Gérard Cesari, Pierre Andreani, Jean Christophe Angelini et Vincent Gambini
C’est, incontestablement, un succès ! Pour son premier meeting d’une campagne démarrée très tôt, le premier d’ailleurs, tous candidats confondus, dans l’île, Portivechju Altrimenti a réussi son pari de faire une démonstration de force et d’enthousiasme. Près de 500 personnes très motivées, dont de nombreux jeunes, se sont déplacées, vendredi soir, à Ribba sur la commune de San Gavinu, pour entendre Jean Christophe Angelini et certains de ses colistiers de 2008 donner le coup d’envoi d’une bataille électorale qui s’annonce très dure. Le meeting n’a pu se tenir dans la Cité du Sel pour cause « d’incapacité » de la Mairie à accorder une salle, précisent les organisateurs qui se disent « persona non grata » dans leur propre ville. Les conseillers territoriaux de Femu a Corsica, membres du PNC (Partitu di a nazione corsa), Fabienne Giovannini, Saveriu Luciani et Nadine Nivaggioni, sont venus apporter leur soutien à leur leader. Egalement présents : le député européen, François Alfonsi, le nouveau 1er adjoint de la mairie de Sartène, Antoine Mondoloni, ainsi que des conseillers municipaux des villages voisins.
Une tâche difficile
C’est, d’abord, le chanteur Jean-Charles Papi, qui a ouvert les festivités, dans une première partie culturelle. Puis, trois des sept élus de Portivechju Altrimenti ont apporté leur témoignage de leur vécu quotidien au Conseil municipal. Et, ce ne fut pas tendre !
Gérard Cesari, Pierre Andreani et Sandrina Pautot ont expliqué à quel point être un élu d’opposition est un exercice difficile dans la Cité du Sel et ont fait état « de l’arrogance et du mépris » que, disent-ils, leur opposent la majorité en place. « On nous demande de faire des propositions qui ne sont écoutées que d’une oreille distraite, voire méprisante », déplore Pierre Andreani qui critique les choix financiers du maire, sa « véritable boulimie de dépense dans un contexte de restriction des dotations budgétaires » et l’absence de politique foncière. « En 5 ans, la majorité des Commissions ne s’est jamais réunie », ajoute Sandrina Pautot qui égrène les exemples « du manque de dialogue et du manque de respect dont nous sommes victimes ».
Un appel à l’engagement
Ce fut, ensuite, au tour de la jeunesse, qui avait pris d’assaut les premiers rangs du public, d’apporter, par la voix de Vincent Gambini, président du PNC Ghjuventù, un soutien enthousiaste et très politique à la campagne. « L’élection municipale a toujours été un enjeu majeur. Portivechju Altrimenti n’est plus, seulement, le 1er groupe d’opposition, mais la future formation susceptible de gérer la 3ème ville de Corse », déclare-t-il d’emblée. Il demande chacun de faire « la différence entre ceux qui défendent les intérêts des Corses et ceux qui défendent les intérêts de leur parti et de leur formation politique ». Fustigeant les conditions de vie dans le Cité du Sel, notamment le prix du mètre carré habitable « supérieur à celui du 8ème arrondissement de Paris », il précise : « Nous voulons une vie acceptable pour ceux qui y vivent toute l’année ». Il exhorte chacun à s’engager politiquement : « Engagez-vous ! Aidez-nous ! Dans 10 mois, il y a un bastion à faire tomber ! Nous avons une foi inébranlable qui grandit. Nous devons nous hisser à la hauteur des enjeux. Ensemble ! ». Comme toujours, le jeune militant de 23 ans est fortement acclamé.
