Halloween c'était en cette fin octobre. Sant'Andria ce sera à la fin de ce mois de novembre. Chaque automne, les mêmes scènes se répètent. Les vitrines se parent de toiles d’araignées artificielles, les enfants réclament des costumes de vampires, et dans les écoles on parle de « Halloween ». À l'opposé, dans quelques villages et villes aussi désormais, on continue à chanter la pricantula, à frapper aux portes pour la Sant’Andria, à troquer les bonbons contre des châtaignes. Deux mondes se croisent, deux cultures s’observent.
Certains s’en amusent. D’autres s’en inquiètent. Car derrière les citrouilles et les bonbons, il y a un débat bien plus profond : celui de la transmission. La Corse, terre de mémoire et de traditions, doit-elle céder à la fête importée, ou puiser dans ses racines pour maintenir le sens de ce qui lui appartient ?
On a longtemps cru qu’Halloween n’était qu’une mode, passagère, sans conséquence. Mais elle s’est installée dans les habitudes, portée par la puissance commerciale et médiatique du modèle anglo-saxon. À l’inverse, la Sant’Andria, fête de partage et de solidarité, reste confinée à quelques communes, à quelques initiatives courageuses d’enseignants ou d’associations.
Alors, faut-il opposer les deux ? Pas forcément. Les traditions ne meurent pas d’être bousculées ; elles meurent d’être oubliées. Rien n’empêche la Sant’Andria de se réinventer, d’emprunter aux codes d’aujourd’hui ce qui parle aux plus jeunes : la fête, le déguisement, le jeu. À condition de garder le fond : l’ancrage, la langue, le sens du collectif.
Ce n’est pas une guerre entre le passé et le présent, c’est une question de fidélité.
Fidélité à une manière d’être ensemble, à une culture qui ne se consomme pas mais se vit, à une mémoire qui ne se vend pas sous blister.
La Corse n’a pas besoin de choisir Halloween et Sant'Andria. Elle doit juste se souvenir que la sève de ses traditions, c’est elle qui la fait encore tenir debout.
Certains s’en amusent. D’autres s’en inquiètent. Car derrière les citrouilles et les bonbons, il y a un débat bien plus profond : celui de la transmission. La Corse, terre de mémoire et de traditions, doit-elle céder à la fête importée, ou puiser dans ses racines pour maintenir le sens de ce qui lui appartient ?
On a longtemps cru qu’Halloween n’était qu’une mode, passagère, sans conséquence. Mais elle s’est installée dans les habitudes, portée par la puissance commerciale et médiatique du modèle anglo-saxon. À l’inverse, la Sant’Andria, fête de partage et de solidarité, reste confinée à quelques communes, à quelques initiatives courageuses d’enseignants ou d’associations.
Alors, faut-il opposer les deux ? Pas forcément. Les traditions ne meurent pas d’être bousculées ; elles meurent d’être oubliées. Rien n’empêche la Sant’Andria de se réinventer, d’emprunter aux codes d’aujourd’hui ce qui parle aux plus jeunes : la fête, le déguisement, le jeu. À condition de garder le fond : l’ancrage, la langue, le sens du collectif.
Ce n’est pas une guerre entre le passé et le présent, c’est une question de fidélité.
Fidélité à une manière d’être ensemble, à une culture qui ne se consomme pas mais se vit, à une mémoire qui ne se vend pas sous blister.
La Corse n’a pas besoin de choisir Halloween et Sant'Andria. Elle doit juste se souvenir que la sève de ses traditions, c’est elle qui la fait encore tenir debout.
(Avec archives CNI)
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