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Nalla : le jeune rappeur bastiais qui monte…


Philippe Jammes le Lundi 28 Juin 2021 à 13:34

C’est paradoxalement en jouant au football qu’Allan Romantini s’est découvert une passion pour la musique et le rap. CNI a rencontré « Nalla », juste après son passage à Pigna dans le cadre des soirées du Rézo.



« En jouant au foot avec mes copains à Montesoro, on avait pris l’habitude de mettre de la musique et notamment du rap » explique Allan aujourd’hui 23 ans. « C’est comme ça que m’est venue l’idée d’écrire des textes. A l’époque  j’entrais vite en colère pour différents motifs et en écrivant des textes : cela me soulageait et canalisait cette colère. C’était ma façon de m’exprimer, par les textes que j’écrivais, par la musique. ».
Son influence était très variée : rap russe, marocain, italien, turc, qu’il trouvait sur You Tube. A 12 ans il commence à se produire devant sa famille, ses amis. Il pose alors ses textes sur des musiques instrumentales disponibles sur le Net et enregistre certains de ses titres en studio (MB Prod) et les poste sur le web. « Maurice Bastid m’a bien aidé et m’a mis le pied à l’étrier avec l’enregistrement en avril 2019 d’un cd de 14 titres intitulé Parano ».


Ses textes parlaient du quotidien. « Mais depuis cette époque j’ai beaucoup évolué. Je suis plus détendu, moins parano. J’ai muri ».
En aout 2019 Nalla, son nom de scène, se produit à La Paillote, au sud de Bastia, participant au concert de Maitre Gims et Clément  Albertini.
Ce même été, on le retrouve aussi à Furiani au Factory Games pour une soirée spéciale Rappeurs.
En ce mois de juin 2021, c’est à Pigna qu’il a pu faire étalage de son talent, seul durant une demi-heure sur la scène dans le cadre des soirées découverte du Rézo. « J’ai été sélectionné parmi une quinzaine de postulants et c’est une énorme chance, un véritable tremplin pour moi ».

Le jeune homme a aussi des projets plein la tête avec notamment un album qui paraitra à l’automne et dont le titre devrait être « vie ». Une dizaine de titres enregistrés à Dystopia Prod à Folelli.
« La période du Covid m’a finalement servi, m’a fait me remettre en question même. J’ai un autre regard sur le métier avec une volonté de faire table rase du passé. Je ne veux plus de cette image de parano. Je veux conserver mon identité et mon authenticité ».
Avec déjà plus de 200 textes dans les tiroirs, le jeune homme ira loin.  « Je suis  bien décidé à en faire mon métier.».
C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.
CNI vous présente un extrait d’un de ses titres.