Un combat majeur
C’est, enfin, au tour de Jean Christophe Angelini d’entamer son premier discours de campagne, un discours très offensif tant sur la stratégie à mettre en place que sur la critique féroce de la gestion de l’équipe sortante. Un discours de conquête pour un objectif clairement affiché : reprendre la citadelle municipale aux mains de ceux qui la détiennent depuis près de 70 ans. « C’est le combat le plus important que nous devons livrer depuis longtemps. Ce combat va changer nos vies avant même d’être remporté. Nous le devons autant à ceux qui l’ont déjà livré qu’aux générations futures. Nous ne pouvons leur laisser un territoire comme celui dans lequel nous vivons. Il faut que les choses changent ! Nous allons tout faire pour y arriver ! ». Se disant « conscient de l’ampleur et de la difficulté de la tâche, de l’âpreté et de la dureté du combat qui s’annonce », le leader nationaliste se veut lucide, sans pour autant se laisser rebuter : « Ce sera difficile ! Mais, à quel moment, les choses, pour nous, ont-elles été faciles ! Nous sommes allés très loin chercher chaque victoire et chaque conquête électorale ! ».
Un bilan catastrophique
Rappelant les récents combats et les succès engrangés, il affiche sa motivation d’incarner un projet nouveau, d’écrire une nouvelle page de l’histoire de la ville. Ereintant la « gestion patriarcale, claniste et clientéliste qui n’a que trop duré », il détaille « le bilan catastrophique de six décennies de pouvoir » tant au niveau de la pauvreté, de la précarité, du prix exorbitant du foncier, du chômage, du manque logement social, de l’absence de politique touristique dont la manne se perd à cause de l’explosion de l’économie résidentielle…
Stigmatisant « la morgue, la condescendance et le mépris » de l’équipe du maire sortant, Georges Mela, il assène : « En 2008, sans les procurations, nous aurions gagné. Ils ne sont plus majoritaires depuis 15 ans. L’opposition l’est ! ».
Une question de méthode et d’union
Tirant les leçons des échecs passés, « Nous avons perdu parce que nous n’étions pas unis », Jean Christophe Angelini prévient : « Ils vont essayer encore de nous désunir, de brandir la carte du conflit pour rester au pouvoir, de vous expliquer que le changement n’est pas possible et ils vont espérer passer de justesse ». Il entend mettre au point une méthode et un projet, se donner les moyens d’inverser la tendance. « Nous avons les moyens de livrer et de remporter la bataille. Oui, nous pouvons gagner ! ». Pour cela, il lance un appel à « toutes les bonnes volontés qui veulent contribuer à un changement réel. Donnez-nous les moyens ! Mettons-nous en ordre de bataille ! ».
Un appel à la mobilisation largement entendu par les participants, très réactifs et très mobilisés. Après ce 1er meeting encourageant, d’autres rendez-vous sont programmés, notamment au local historique des Quatre chemins, QG de la campagne de 2008. Ces réunions qui, jusqu’à présent, étaient réservées au 150 adhérents actifs de Portivechju Altrimenti, sont, désormais, ouvertes à tous ceux qui rejoignent la démarche.
N. M.
Une tâche difficile
C’est, d’abord, le chanteur Jean-Charles Papi, qui a ouvert les festivités, dans une première partie culturelle. Puis, trois des sept élus de Portivechju Altrimenti ont apporté leur témoignage de leur vécu quotidien au Conseil municipal. Et, ce ne fut pas tendre !
Gérard Cesari, Pierre Andreani et Sandrina Pautot ont expliqué à quel point être un élu d’opposition est un exercice difficile dans la Cité du Sel et ont fait état « de l’arrogance et du mépris » que, disent-ils, leur opposent la majorité en place. « On nous demande de faire des propositions qui ne sont écoutées que d’une oreille distraite, voire méprisante », déplore Pierre Andreani qui critique les choix financiers du maire, sa « véritable boulimie de dépense dans un contexte de restriction des dotations budgétaires » et l’absence de politique foncière. « En 5 ans, la majorité des Commissions ne s’est jamais réunie », ajoute Sandrina Pautot qui égrène les exemples « du manque de dialogue et du manque de respect dont nous sommes victimes ».
