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Saint-Florent : dans les coulisses du tournage de « L’ultime rivage »


Philippe Jammes le Mercredi 14 Septembre 2022 à 19:52

Depuis quelques jours la société de production bastiaise Angels Films S.A. s’est attaquée à la réalisation d’un long métrage, un thriller : « L’ultime rivage ». Lors de prises de vue à St Florent, CNI s’est mêlé à l’équipe de tournage.




Equipe et acteurs en plein tournage à l'Hôtel La Roya à St Florent
Equipe et acteurs en plein tournage à l'Hôtel La Roya à St Florent
Nous sommes à l’entrée de l’hôtel La Roya, à St Florent. Pour le chef opérateur David Ployer, tout est ok. Sébastien Roussin, créateur avec lui de Angels Film et réalisateur, lance le traditionnel « Moteur ». Ça tourne. « Ce film se déroule en Corse, mais il aurait pu se dérouler dans une autre région » explique S. Roussin, également scénariste du film. « J’avais envie de travailler sur l’immigration clandestine mais pas de manière traditionnelle, je voulais l’aborder sous un autre angle. C’est l’histoire d’un jeune migrant Libyen qui fuit son pays et qui croit à une nouvelle vie en Corse. Ce n’est pas un film qui retrace son parcours mais ce qu’il va trouver ici en arrivant et la vie qu’il va mener. D’où le titre d’Ultime rivage. A son arrivée il tombe sous la coupe du passeur, surnommé Le Kabyle, un mafieux qui vit en dehors des lois, de divers trafics dont celui d’êtres humains. Mais le véritable thème de ce film c’est la rédemption de deux personnes qui cherchent à se réinstaller dans la vie. Alors qu’il vient d’échapper à son passeur, Ahmed rencontre Ange, la cinquantaine, un autre mafieux qui lui vient de tomber en dépression et dans l’alcoolisme à la suite de la mort de son fils. Tous les deux vont s’entraider pour remonter la pente. Une amitié va les unir. Ange reportant presque l’amour qu’il avait pour son fils sur le jeune immigré. Cela me permet aussi de mêler culture corse et culture libyenne ».

Ce long métrage est autoproduit par Angels Films, tourné à Bastia, Borgo, St Florent notamment. « Après notre 2ème métrage, Au-delà des promesses, on avait un court métrage en projet mais hélas celui-ci a capoté » indique David Ployer, « Sébastien avait ce scénario et on l’a tourné en 9 jours. Un vrai challenge. Il devrait sortir sur les écrans, dont en avant-première au Studio à Bastia entre fin décembre et début janvier ».

Si pour leur précédent court métrage, « Au-delà des promesses   », l’équipe était réduite, pour celui-ci c’est une équipe d’une vingtaine de professionnels qui était sur les plateaux. Au casting on trouve notamment le jeune Malik Ouahioube dans le rôle d’Ahmed, Jean-Max Lhuillier dans celui du « gentil » mafieux, Ange, Philippe Ambrosini campe lui l’odieux passeur kabyle et Julien Peilert (rôle principal dans Au-delà des promesses), son bras droit.



Avec ce long métrage, Philippe Ambrosini sort de ses rôles humoristiques habituels. « C’est un contre-emploi. Ça me change de mes rôles précédents. C’est enrichissant. Certains se cantonnent toute leur vie d’acteur à jouer les héros, moi je ne vois aucun mal à changer de style. Cela n’a pas été facile car à la base je devais justement jouer un gentil. Et puis suite à une défection j’ai endossé ce rôle de maffieux ignoble, dénué d’états d’âme, de sentiments et qui ne pense qu’au fric ».

L’ex inspecteur Di Meglio de la série «Boulevard du Palais », qui sortait de « Localisé-s », une comédie insulaire de 2021 signée Baptist Agostini-Croce, nourrit à présent des projets de documentaires et des écrits pour des spectacles au parfum d’histoire. Entre deux, il restaure avec soin sa maison en son village de Porri.