Comment oublier ce matin du vendredi 6 février 2015 ? Comment oublier les cris de parents anéantis par la terrible nouvelle ? Comment contenir sa colère ?
« On ne peut pas », lâche Cindy Pezot, née Martin, les yeux dans le vague. « On vit avec, et ce n’est pas facile tous les jours. »
À peine âgée de vingt ans, Leslie Martin décide de se rendre en Corse pour travailler dans une discothèque de Balagne. Elle s’installe à L’Île-Rousse à l’été 2014. Sa gentillesse et son empathie lui permettent de nouer de nombreuses amitiés, en Balagne et au-delà. Elle tombe littéralement amoureuse de la Corse, loin de son Maine-et-Loire natal et d’Angers, sa ville d’origine.
À la fin de la saison, elle retourne deux mois auprès de ses parents, puis reprend le chemin de la Balagne en décembre. Jusqu’à ce jour cruel et funeste de février 2015.
« Ce vendredi matin, en me levant, je consulte mes mails et mes messages sur les réseaux sociaux, comme tous les jours. Et je lis un message me demandant d’appeler un numéro en Corse. Il venait d’une amie de ma sœur. Elle avait besoin de me parler d’elle. C’est elle qui m’a annoncé le décès de Leslie. Je suis tombée en pleurs dans les bras de mon compagnon. J’ai eu l’impression que le monde s’écroulait. Et le pire restait à venir, car je devais l’annoncer à mes parents… Leurs cris de douleur résonnent encore dans mes oreilles. C’était insoutenable. Je pense que c’est la pire des choses pour des parents. »
Ce n’est que plus tard que les gendarmes contactent la famille. Il leur fallait encore confirmer l’identité des victimes, tant les corps étaient calcinés.
« Ce fut encore plus dur : ne pas voir ma sœur, ne pas pouvoir l’embrasser une dernière fois… Ce n’est qu’un simple cercueil que nous avons vu. »
Cindy Pezot a la voix chargée de chagrin en évoquant ce passé douloureux. Elle essuie une larme tandis que son époux et ses enfants la serrent dans leurs bras.
« Nous sommes venus nous recueillir quelques jours après les obsèques sur les lieux du drame. À L’Île-Rousse, nous avons également rencontré la seule survivante de ce terrible accident. Mais devant sa douleur, son incapacité à oublier ces derniers instants, nous n’avons pas eu la force de la revoir. »
Cindy a dû faire un long travail sur elle-même pour apaiser sa colère, atténuer son chagrin, tenter de faire son deuil.
« La colère ne m’a jamais vraiment quittée.… »
Pendant des années, Romain, son compagnon, lui propose de l’épouser. Elle refuse.
« Et puis cette année, j’ai franchi le pas, avec nos enfants. Je n’ai pas pensé au 10e anniversaire de la mort de ma Leslie, ça s’est fait naturellement. Mais nous avons organisé le mariage en pensant à elle. »
Durant la cérémonie civile, une chanson corse accompagne la signature des documents par les témoins.
« Nous avons ouvert le bal sur une musique corse également, et notre table était ornée de produits insulaires. C’était notre façon d’imaginer Leslie à nos côtés », raconte Cindy Pezot.
Chaque année, elle revient en Corse avec son mari pour passer quelques jours à Corte, au camping Santa Barbara.
« L’ambiance très familiale nous permet de nous ressourcer. C’est aussi l’occasion de nous rendre sur les lieux du drame, pour y déposer un bouquet de fleurs. D’ailleurs, cette année, le hasard a voulu que nous rencontrions, au camping, un pompier qui était présent sur les lieux le jour du drame… »
« On ne peut pas », lâche Cindy Pezot, née Martin, les yeux dans le vague. « On vit avec, et ce n’est pas facile tous les jours. »
À peine âgée de vingt ans, Leslie Martin décide de se rendre en Corse pour travailler dans une discothèque de Balagne. Elle s’installe à L’Île-Rousse à l’été 2014. Sa gentillesse et son empathie lui permettent de nouer de nombreuses amitiés, en Balagne et au-delà. Elle tombe littéralement amoureuse de la Corse, loin de son Maine-et-Loire natal et d’Angers, sa ville d’origine.
À la fin de la saison, elle retourne deux mois auprès de ses parents, puis reprend le chemin de la Balagne en décembre. Jusqu’à ce jour cruel et funeste de février 2015.
« Ce vendredi matin, en me levant, je consulte mes mails et mes messages sur les réseaux sociaux, comme tous les jours. Et je lis un message me demandant d’appeler un numéro en Corse. Il venait d’une amie de ma sœur. Elle avait besoin de me parler d’elle. C’est elle qui m’a annoncé le décès de Leslie. Je suis tombée en pleurs dans les bras de mon compagnon. J’ai eu l’impression que le monde s’écroulait. Et le pire restait à venir, car je devais l’annoncer à mes parents… Leurs cris de douleur résonnent encore dans mes oreilles. C’était insoutenable. Je pense que c’est la pire des choses pour des parents. »
Ce n’est que plus tard que les gendarmes contactent la famille. Il leur fallait encore confirmer l’identité des victimes, tant les corps étaient calcinés.
« Ce fut encore plus dur : ne pas voir ma sœur, ne pas pouvoir l’embrasser une dernière fois… Ce n’est qu’un simple cercueil que nous avons vu. »
Cindy Pezot a la voix chargée de chagrin en évoquant ce passé douloureux. Elle essuie une larme tandis que son époux et ses enfants la serrent dans leurs bras.
« Nous sommes venus nous recueillir quelques jours après les obsèques sur les lieux du drame. À L’Île-Rousse, nous avons également rencontré la seule survivante de ce terrible accident. Mais devant sa douleur, son incapacité à oublier ces derniers instants, nous n’avons pas eu la force de la revoir. »
Cindy a dû faire un long travail sur elle-même pour apaiser sa colère, atténuer son chagrin, tenter de faire son deuil.
« La colère ne m’a jamais vraiment quittée.… »
Pendant des années, Romain, son compagnon, lui propose de l’épouser. Elle refuse.
« Et puis cette année, j’ai franchi le pas, avec nos enfants. Je n’ai pas pensé au 10e anniversaire de la mort de ma Leslie, ça s’est fait naturellement. Mais nous avons organisé le mariage en pensant à elle. »
Durant la cérémonie civile, une chanson corse accompagne la signature des documents par les témoins.
« Nous avons ouvert le bal sur une musique corse également, et notre table était ornée de produits insulaires. C’était notre façon d’imaginer Leslie à nos côtés », raconte Cindy Pezot.
Chaque année, elle revient en Corse avec son mari pour passer quelques jours à Corte, au camping Santa Barbara.
« L’ambiance très familiale nous permet de nous ressourcer. C’est aussi l’occasion de nous rendre sur les lieux du drame, pour y déposer un bouquet de fleurs. D’ailleurs, cette année, le hasard a voulu que nous rencontrions, au camping, un pompier qui était présent sur les lieux le jour du drame… »
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