Une démonstration peu ordinaire s’est tenue ce mardi au COSEC municipal de Porto-Vecchio, en présence de Véronique Filippi, adjointe aux sports de la commune, et du président de la Ligue Corse de Rugby, Dominique Marcellesi. À l’initiative de cette rencontre : Wally Salvan, ancien joueur du RC Ajaccio à XV et d’Ajaccio XIII, venu spécialement de l’Allier pour faire découvrir la discipline qu’il a créée, le Rugby à 7 fauteuil.
La demi-journée s’est déroulée en deux temps. La première partie a réuni des membres d’associations locales engagées dans le champ du handicap – Stella Zitellina, Handicap Extrême Sud, Sport'A Bè – ainsi que des élèves de l’UPPSI. Tous se sont initiés au Rugby à 7 fauteuil dans un esprit de convivialité et de découverte. L’expérience a rapidement séduit les participants, qui se sont pleinement pris au jeu. Dans un second temps, l’animation a été ouverte aux joueurs du Portivechju Rugby, formation évoluant dans le championnat territorial de Régionale 1 au sein de la ligue Sud.
Créateur de ce sport adapté, Wally Salvan est revenu sur la genèse de cette discipline unique en son genre. « L’aventure a commencé en 1999, dans le cadre de mes études au CREPS, avec la création du Rugby à XIII fauteuil. Ce premier concept, récompensé en 2003 au niveau national, permettait déjà à des joueuses et joueurs valides ou en situation de handicap de jouer ensemble. » Mais l’expérience révèle rapidement ses limites : « Le flag, qu’il fallait attraper pour arrêter l’adversaire, posait problème pour les joueurs tétraplégiques qui ne pouvaient pas le saisir. En 2011, j’ai donc imaginé le Rugby à 7 fauteuil en supprimant le flag et en instaurant un vrai ballon et le maul, comme dans le rugby traditionnel. Avec cinq secondes pour libérer le ballon, tout le monde peut jouer. Le Rugby à 7 fauteuil est véritablement le sport le plus inclusif. »
Aujourd’hui président de la Fédération Internationale de Rugby à 7 fauteuil, créée à l’orée de la pandémie de Covid-19, Wally Salvan annonce que 35 pays y sont désormais affiliés. En France, la discipline est reconnue par plusieurs fédérations, dont la Fédération Française de Sport pour Tous, la Fédération Française de Sport en Entreprise, ainsi que la Fédération Française du Sport Universitaire, avec laquelle une convention a été signée.
À cela s’ajoute son engagement dans le développement durable : sa société Kheiron, qu’il dirige également, conçoit les fauteuils de rugby en recyclant des bouchons en plastique.