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Santa Maria Figaniella : Un single pour retrouver Batiste


Antoine ASTIMA le Mardi 25 Avril 2017 à 23:42

Domiciliée à Santa Maria Figaniella, où elle élève ses enfants avec son époux, Isabelle Mondet mène, depuis décembre 2015, un dur combat pour retrouver Batiste, fils d’une première union, arraché par son père. Après avoir épuisé tous les recours juridiques, elle s’en est remis à ses talents de chanteuse pour sortir, au début du mois, un single « Reviens-moi » et en appelle à toutes les personnes de bonne volonté pour l’aider dans sa bataille…



C’est une histoire peu commune à laquelle une femme quadragénaire est confrontée depuis maintenant un au et demi. Isabelle Mondet, aujourd’hui mariée et domiciliée à Santa Maria Figaniella menait jusqu’à décembre 2015, une vie paisible entourée de son époux et de ses quatre enfants.
L’aîné, Battiste Berthaumieu, (11 ans) étant issu d’une première union et dont le père est d’origine belge, et pour lequel elle se bat aujourd'hui.
« Nous nous sommes séparés très tôt, explique l’intéressée, on vivait en Belgique et je suis rentrée enceinte. Par la suite, nous avons convenu d’un arrangement à l’amiable. Ma vie était stable et Batiste semblait, ainsi, trouver également un certain équilibre. Cela a duré deux ans. Puis, comme il ne respectait pas ce que nous avions mis en place, j’ai demandé et obtenu la garde de mon fils à la suite d’une procédure auprès du tribunal de Gap. Il avait, alors, un droit de visite. Mais je suis tombée, quelques années plus tard très gravement malade, j’étais même entre la vie et la mort, il en a profité pour lancer une procédure à mon encontre faire casser le premier jugement. Après ma guérison, je n’avais plus qu’un droit de visite. Et c’est lors de l’une d’entre elle, fin 2015, que je constatai des lésions physiques sur le corps de mon fils (constatées médicalement) ainsi que des problèmes psychologiques. J’ai entamé une procédure près le Procureur du tribunal d’Ajaccio pour casser le jugement. Mais, et contre mon gré, les gendarmes m’ont enlevé mon fils. Depuis, je n’ai plus aucune nouvelle de lui. Je ne sais pas ce qu’il fait, comment il va, où il vit. J’ai eu beau remuer ciel et terre, son père ne donne aucun signe de vie. »



Isabelle Mondet a, aujourd’hui, épuisé toutes les voies juridiques. « Son père est Belge et l’on me dit que les démarches doivent s’effectuer là-bas. Pourtant, une chose est certaine et corroborée par tous les hommes de loi que j’ai contactés, on n’avait pas le droit de m’enlever mon fils sans un jugement. Et pire encore, on n’a pas le droit de me laisser sans nouvelles depuis un an et demi. On a suspendu les visites, les courriers reviennent »


Malgré  sa maladie convalescente, Isabelle s’en remet alors à ses talents de chanteuse pour sortir, début avril un single. « Reviens-moi ». Une façon de lancer un SOS. « J’ai aussi des droits, ce n’est pas un outil dédié à la vengeance. Je demande simplement une expertise psychologique de mon fils, de son père et si besoin est, de moi-même. Ce single sert, à la fois, à payer tous les frais dépensés depuis décembre 2015 et aussi, plus médiatiquement à sensibiliser l’opinion publique et faire bouger les choses. »

Le CD « reviens-moi », où Isabelle Mondet lance, avec émotion, un appel à son fils, a été tiré à 900 exemplaires. Parallèlement, elle a créé une association « Stella Dream ». Et les choses commencent à bouger puisque elle chantera, le 17 mai à Olivese à l’initiative de la municipalité, puis exposera en juin en Belgique.

« J’expose mes sentiments sur la musique. J’espère, grâce à elle, retrouver mon fils. »

Un combat qui, sans doute, n’a que trop duré…

Santa Maria Figaniella : Un single pour retrouver Batiste