Un appel à l’engagement
Ce fut, ensuite, au tour de la jeunesse, qui avait pris d’assaut les premiers rangs du public, d’apporter, par la voix de Vincent Gambini, président du PNC Ghjuventù, un soutien enthousiaste et très politique à la campagne. « L’élection municipale a toujours été un enjeu majeur. Portivechju Altrimenti n’est plus, seulement, le 1er groupe d’opposition, mais la future formation susceptible de gérer la 3ème ville de Corse », déclare-t-il d’emblée. Il demande chacun de faire « la différence entre ceux qui défendent les intérêts des Corses et ceux qui défendent les intérêts de leur parti et de leur formation politique ». Fustigeant les conditions de vie dans le Cité du Sel, notamment le prix du mètre carré habitable « supérieur à celui du 8ème arrondissement de Paris », il précise : « Nous voulons une vie acceptable pour ceux qui y vivent toute l’année ». Il exhorte chacun à s’engager politiquement : « Engagez-vous ! Aidez-nous ! Dans 10 mois, il y a un bastion à faire tomber ! Nous avons une foi inébranlable qui grandit. Nous devons nous hisser à la hauteur des enjeux. Ensemble ! ». Comme toujours, le jeune militant de 23 ans est fortement acclamé.
Un combat majeur
C’est, enfin, au tour de Jean Christophe Angelini d’entamer son premier discours de campagne, un discours très offensif tant sur la stratégie à mettre en place que sur la critique féroce de la gestion de l’équipe sortante. Un discours de conquête pour un objectif clairement affiché : reprendre la citadelle municipale aux mains de ceux qui la détiennent depuis près de 70 ans. « C’est le combat le plus important que nous devons livrer depuis longtemps. Ce combat va changer nos vies avant même d’être remporté. Nous le devons autant à ceux qui l’ont déjà livré qu’aux générations futures. Nous ne pouvons leur laisser un territoire comme celui dans lequel nous vivons. Il faut que les choses changent ! Nous allons tout faire pour y arriver ! ». Se disant « conscient de l’ampleur et de la difficulté de la tâche, de l’âpreté et de la dureté du combat qui s’annonce », le leader nationaliste se veut lucide, sans pour autant se laisser rebuter : « Ce sera difficile ! Mais, à quel moment, les choses, pour nous, ont-elles été faciles ! Nous sommes allés très loin chercher chaque victoire et chaque conquête électorale ! ».
Un bilan catastrophique
Rappelant les récents combats et les succès engrangés, il affiche sa motivation d’incarner un projet nouveau, d’écrire une nouvelle page de l’histoire de la ville. Ereintant la « gestion patriarcale, claniste et clientéliste qui n’a que trop duré », il détaille « le bilan catastrophique de six décennies de pouvoir » tant au niveau de la pauvreté, de la précarité, du prix exorbitant du foncier, du chômage, du manque logement social, de l’absence de politique touristique dont la manne se perd à cause de l’explosion de l’économie résidentielle…
Stigmatisant « la morgue, la condescendance et le mépris » de l’équipe du maire sortant, Georges Mela, il assène : « En 2008, sans les procurations, nous aurions gagné. Ils ne sont plus majoritaires depuis 15 ans. L’opposition l’est ! ».
Une question de méthode et d’union
Tirant les leçons des échecs passés, « Nous avons perdu parce que nous n’étions pas unis », Jean Christophe Angelini prévient : « Ils vont essayer encore de nous désunir, de brandir la carte du conflit pour rester au pouvoir, de vous expliquer que le changement n’est pas possible et ils vont espérer passer de justesse ». Il entend mettre au point une méthode et un projet, se donner les moyens d’inverser la tendance. « Nous avons les moyens de livrer et de remporter la bataille. Oui, nous pouvons gagner ! ». Pour cela, il lance un appel à « toutes les bonnes volontés qui veulent contribuer à un changement réel. Donnez-nous les moyens ! Mettons-nous en ordre de bataille ! ».
Un appel à la mobilisation largement entendu par les participants, très réactifs et très mobilisés. Après ce 1er meeting encourageant, d’autres rendez-vous sont programmés, notamment au local historique des Quatre chemins, QG de la campagne de 2008. Ces réunions qui, jusqu’à présent, étaient réservées au 150 adhérents actifs de Portivechju Altrimenti, sont, désormais, ouvertes à tous ceux qui rejoignent la démarche.
N. M.