« Je trouve cet appel choquant ! » s’offusque Marina Fondacci, présidente de la fédération des associations du centre-ville d'Ajaccio. Pour elle comme pour Daniel Benedittini, président du l’association des commerçants du centre-ville de Bastia, « on se trompe de cible ». Ce pass sanitaire n’étant pas du fait des commerçants mais bien imposé par le gouvernement, les deux présidents estiment être victimes plutôt que bourreaux. Ce genre d’appels les place dans une situation inconfortable : « on a l’impression d’êtres mis de côté avec ce genre d’appels au boycott. On ne comprend pas mais on sait que de tels propos sont très minoritaires » témoigne Daniel Benedettini. Pour lui, cela montre également la confusion et le mal être qui résulte d’une situation anxiogène depuis le début de la crise mais il le répète « nous aussi subissons ces mesures ».
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Le moindre mal
« Au contraire il faut féliciter les commerçants qui ont réussi à mettre en place ce pass sanitaire. Cela représente une charge de travail, financière et mentale supplémentaire » explique Marina Fondacci. Pour elle, il ne faut surtout pas perdre de vue que la Covid est encore présente et circule dans la population.
La situation pourrait être résumée plus simplement. Le pass ou la fermeture ? Un choix vite fait pour les commerçants qui n’ont qu’une seule idée en tête : sauver des entreprises déjà très éprouvées par les fermetures passées. « C’est plus qu’une histoire d’argent, c’est parfois le travail d’une vie. Si la solution pour le sauver est d’instaurer un pass sanitaire alors il faut comprendre que tout le monde préfère le mettre en place plutôt que de fermer » explique Daniel Benedettini, plus inquiet de voir un retour du confinement si le pass n’avait pas été mis en place, que du boycott d’une minorité de personnes.
La situation pourrait être résumée plus simplement. Le pass ou la fermeture ? Un choix vite fait pour les commerçants qui n’ont qu’une seule idée en tête : sauver des entreprises déjà très éprouvées par les fermetures passées. « C’est plus qu’une histoire d’argent, c’est parfois le travail d’une vie. Si la solution pour le sauver est d’instaurer un pass sanitaire alors il faut comprendre que tout le monde préfère le mettre en place plutôt que de fermer » explique Daniel Benedettini, plus inquiet de voir un retour du confinement si le pass n’avait pas été mis en place, que du boycott d’une minorité de personnes.
Ne pas être divisés
Appeler au boycott de telle ou telle activité c’est également faire le jeu de la division de la société. Une voie dans laquelle il ne faut surtout pas s’engager selon les deux représentants de commerçants. « Chacun est libre de penser et faire ce qu’il veut mais ce que je retiens, c’est qu’il existe des solutions pour réunir tout le monde. Il ne faut pas être divisés, la situation est difficile pour tous et il faut se serrer les coudes » note Daniel Benedettini. Une solidarité d’autant plus importante à l’approche de la fin de l’été qui marque, aussi, la fin de la fréquentation touristique.
« Attention à ne pas stigmatiser les gens par rapport à la réaction de certains consommateurs. La contrainte du pass sanitaire a majoritairement été acceptée même si les commerçants accusent une baisse d’activité de près de 35 % sur la saison estivale » conclut Marina Fondacci.
« Attention à ne pas stigmatiser les gens par rapport à la réaction de certains consommateurs. La contrainte du pass sanitaire a majoritairement été acceptée même si les commerçants accusent une baisse d’activité de près de 35 % sur la saison estivale » conclut Marina Fondacci.