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Sisco : Le maire a déposé son arrêté à la préfecture de Haute-Corse


le Mardi 16 Août 2016 à 18:19

"L'accès aux plages et la baignade sur la commune de Sisco sont interdits à compter de la signature du présent arrêté et jusqu'au 30 septembre 2016, à toutes personnes n'ayant une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité. Le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes y est également interdit". Ange-Pierre Vivoni a déposé, comme prévu mardi après-midi à la préfecture de la Haute-Corse, l'arrêté adopté à l'unanimité, dimanche après-midi par le conseil municipal de Sisco "portant interdiction d'accès aux plages et de baignade à toute personne n'ayant pas une tenue correcte".



Au-delà des auditions des protagonistes et des témoins " de l'altercation des plus violentes ayant eu lieu le samedi 13 Août vers 18 heures sur le territoire de la commune de Sisco au lieu dit Marine" ainsi que le précise l'arrêté municipal déposé mardi, le dépôt de ce document a constitué le véritable acte concret d'une journée qui a encore agité le monde des médias.
Dans le camp des enquêteurs et de la justice on fait, en effet, toujours preuve de la plus grande discrétion.
A ce niveau on s'évertue à reconstituer le fil des événements qui ont conduit jusqu'à l'escalade de la fin de soirée avec des blessés, des voitures renversées et brûlées.


Qu'est-ce qui a déclenché cet affrontement qui aurait pu tourner au drame ? Comment les événements se sont-ils enchaînés ?
L'enquête ouverte par le parquet de Bastia pour "violences volontaires en réunion avec armes, dégradations volontaires par incendie et dégradations simples" va essayer de démêler l'écheveau de cette affaire  qui a eu un retentissement international en raison de son caractère intercommunautaire.


Il est vrai qu'il y a eu un affrontement violent entre un famille marocaine résidant dans les quartiers Sud de Bastia et les villageois de Sisco venus à la rescousse des adolescents pris à partie pour avoir soutenu des touristes qui voulaient photographier la plage où les représentants de la communauté maghrébine, dont deux seraient connus par la justice, s'étaient installés et ne voulaient pas être dérangés.
Mais "à ce stade, l'enquête n'a mis en évidence aucun fond religieux " affirmait un proche de l'enquête à L'Express  
"Il y a eu d'un côté, une logique de caïd et un comportement agressif de la famille maghrébine qui est inadmissible et de l'autre, une réaction épidermique des villageois…" rapporte la même source.


Pour le reste, qui fait aujourd'hui débat au niveau des médias (burkini, armes utilisées, radicalisation), l'enquête aura toute latitude pour faire la lumière sur les événements de samedi soir. Quant aux adolescents de Sisco et certains de leurs parents, ils connaissent mieux que personne la réalité des faits.
On ne devrait pas tarder à savoir ce qu'en aura retenu la justice.
 

Un homme a témoigné sur BFMTV ce mardi d'un acharnement raciste qui aurait causé la rixe à Sisco, en Haute-Corse, samedi dernier. Une version qui contredit celle évoquant une photo prise par des touristes de baigneuses en burkini.