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Préavis de grève du STC aux Chemins de fer de la Corse


le Mercredi 26 Juin 2013 à 13:46

Le STC est monté au créneau lundi matin à l'heure où devait se tenir le comité d'entreprise des chemins de fer de la Corse. C'est en effet dans les locaux du siège bastiais de l'entreprise qu'il a occupé un temps et où devait se tenir ce CE que le Syndicat, qui a par ailleurs déposé un préavis de grève pour le début du mois de Juillet, a montré du doigt un certain nombre de dysfonctionnements.



Préavis de grève du STC aux Chemins de fer de la Corse
Le STC a notamment posé la question de savoir "pourquoi le service dû à l"usager ne s'améliore pas malgré l'implication des cheminots" alors que le budget annuel de fonctionnement des CFC est de 23 millions d'euros - dont 15 de masse salariale - pour 10 millions d'investissement par an ?
Le STC déplore encore "l'absence d'une véritable équipe de direction", et s'interroge  - "imprévoyance ou volonté délibéré du directeur et du président de la société ?" sur la non mise en place de la commande du personnel et du pôle ingénierie.
"L'appel au privé devient la règle " ajoute encore le STC qui dénonce le fait que "l'on ampute des pans entiers de l'activité des services au profit de cabinets providentiels".
Pour le STC, "le contribuable se substituera une nouvelle fois à l'impéritie des dirigeants de l'entreprise CFC" et annonce qu'il a saisi " toutes les autorités compétentes tant administratives que judiciaires pour que soit mis un terme à des pratiques contraires au droit."

Convention collective, tentatives d'intimidation, préavis de grève

Dans cet ordre d'idées les porte-paroles du STC rappelaient qu'une "action est en cours auprès du TGI de Bastia pour l'application de convention collective des cheminots et portant statut des personnels qui aurait dû entrer en vigueur le 1er Avril 2013, l'audience étant fixée au 9 juillet prochain."
Le STC a encore dénoncé " les tentatives d'intimidation par des menaces explicites et réitérées à l'encontre d'un militant STC" et affirmé qu'il saurait prendre " toute disposition afin que l'on ne porte pas atteinte à l'intégrité physique et aux intérêts professionnel de ce militant."
Montrées aussi du doigt " les pressions d'un cadre des CFC à l'encontre d'agents ayant introduit un recours devant le conseil des Prud'hommes" ce qui ne va pas l'empêcher d'initier "d'autres démarches relatives à d'autres dysfonctionnements".
Mais le STC est formel.
Il ne cèdera à aucune provocation.
"Partisans convaincus du dialogue social" ses représentants ont dit avoir "tout tenté" pour trouver des "solutions aux problématiques  d'organisation de l'entreprise" et dressé le suivant : " Nous n'avons pas eu d'interlocuteur valable, capable de se hisser à la hauteur des enjeux et des solutions à mettre en œuvre."
Dès lors, " l'heure de l'action est donc venue" au STC. Mais une action "frappée du sceau de la responsabilité et de la détermination".
En effet "face à cette situation délétère et de non droit" le STC a annoncé qu'il allait "déposer un préavis de grève afin  que prévalent le droit et la justice aux CFC."
Pour ses représentants  "les CFC ne doivent en aucun cas se transformer en instrument politique au service exclusifs d'intérêts particuliers ou corporatistes".Et fidèle " à ses principes de dénonciation, de lutte contre l'injustice sociale et la défense de l'intérêt général, le STCC va relever le défi lancé aux travailleurs des Chemins de fer de la Corse par l'action unitaire et solidaire".

A venir l'interview Jean-Baptiste Bartoli, directeur des CFC