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Soupçonnés d'avoir truqué des dossiers au profit d'agriculteurs corses, 3 hauts fonctionnaires en garde à vue


La rédaction le Mercredi 21 Avril 2021 à 17:36

Trois hauts fonctionnaires du ministère de l'agriculture soupçonnés d'avoir truqué des dossiers au profit d'agriculteurs corses, à l'époque où Stéphane Le Foll était ministre de l'Agriculture, ont été placés en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie parisienne. L'information est révélée dans l'édition du mercredi 21 avril 2021 du Canard Enchaîné.



Soupçonnés d'avoir truqué des dossiers au profit d'agriculteurs corses, 3 hauts fonctionnaires en garde à vue
Le juge d'instruction parisien, Virgine Thilmont, les soupçonne d'avoir "truqué, au profit de certains agriculteurs corses, la distribution  des aides alloués dans le cadre de la politique agricole commune."
L'affaire remonterait au 14 janvier 2016.
Ce jour-là, selon Le Canard Enchaîne, deux membres du cabinet de Stéphane Le Foll recevaient une délégation composée de représentants syndicaux, présidents et directeurs des chambres d'agriculture de l'île ainsi des représentants des services déconcentrés de l'Etat et "des fonctionnaires de service et de paiement qui tiennent le carnet de chèques de l'Union européenne". Ce même jour certains participants à la réunion auraient décidé de détourner les règles de la PAC (Politique agricole commune) afin de bénéficier des aides européennes destinées uniquement aux éleveurs porcins. 

Le lendemain, rapporte encore le Canard Enchaîné, des "agents du service d'économie agricole du ministère" auraient informés  les professionnels  insulaires en leur indiquant que "si Bruxelles lance une inspection"  ils seraient prévenus à temps.

De quoi éveiller les soupçons de l'Union européenne. Jusqu'à  l'ouverture en décembre 2019 d'une information judiciaire  avec dans la foulée toutes ces enquêtes des parquets de Corse qui visent plusieurs personnes du monde de l'agriculture en Corse.
Mais ce qu'on leur reproche aujourd'hui à ces éleveurs - 1,2 million d'euros par an irrégulièrement perçu - relèverait de la complicité de l'Etat.