Sur les plannings d'avril de l'hôpital de Bastia, il reste peu des trous à combler. Depuis l'application de la loi Rist, le 3 avril, qui fixe la rémunération des intérimaires à 1 390 euros bruts pour 24 heures de travail, soit parfois deux fois moins que les tarifs anciennement pratiqués, certains médecins refusent de continuer à travailler et le travail des équipes soignantes est à réorganiser. "C'est vrai que l'exercice a été très difficile, mais la forte mobilisation médicale a permis de trouver des solutions. Les plannings sont bouclés pour ce mois-ci. Il manque juste une garde pour le week-end de Pâques au service de réanimation" explique le directeur de l'hôpital de Bastia, Christophe Arnould.
Ce qui veut dire que malgré le manque de praticiens nomades sur lequel le service s'appuie, l'établissement assurera la continuité des soins d'urgence. "Ce n’est pas simple, mais malgré tout, on arrive à contrôler notre fonctionnement. On a mis en place une organisation totalement sécurisée, qui a été concertée avec l'ensemble du corps médical en interne, mais également avec les partenaires externes, les collègues de l'hôpital d' Ajaccio et du continent. Donc, il n'y a aucune remise en question des filières de prise en charge médicale d'urgence sur l'hôpital de Bastia."
Certes, ce tour de vis comptable voulu par le gouvernement pour mettre fin aux enchères sur le marché de l’intérim, suscite un flottement dans le fonctionnement des établissements de santé qui font massivement recours aux praticiens extérieurs pour compenser le manque de médecins titulaires. À Falconaja, la difficulté de recruter des intérimaires a déjà conduit à "fermer une ligne l'anesthésiste". Concrètement, depuis quelques jours il y a des lits en moins dans l'unité de soins continus. Mais le directeur de l'hôpital se veut rassurant "Je tiens à souligner qu'il y a deux autres anesthésistes réanimateurs présents h24 dans l'établissement, et qu'on a porté à douze le nombre des lits en réanimation, ce qui permet de pallier de façon au moins partielle, au déficit de lits sur l'unité de soins continue donc il n'y a pas de conséquence directe sur l'organisation et la prise en charge des urgences vitales."
Ce qui veut dire que malgré le manque de praticiens nomades sur lequel le service s'appuie, l'établissement assurera la continuité des soins d'urgence. "Ce n’est pas simple, mais malgré tout, on arrive à contrôler notre fonctionnement. On a mis en place une organisation totalement sécurisée, qui a été concertée avec l'ensemble du corps médical en interne, mais également avec les partenaires externes, les collègues de l'hôpital d' Ajaccio et du continent. Donc, il n'y a aucune remise en question des filières de prise en charge médicale d'urgence sur l'hôpital de Bastia."
Certes, ce tour de vis comptable voulu par le gouvernement pour mettre fin aux enchères sur le marché de l’intérim, suscite un flottement dans le fonctionnement des établissements de santé qui font massivement recours aux praticiens extérieurs pour compenser le manque de médecins titulaires. À Falconaja, la difficulté de recruter des intérimaires a déjà conduit à "fermer une ligne l'anesthésiste". Concrètement, depuis quelques jours il y a des lits en moins dans l'unité de soins continus. Mais le directeur de l'hôpital se veut rassurant "Je tiens à souligner qu'il y a deux autres anesthésistes réanimateurs présents h24 dans l'établissement, et qu'on a porté à douze le nombre des lits en réanimation, ce qui permet de pallier de façon au moins partielle, au déficit de lits sur l'unité de soins continue donc il n'y a pas de conséquence directe sur l'organisation et la prise en charge des urgences vitales."

De gauche à droite : Gilles Dhonneur, chef du pôle urgences et soins continus de l'hôpital de Bastia, Christophe Arnould directeur du CH, le Dr Joseph Lucciardi président de la Commission médicale d'établissement et le dr Basile Kerleroux neuroradiologue
Il faut rassurer la population
Même si cette loi entraîne quelques difficultés dans l'organisation des services, "il faut rassurer la population : la continuité des soins est assurée malgré les difficultés." souligne de son côté le président de la Commission médicale d'établissement, le Dr Joseph Lucciardi, qui aborde le mois d'avril avec sérénité. "Malgré les informations qui ont pu circuler au centre hospitalier de Bastia l'offre de soins est conservée telle qu'elle doit être et la prise en charge des urgences vitales est assurée." détaille le chirurgien.
Si les hôpitaux publics se préparent à faire sans ces intérimaires qui à Bastia et trouvent tous les modes d'organisation et d'entraide possibles, l'espoir des directeurs c'est qu'en rendant l'intérim moins intéressant, les remplaçants décident finalement de s'engager à long terme avec un établissement public. "Embaucher, fidéliser les praticiens avec une politique qui reconsidère le statut des praticiens hospitaliers" il est là l'enjeu pour Christophe Arnould.
À Bastia, sur les 200 praticiens de l'hôpital, le 10% sont des intérimaires qui jouent un rôle clé pour maintenir certains services à flot.
Même si cette loi entraîne quelques difficultés dans l'organisation des services, "il faut rassurer la population : la continuité des soins est assurée malgré les difficultés." souligne de son côté le président de la Commission médicale d'établissement, le Dr Joseph Lucciardi, qui aborde le mois d'avril avec sérénité. "Malgré les informations qui ont pu circuler au centre hospitalier de Bastia l'offre de soins est conservée telle qu'elle doit être et la prise en charge des urgences vitales est assurée." détaille le chirurgien.
Si les hôpitaux publics se préparent à faire sans ces intérimaires qui à Bastia et trouvent tous les modes d'organisation et d'entraide possibles, l'espoir des directeurs c'est qu'en rendant l'intérim moins intéressant, les remplaçants décident finalement de s'engager à long terme avec un établissement public. "Embaucher, fidéliser les praticiens avec une politique qui reconsidère le statut des praticiens hospitaliers" il est là l'enjeu pour Christophe Arnould.
À Bastia, sur les 200 praticiens de l'hôpital, le 10% sont des intérimaires qui jouent un rôle clé pour maintenir certains services à flot.