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Sénatoriales en Corse-du-Sud : Jean Hugues Noël demande un débat


La rédaction le Dimanche 20 Septembre 2020 à 18:04

Jean Hugues Noël, baron Mariani, candidat à l'élection sénatoriale en Corse-du-Sud, a demandé, par courrier (voir ci-dessous) au sénateur sortant Jean-Jacques Panunzi un débat autour de trois questions : "Qu'est-ce qu'un sénateur, quel rôle ? Comment êtes vous devenu sénateur, avec quels amis ? Qu'avez vous fait, tenté ?"
Le courrier du Baron Mariani



Jean Hugues Noël, baron Mariani
Jean Hugues Noël, baron Mariani
"Monsieur le Sénateur,

Priver les habitants d'un grand débat cet automne serait un déni de démocratie. N'occultons pas la bataille des sénatoriales, au profit de celle des territoriales, lancée prématurément par M. Laurent Marcangeli. Respectons les saisons. C'est encore l'été. Il est indien. Moi aussi. Car je suis assez  le dernier des Mohicans, venu d'un pays de montagnes, d'un pays de bergers, en danger d'extinction, autant que les mouflons de l'Alta Rocca.

Comme moi et plus encore, vous êtes attaché à nos traditions, à notre ruralité. Je ne vous ai pas vu à la Santa mais je ne doute pas que vous ayez la parfaite maîtrise des subtilités du chjami è rispondi. Nos concitoyens, en revanche, ignorent à peu près totalement ce qu'est un sénateur, ce qu'est un grand électeur, ils connaissent le suffrage universel. J'ai, nous avons, trois questions :

Qu'est-ce qu'un sénateur, quel rôle ? Comment êtes vous devenu sénateur, avec quels amis ? Qu'avez vous fait, tenté ?

Sollicitons les médias publics, à l'oral au pays de l'oralité. Invitons les à organiser ce duel, politique, éducatif. Vous exposerez votre projet pour la Corse. J'exposerai le mien. La population jugera. Puis nos représentants, les représentants du peuple, nos grands électeurs, trancheront. C'est en ours que je viens du nord, Corti, vous défier dans votre fief, au sud. On a déjà vendu ma peau. Vous n'avez rien à craindre. Ce sera une promenade de santé. "Campagne tranquille" titrait le journal.

Si vous préférez, envoyez votre suppléant, Madame Simone Guerrini, une dame de grande culture que j'apprécie beaucoup, j'enverrai ma fille Marie-Louise. On l'a formé à l'art de l'éloquence dans des joutes verbales au Lycée Pascal Paoli. Elle a 22 ans, vous en aurez 70 à la fin d'un mandat de plus. Elle pourrait mieux que nous faire entendre la voix de la Corse, de la nature, de la diversité des cultures. Son surnom, c'est Greta. Dépoussiérons cette institution qu'est devenu le Sénat français.

Voilà, je vous laisse le choix du terrain. En ces temps troublés, nous ne sommes pas à l'abris d'une bonne surprise. Le plus grand des risques, c'est de n'en prendre aucun.

En ne doutant pas que vous réserverez le meilleur accueil à ma proposition, recevez, Monsieur le Sénateur, l'expression de mes sentiments respectueux."