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Rugby : Vacances corses pour Rémi Lamerat, "centre" de l'équipe de France


le Samedi 5 Juillet 2014 à 23:56

Une finale du Top 14, sa première, perdue face au RC Toulon mais une entrée en équipe de France avec pour terminer la tournée en Australie : la fin de la saison a été riche en événements pour Rémi Lamerat, un trois quart centre au gabarit impressionnant qui se remet de ses belles émotions sous le soleil de Corse.



Victor Paquet, Stéphane Labarrère, Alain Del Moro et Rémi Lamerat (De gauche à droite) : Passion rugby !
Victor Paquet, Stéphane Labarrère, Alain Del Moro et Rémi Lamerat (De gauche à droite) : Passion rugby !
Mais du haut son 1,86 m et ses 105 kilos Rémi Lamerat,  qui a signé son premier contrat professionnel à 19 ans au Stade Toulousain ,ne roule pas les mécaniques pour autant.
Celui que Rugbyrama a classé parmi les trois révélations 2013-2014 du Top 14 était l'autre jour à Bastia. Avec le limougeaud Victor Paquet, un autre ancien du Stade Toulousain qui lui est un habitué de l'Île, il ne pouvait pas ne pas venir saluer Alain Del Moro, le président de Bastia XV et Stéphane Labarrère l'un de ses cadres techniques.

- Ça y est vous êtes en vacances ?
- J'ai suivi mon meilleur ami Victor qui chaque année me disait : " Viens je vais te faire découvrir la Corse, c'est un pays magnifique". J'ai fini par le suivre. Je ne connaissais pas mais je crois que je vais y revenir très rapidement…

- Comment sort-on d'une tournée comme celle que vous venez d'effectuer avec le XV de France en Australie ?
- Fatigué. Parce que la tournée survient au terme d'une saison qui est déjà très longue. La fatigue, même si cela ne peut pas constituer une excuse, est à la fois physique et psychologique. Pour le reste on savait que cela allait être dur mais sans doute pas à ce point… Sur deux matches on a, en effet, pris pas mal de points. On est donc très contents d'être en vacances mais on sait maintenant le chemin qu'il nous reste à faire et le travail qu'il faudra effectuer pour rivaliser avec les Australiens… 

- Vous ne pensez que la présence massive d'étrangers dans le Top 14 nuit au XV de France ?
- Je n'ai rien contre les étrangers. Ils emmènent une autre culture. Une autre façon de concevoir les entraînements et ils nous apportent beaucoup à nous autres joueurs français, mais les dirigeants ont fait le choix d'avoir un Top 14 attrayant au détriment de la sélection. Et ça se vérifie sur le terrain. Pourquoi ? Tous les meilleurs joueurs du championnat sont des étrangers et que dès que l'on a besoin d'un grand joueur on se tourne également vers l'étranger. Du coup on forme moins de jeunes. D'un autre côté,  le choix d'un Top 14 ,voulu spectaculaire par les dirigeants, nous donne aussi l'occasion de côtoyer les meilleurs. Ainsi je n'aurai jamais eu la possibilité  jouer contre Johnny Wilkinson ou Luke McAllister… Mais le XV de France en pâtit forcément.

- Vous restez à Castres ?
- Oui j'ai prolongé pour deux ans.

- Un titre, une finale…
- Le titre ? Je ne me sens pas trop concerné parce que je n'ai pas joué. Mais quel souvenir cette finale ! Même si on a perdu j'ai pris la mesure du bonheur que procure un tel moment surtout lorsque l'on joue devant sa famille et son meilleur ami. Et si à la fin il y a eu des larmes de déception, ça restera un très grand souvenir parce que peut-être ce sera la dernière…

- L'équipe de France ?
- C'est un souvenir que je n'oubliera jamais mais le sentiment est un peu plus mitigé parce que mes trois premiers matches se sont soldés par autant de défaites dont deux excessivement lourdes. Oui, est content d'être international mais très déçu parce que l'on a pris deux belles roustes.

- On vous reverra dans le XV de France ?
- J'espère. Il y a la coupe du Monde qui arrive. Je ne veux pas y penser. Ni me projeter sur trop d'objectifs à long terme.  On a vu le fossé qui nous sépare avec les nations de l'hémisphère Sud, notamment avec l'Australie. Mais on sait qu'il y a un grand rendez-vous dans un an. Moi, je vais travailler dur pour mon club mais aussi pour essayer de revenir en équipe de France et pourquoi ne pas disputer la coupe du Monde l'été prochain. Mais ça reste plus un rêve qu'un objectif.

- Un dernier mot sur la Corse
- La Corse, j'adore. C'est magnifique. Cela ne fait que deux jours que je suis là mais en deux jours j'en ai, déjà, pris plein la vue. De surcroît je suis aujourd'hui avec Alain Del Moro qui se bat pour faire quelque chose de bien pour le rugby à Bastia. Vous savez quoi ? J'apprécie particulièrement qu'il y ait un club ici. Parce que les valeurs que j'ai pu entrevoir jusque-là de ce beau pays sont celles aussi du rugby. S'il est bien qu'il y ait un grand club de foot, il est aussi important qu'une aussi belle île ait également un club de rugby comme celui de Bastia !