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Soirée d’adieux à la préfecture de région : Jean-Philippe Legueult, Romain Delmon et Géraldine Boffil quittent la Corse


José FANCHI le Mercredi 22 Août 2018 à 21:30

A l’occasion du départ de Jean-Philippe Legueult, secrétaire général de la préfecture, Romain Delmon, directeur de cabinet et Géraldine Boffil, directrice de la Direccte, un pot de l’amitié a eu lieu, mercredi soir, en fin d’après-midi, dans les jardins de la préfecture de région, en présence de Josiane Chevalier Préfète de Corse.



Jean-Philippe Legueult, Romain Delmon, et Géraldine Boffil en présence de la Préfète de Corse, du Maire d'Ajaccio et  du député de la première circonscription de Corse du Sud
Jean-Philippe Legueult, Romain Delmon, et Géraldine Boffil en présence de la Préfète de Corse, du Maire d'Ajaccio et du député de la première circonscription de Corse du Sud
Beaucoup d’élus et d’anciens élus, des chefs de service et des personnalités civiles et militaires sont venu saluer le départ vers d’autres régions de l’hexagone. Trois ans pour le secrétaire général de la préfecture, 27 mois pour le directeur de Cabinet, plus de quatre ans pour Géraldine Boffil, la directrice de la Direccte, « un bail » a-t-elle précisé. Les mouvements des chefs de services sont ainsi faits et le départ est toujours un moment difficile, surtout lorsque l’on s’attache à cette terre bénie des Dieux !
Il y avait donc foule hier soir dans les jardins de la préfecture de région. Moment d’émotion lorsque la préfète de la Corse a salué ses collaborateurs qu’elle a eu le temps d’apprécier depuis son arrivée.
 
Ils ont dit…
 
Jean-Philippe Legueult, secrétaire général : « J’ai vécu une expérience formidable au cours de ces trois années en Corse, c’est le poste que j’ai préféré depuis le début de ma carrière, lorsque j’ai débarqué du Ministère de l’Intérieur. J’ai travaillé dans d’autres départements, mais c’est ici que j’ai le plus appris, à travers un travail passionnant sur un territoire très attachant que je connaissais mal et que je connais bien mieux aujourd’hui. J’ai rencontré des équipes formidables dans les différents services de l’Etat, et j’ai beaucoup apprécié de travailler avec les acteurs du territoire. Au premier rang bien sûr les maires, car dès le début, j’ai souhaité aller dans les 81 communes de l’arrondissement d’Ajaccio et j’y suis parvenu. J’ai même visité les hameaux et chaque fois, j’ai rencontré des maires, des élus, des gens formidables qui m’ont fait partager la passion de leur commune. Je crois que c’est cela que je retiens le plus, ces déplacements m’ont beaucoup apporté et m’ont fait découvrir la Corse authentique. C’est mon bagage, mon souvenir… ».
Côté dossiers structurants, « La visite du Président de la République, il y a quelques mois, la création de la Collectivité de Corse, la réforme des services de l’Etat, les élections qu’il a fallu organiser à diverses reprises, sont autant de dossiers qui m’ont véritablement passionné. J’ai aussi connu la bonne entente avec mes équipes, nous avons effectué un travail formidable avec les différents préfets, qu’il s’agisse de Christophe Mirmand, Bernard Schmeltz et maintenant Josiane Chevalier ».
La Corse dans tout cela ? : « Je crois bien que j’ai attrapé le virus. Il est difficile de s’en passer lorsqu’on a connu autant de monde et lié autant d’amitiés. Il me reste pas mal d’endroits à sillonner et je le ferai dès que possible car il y a beaucoup de gens que j’aimerai revoir ».
Votre prochain poste ? « Je prendrai mes nouvelles fonctions de sous-préfet de Nogent-sur-Marne dès lundi prochain. Je me rapproche un peu de ma région qui est la Picardie. Il s’agit d’un arrondissement très urbain dans la mesure où je vais travailler sur le Grand Paris avec la création de nouvelles lignes de métro, des quartiers sensibles. J’espère apporter ma pierre à l’édifice dans le Val de Marne ».
 
Romain Delmon, directeur de Cabinet : « C’est vrai, ces 27 mois en Corse m’ont beaucoup plu car j’ai travaillé aux côtés de personnes formidables, un territoire passionnant et je dirai qu’en Corse, tout va plus vite, notamment au niveau des dossiers que j’ai pu étudier, des situations très variées. J’ai eu l’avantage de me familiariser très vite avec la Corse et ses habitants, ses élus, son caractère et sa passion. La première de nos vertus, c’est l’adaptation au territoire et, à ce niveau, pas de problème, tout a très bien fonctionné au niveau de l’adaptation et des enjeux importants. Je dois également parler de l’accueil que j’ai reçu dès mon arrivée à la préfecture de Corse, la qualité du travail, des chefs de services et des employés, les politiques et autres personnels, sans oublier les gens des diverses communes et leur accueil légendaire. C’est quelque chose qui marque et on a envie de le dire ».
Vous avez découvert le territoire ? « Beaucoup. La première année, j’ai effectivement eu le temps de beaucoup tourner en Corse, le temps d’apprendre le territoire, c’est indispensable dans notre métier. J’ai visité l’île du Nord au Sud, je regrette toutefois ne pas avoir mieux appris le Cap Corse, n’ayant été sur place qu’une seule journée. Mais je vais y revenir sûrement. »
De quoi sera fait l’avenir ? « Après quatre années de direction de Cabinet, je vais prendre, dès lundi prochain, mes nouvelles fonctions de Secrétaire général à Blois, dans le Loir et Cher, une région que je vais découvrir ».
 
Géraldine Boffil, directrice de la Direccte : « Je suis en poste à Ajaccio depuis quatre ans. Un bail ! La Corse, c’est beaucoup de travail certes, mais aussi beaucoup d’intensité. Rien n’est neutre, rien n’est fade, les couleurs, la vie, le temps, le travail bien sûr, les gens, leur caractère. Les habitants de Corse ressemblent à leur île et réciproquement ».
Un long travail qui s’est avéré difficile ? « Ça a été difficile en effet, en ce sens que tous les sujets sont intéressants, prenants, sans doute parce que c’est une île, parce qu’il y a des difficultés économiques et sociales, parce que c’est tout simplement l’insularité. Tous les sujets qu’il m’a été donné de traiter avaient une résonance, une complexité particulière ».
Vous avez planché sur les petites entreprises, leurs difficultés, leur courage, cela vous a marqué ? « Je dois vous dire que j’ai été particulièrement touchée par ces entrepreneurs, ces petites entreprises qui affrontent une réalité difficile. J’ai eu l’occasion de m’en rendre compte à plusieurs reprises. J’avais déjà travaillé dans des territoires avec de toutes petites entreprises, mais je n’avais pas les mêmes fonctions. Ici, j’ai eu un contact très particulier avec les dirigeants d’entreprises petites et moyennes et j’ai été confronté de près à leurs difficultés, à leur colère, mais aussi et surtout à leur réussite. Ce qui m’a le plus marqué, c’est à quel point ils essaient d’affronter les difficultés avec force et détermination, avec leur courage et leur volonté de réussir. Ils ont le souci de leur affaire, de leurs salariés, de leurs familles, c’est surtout cela que je retiens le plus. J’ai énormément appris en Corse ».
L’avenir immédiat après ces années sur le terrain ? « Je change complètement de volet. Je pars sur une véritable aventure ! Je vais prendre mes nouvelles fonctions à la Délégation Interministérielle des Jeux Olympiques et paralympiques pour préparer Paris 2024. Un beau challenge… »