ombre du PSG et de Monaco. Avec Bielsa ils veulent franchir le palier qui doit les mener, une nouvelle fois, dans le haut du tableau.
Mais même si la "patte" de l'argentin est, déjà, visible, il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Les Provençaux doivent notamment apprendre à forcer leur talent pour, quand ils en ont la possibilité, asseoir leur supériorité. 
Samedi soir ils ont certainement laissé passer cette occasion face à un Sporting qui n'en demandait pas tant et qui a fait ce qu'il fallait pour ne pas perdre.

Le bilan
Le Sporting n'a pas gagné. Mais le Sporting n'a surtout pas perdu. Pourtant ,nous vous l'avons dit, à 3 à1 ses affaires étaient plutôt mal engagées. Mais le club bastiais, on l'a vu, a hérité de ses prédécesseurs cette volonté de ne jamais abdiquer même lorsque la situation parait désespérée.
Elle l'a été un temps samedi soir. Mais cela n'a pas duré.
Il y aurait-il, déjà, du Makélélé là-dessous ?

La feuille de match

A Furiani, SCB : 3 OM : 3 (1-2)
Buts pour le Sporting ; Maboulou (9e et 73e), Tallo (65e sur penalty) ; pour l'OM : Gignac (9e et 60e sur penalty), Romaric (17e CSC)
Arbitre : M. Jaffredo
Avertissements : Plamieri (18e), Brandao (81e) et Ayité (87e) au SCB; à l'OM
Spectateurs : 15 537
SCB :
Areola, Diakite, Romaric, Squilllaci, Palmieri, Cahuzac, Gillet, Boudebouz puis Tallo (58e), Ayite puis Modesto (90e), Maboulou puis Kamano(80e), Brandao (Leca, Achilli, Peybernes, Kone)
OM :
Mandanda, Nkoulou, Sparagna puis Mendes (46e), Mendy,Djadjadje, Imbula, Thauvin, Alessandrini puis Ayew (59e), Payet puis Batshuayi (79e), Gignac (Samba, Abergell, Cheyrou, Porsan-Clement)

 



Ils ont dit

Bielsa : "Nous n'avons pas su gérer notre avantage"
"Nous avons été bien meilleurs en première période. Nous avons eu du mal à mettre notre jeu en place mais il est vrai que le jeu de Bastia nous a posés bien des problèmes. On a eu des espaces et des occasions mais nous n'avons pas su en profiter. Certes nous avons terminé le match en dominant ce qui démontre que la période entre le 3 à 1 et le 3 à 3 ils nous a manqué les moyens de gérer cet avantage. Et à 3 à 3 Bastia a fait jeu égal avec nous".

Makélélé : "Bravo à mon équipe"
" Revenir après avoir été dominés n'est toujours pas évident. Le fait que mon équipe ait réussi à rectifier le tir est une très bonne chose Je tiens à la féliciter pour avoir réussi ce retour. Avec deux attaquants nous avons réussi à faire reculer notre adversaire et ainsi maintenir ce résultat. Nous avons beaucoup travaillé. Et le résultat s'est avéré payant.
Quant à l'OM il en fera souffrir beaucoup d'autres…
Le Sporting oui à du caractère mais ce n'est pas un entraîneur qui fait une équipe. Nous avons recruté des joueurs réceptifs disposés à adhérer au projet. Le résultat de ce soir est le fruit de cette adhésion"