C’est à 23h00 que Zucchero a pris possession de la scène de Porto Latino. Et, c’est sur les notes de Partigiano Reggiano, extrait de son dernier opus, que, dans un déferlement de décibels et de lumières, l’homme au gibus et à la voix éraillée a lancé le coup d’envoi de son concert, pour ensuite enchaîner avec les nouveautés de ce même album qui se distingue de ses précédents par un goût plus prononcé pour le blues et les rythmes afro-américains.
Après cent-huit concerts autour du monde pour présenter son dernier album ‘‘Black cat’’, c’était le tour des 4000 festivaliers de Porto latino de découvrir les nouvelles balades du rocker italien. Toujours fidèle aux thèmes de l’amour, de la nostalgie et de la vie, il se montre désormais plus engagé dans ses nouveaux textes où il rend hommage aux victimes des attentats survenus ces deux dernières années, notamment à celles du bataclan dans sa chanson Streets of surrender.
En deuxième partie du spectacle, qui a duré deux heures, Zucchero, en pleine forme vocale, a invité le public à danser sur des tubes planétaires comme Baila Morena, Vedo Nero et Diavolo in me. Charismatique et puissant, comme seulement les grandes stars le sont, le rockeur sexagénaire n’a pas fini de surprendre ses fans ! Avec beaucoup d’énergie débordante, il a rendu hommage au grand Luciano Pavarotti en chantant Miserere avant de continuer sur une romantique Diamante et terminer sur l'incontournable Senza una donna, chanson sortie en 1987, réenregistrée en 1991 avec Paul Young et vendu à plus de 700 000 exemplaires dans le monde.
Du rock, du blues et ses célèbres ballades ont coloré la troisième soirée de ce festival qui, encore une fois, a permis au public d’assister au spectacle d’une grande légende du rock qui, aujourd’hui, trône parmi les grands crooners de la scène internationale.